SPY AGENCY [TERMINÉ]

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Un massage ? Cette proposition était de loin la plus inattendue. Elle était tentée d’accepter tant son dos lui faisait mal mais elle renonça, trop rancunière par rapport à ses années de lycées.

—    Très bien, dit-il en se levant. Et si jamais tu changes d’avis, je serais dans ma chambre.

Il quitta la pièce, la laissant seule avec ses peintures. Elle rangea vite fait le tout, préférant aller prendre une douche pour soulager ses courbatures mais même après une bonne douche, elle avait toujours mal.

Pourtant, elle se refusait d’accepter la proposition du brun. Je suis une pute si j’accepte, pensa-t-elle alors qu’elle se glissait dans ses draps.

Même après avoir pris une douche, les lumières éteintes, elle ne cessait de se retourner dans tous les sens dans son lit. Sa journée repassait en boucle dans sa tête et elle ne trouvait aucunes positions confortables pour son dos.

Lorsqu’elle prit son téléphone pour zieuter l’heure, elle constatait avec dépit qu’il était deux heures du matin. Elle n’allait pas réussir à trouver le sommeil alors, telle une pute, elle alla toquer à la chambre de Cassian.

L’espace d’un instant, elle fut réjouie car elle pensait qu’il dormait mais quand elle entendit ses pas se diriger vers la porte, sa respiration se coupa. Depuis quand demandait-elle de l’aide à quelqu’un qu’elle détestait ?

Il ouvrit la porte et elle prit une grande bouffée d’air en l’observant. Il avait abandonné son col roulé noir qu’il portait d’habitude pour un t-shirt moulant à la perfection ses muscles.

Elle peut observer quelques instants le tatouage qu’il avait dans son cou. Un magnifique papillon qui lui semblait encore plus beau maintenant qu’elle le voyait en entier.

Son pantalon avait été troqué contre un jogging gris et pourtant, malgré la vue qui s’offrait à elle, elle ne resta focus que sur une seule chose. Le collier qu’elle lui avait offert et qu’il portait autour de son cou.

En le lui offrant, elle n’avait jamais envisagé qu’il le porte. Elle avait même pensé qu’il l’avait probablement jeter à la poubelle.

—    Tu as changé d’avis ? sourit-il en la voyant.

Sa question coupa court à ses pensées et honteusement, elle acquiesça. Il lui fit de la place pour qu’elle puisse pénétrer dans sa chambre. L’odeur de la cigarette électronique lui prit le nez, la responsable était posée négligemment sur la table de chevet près du lit.

Sa fenêtre était ouverte, laissant entrer quelques courant d’air. La seule source de lumière était la flamme d’une bougie, déposée sur l’autre table de chevet.

—    Pourquoi avoir allumé une bougie ? demanda-t-elle en balayant du regard la pièce.

—    Parce que ça donne un côté torride, dit-il sarcastiquement.

Elle l’ignora en secouant la tête et il pouffa.

—    Installe-toi sur le lit.

Elle s’exécuta, entreprenant d’enlever son t-shirt pour être à moitié nue mais lorsqu’elle vit le regard insistant du brun sur son ventre, elle se ravisa.

—    Arrête de me fixer comme ça, tu fous les jetons.

Il se racla la gorge, s’asseyant sur le lit.

—    Tu es sûre que tu ne veux pas l’enlever ? demanda-t-il d’une petite voix.

Pam le foudroya du regard avant de s’allonger sur le lit. Cassian s’installa sur elle et elle aurait jurée qu’il était nerveux.

Il versa de l’huile sur son dos et un frisson la fit tressaillir. Il commença à la masser, passant sur sa colonne vertébrale, pétrissant ses épaules pour remonter vers sa nuque.

Il se pencha lentement vers elle, son souffle chaud contre sa peau nue. Elle frissonna, relevant légèrement la tête. La main du brun traça un chemin avec son index, de sa nuque, passant par son épaule jusqu’à son cou. Il prit sa mâchoire en coupe alors que son cœur se mit à battre soudainement plus vite.

Pam tourna doucement sa tête vers celle de Cassian, le souffle court. Elle déglutit en sentant son regard sur elle et elle se sentit si vulnérable en ce moment.

Ses yeux vairons brillaient d’une lueur intense, presque hypnotisant. Elle se perdit dans ses iris, l’impression d’être dans un autre univers. Son estomac se tordit sous ce sentiment nouveau et à la lumière de la petite bougie qui leur servait de seule source de lumière, il rapprocha sa tête lentement de la sienne.

Elle ne bougea pas, comme paralysé entre l’envie, la peur et la colère. Tout se mélangea en elle et alors qu’elle entrouvrit sa bouche, elle réalisa ce qui était en train de se passer.

Cassian était très près d’elle, à la limite de l’embrasser. Elle se recula brusquement, tombant à la renverse sur le sol. Elle baissa son t-shirt à la va vite et s’empressa de sortir de la pièce, s’enfermant dans sa chambre.

Mais qu’est-ce qui vient de se passer ? pensa-t-elle en n’y revenant pas. Elle se glissa dans ses draps, encore sous le choc. Son cœur battait anormalement vite et elle eut soudain très peur de la signification de ces battements.