SPY AGENCY [TERMINÉ]

👥️ 51

—    Je suis épuisée, soupira-t-elle en se laissant tomber sur le canapé de la salle de repos.

Ils venaient tout juste de rentrer au CIRDH et le trajet en voiture l’avait exténuée. Elle n’avait qu’une envie : se glisser dans son lit. Et cette idée devenait encore plus alléchante lorsqu’elle s’imaginait dans les bras d’un brun.

Cassian se servit une tasse de café, passant une main dans ses cheveux ébènes en fixant le ciel par la fenêtre.

—    C’est tout à ton honneur.

Depuis qu’ils étaient rentrés, elle avait la sensation qu’il était ailleurs. Peut-être était-ce le fait d’avoir tué des gens qui le mettait dans cet état-là ?

—    Allô la Terre, ici Norton pour Bush.

Il quitta la fenêtre, posant sur elle un regard vairon et brulant d’un feu ardent. Elle déglutit, soudainement intimidée par son regard qui lui donnait des bouffées de chaleur.

—    Un problème ?

Sa voix rauque résonnait dans ses entrailles et des centaines de papillons se mirent à voler dans son estomac. Elle ne pouvait s’empêcher de le trouver attirant car c’était ce qu’il était.

—    Tu as l’air ailleurs, réussit-elle à dire.

Il but une gorgée de son café, soupirant longuement avant de venir s’assoir à côté d’elle. Leur épaule se frôlèrent et elle frémit à son contact. Son odeur l’enivra, il portait toujours le même parfait que depuis qu’elle l’avait rencontré.

Cassian ouvrit la bouche mais la referma aussitôt. Paméla voyait bien que quelque chose le tracassait, qu’il n’avait pas l’air très heureux.

—     Est-ce que tu voudrais…

Elle se stoppa, réalisant ce qu’elle allait dire. Ça allait paraître bizarre, non ? Elle le fixa, ancrant ses yeux verts dans les siens et s’en suivit de longues minutes où seuls eux semblaient exister.

—    Venir chez moi ? termina-t-elle en un souffle avant que les lèvres de Cassian ne s’écrasent sur les siennes.

Automatiquement, elle ferma les yeux pour apprécier la douceur qu’il lui offrait. Leurs langues se rejoignirent pour se caresser sensuellement et un gémissement étouffer par leur baiser s’échappa d’entre ses lèvres.

Ses mains se glissèrent dans ses cheveux court pour les tirer légèrement, lui arrachant un grognement sourd.

Leur désir était si intense, si palpable dans la pièce qu’elle avait l’impression de suffoquer sous ses propres sentiments.

Leur baiser fiévreux fut interrompu par des bruits de pas dans le couloir. Le nuage que Paméla avait se dissipa aussitôt, réalisant avec horreur ce qu’elle venait de faire sur son lieu de travail et, bien que l’idée soit excitante, elle n’en n’était pas moins terrifiée des conséquences si quelqu’un venait à les surprendre.

Contre son gré, elle s’éloigna de lui et de sa chaleur qui la berçait, se reculant jusqu’à bord du canapé.

Crystal apparut, leur souriant rapidement avant de poursuivre son chemin. Le cœur de la rousse battait à toute vitesse et ses mains tremblaient sous l’effet de l’adrénaline. Finalement, il ne lui en fallait pas beaucoup pour en avoir.

Elle se leva du canapé, se raclant la gorge avant de sentir une présence derrière elle, puis un torse contre son dos et des mains se posant sur ses hanches.

Ses lèvres se posèrent sur sa nuque, lui provoquant des frissons délicieux tout le long de sa colonne vertébrale et elle se mordit la lèvre inférieure. Il remonta jusqu’à son oreille où il vint mordiller son lobe.

—    Je ne dors pas avec mes plans cul, murmura-t-il avant de s’écarter brusquement.

Elle déglutit, sentant le froid l’envahir alors qu’elle le regardait partir, ne pouvant détacher son regard de son large dos.

Avec du recul, sa proposition était stupide. Que pensait-elle réellement ? Qu’il allait accepter ? Surtout après ce qu’elle lui avait dit pendant leur mission.