Des histoires d'amour, j'en ai eues dans ma vie, mais une histoire d'amour comme celle que je vis actuellement, jamais.
Mon histoire d'amour est autant passionnelle et fusionnelle qu'électrique et explosive.
Mon histoire d'amour est simple tout en...
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| HARRY |
Les aboiements de Hope dans le jardin et les premiers rayons du soleil qui perçaient à travers les rideaux me tirèrent de mon sommeil. Je regardai l'heure sur mon téléphone : 7h du matin. Instinctivement, je vérifiai mes messages, espérant en voir un de Mia, mais il n'y avait rien. Rien depuis trois jours, à l'exception de quelques messages formels pour prendre des nouvelles des filles. Entre Mia et moi, le silence était devenu assourdissant.
Cela fait deux semaines que ma mère est retournée chez elle, et j'avais naïvement pensé que ce départ nous permettrait, à Mia et moi, de nous retrouver, de recoller les morceaux. Mais au contraire, le fossé entre nous s'est encore creusé. Mia m'en veut profondément, et je ne peux pas la blâmer. J'ai fait passer ma mère et son chagrin avant elle et nos filles. Je le sais. Mais veiller sur ma mère après la mort de Robin était devenu une obsession, un besoin presque vital. Peut-être que j'ai poussé cette obsession trop loin, au point de risquer de perdre ma propre famille.
Maintenant, Mia est partie. Heureusement, pas définitivement, mais elle a pris ses distances. Elle est partie à Ibiza avec Anna et quelques copines, disant qu'elle avait besoin de changer d'air, de s'évader des tensions de notre couple et de nos problèmes. Elle est partie depuis près d'une semaine, et chaque jour sans elle me pèse de plus en plus lourdement.
Elle me manque terriblement. Pas une minute ne passe sans que mes pensées ne soient tournées vers elle. Je me demande sans cesse si elle va bien, si elle trouve un peu de paix loin de tout ce qui pèse sur notre couple. Je l'imagine sur les plages d'Ibiza, les pieds dans le sable chaud, entourée de ses amies, un sourire aux lèvres. Peut-être qu'elle rit, qu'elle profite de chaque instant, essayant d'oublier nos disputes, nos silences lourds de reproches.
Mais alors, une angoisse sourde me prend au ventre. Est-ce qu'elle est vraiment heureuse loin de moi ? Et si cette escapade lui faisait réaliser qu'elle peut être mieux sans moi, sans nos problèmes qui l'étouffent depuis des semaines ? Est-ce que chaque jour qui passe loin de moi efface un peu plus les bons souvenirs que nous avons partagés ? Je m'inquiète, redoutant qu'elle trouve plus de bonheur là-bas, loin de moi, que dans nos bras qui se sont souvent refermés l'un sur l'autre comme un refuge.
Je pense à la façon dont elle peut passer ses journées : à se promener dans les rues ensoleillées, à rire autour d'un verre avec ses copines, à danser tard dans la nuit sous les étoiles. Et même si je veux qu'elle soit heureuse, une part de moi se tord de jalousie, craignant qu'elle découvre une vie plus légère, moins encombrée des poids que nous portons depuis trop longtemps.
Je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'elle ressent vraiment. Est-ce qu'elle pense à moi ? Est-ce qu'elle se demande comment je vais, ici, à la maison, seul avec mes regrets ? Ou a-t-elle déjà commencé à se détacher, à envisager un futur où je ne serais qu'un souvenir ? Ces pensées m'obsèdent, me hantent, et je sais qu'elles ne s'apaiseront pas tant que Mia ne sera pas revenue, tant que nous n'aurons pas parlé, face à face, de ce que sera notre avenir.
