Chapitre 26 : Les plans

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Chapitre 26 : Les plans

La sonnette de ma porte retentit, me tirant de mes pensées. J'ouvris la porte et découvris Margot, le visage grave, mais déterminé.

— Salut, Helena, commença-t-elle, en entrant sans attendre ma réponse. On doit parler.

Je refermai la porte derrière elle, intriguée par son expression. Margot ne plaisantait jamais quand elle avait ce ton.

— Qu'est-ce qui se passe ? demandai-je, en m'installant sur le canapé.

— La situation doit s'arranger, dit-elle, en croisant les bras. Tu dois te bouger pour récupérer Lenie.

Son regard insistant me fit frissonner. J'avais passé tellement de temps à me sentir perdue, à essayer de comprendre ce que je voulais réellement. Mais l'idée de me battre pour Lenie me terrifiait autant qu'elle m'excitait.

— Qu'est-ce que tu veux dire par « récupérer Lenie » ? demandai-je, ma voix hésitante.

Margot prit une profonde inspiration, comme si elle s'apprêtait à dévoiler quelque chose de délicat.

— Écoute, pendant une sortie avec Lenie, Louis, Clara, Axel et moi, elle s'est fait draguer. Et je pense qu'elle ne l'a pas totalement repoussée, révéla-t-elle, baissant légèrement la voix.

Mon cœur se serra. L'idée que Lenie puisse s'intéresser à quelqu'un d'autre m'angoissait.

— Quoi ? Elle a souri à quelqu'un d'autre ? répétai-je, ma voix à peine audible.

— Oui. Elle a passé un bon moment avec cette fille. Elles ont dansé et discuté. Lenie a même dit qu'elle ne cherchait rien, mais la fille lui a laissé son numéro. Elle a dit quelque chose comme « c'est en ne cherchant rien qu'on trouve », ajouta Margot, en levant les yeux au ciel. Et Lenie a souri à ça.

Je sentis une vague de frustration m'envahir. Pourquoi Lenie ne m'en avait-elle pas parlé ? Pourquoi cette fille semblait-elle avoir la capacité de la faire sourire alors que moi, je l'avais perdue ?

— Je ne peux pas croire qu'elle ait agi comme ça, dis-je, ma voix tremblante.

— Helena, elle a besoin de toi. Je sais que c'est difficile, mais si tu veux qu'elle revienne vers toi, tu dois agir. Sinon, elle pourrait se laisser emporter par ce genre de distraction, ajouta Margot avec fermeté.

Je hochai la tête, réalisant que Margot avait raison. Je ne pouvais pas rester à l'écart et laisser d'autres personnes s'immiscer entre nous.

— Et Julien ? murmurai-je, la voix chargée d'angoisse.

— J'ai eu une discussion avec lui, reprit-elle, d'un ton plus sérieux. Je lui ai bien fait comprendre que s'il levait encore la main sur toi ou faisait du mal à l'un de tes proches, il pourrait avoir affaire à moi. Façon de parler, bien sûr, mais il a compris.

Un soupir de soulagement m'échappa. Au moins, je savais que Margot veillait sur moi.

— Je vais essayer de lui parler, dis-je finalement, la détermination prenant le pas sur la peur. Je ne veux pas la perdre.

— Fais-le. Ne reste pas là à ruminer. Montre-lui que tu es prête à te battre pour elle.

Margot m'adressa un sourire encourageant avant de se lever.

— Je te laisse. Mais rappelle-toi, Helena, la vie est trop courte pour hésiter.

Elle quitta l'appartement, et je me retrouvai seule, le cœur lourd mais déterminé. Je savais que je devais agir rapidement. Si Lenie avait souri à une autre, je ne pouvais pas lui laisser le temps de s'éloigner davantage.

Je m'étendis sur le canapé, le regard perdu dans le plafond. Les mots de Margot résonnaient encore dans ma tête. Je pensais à Lenie, à son sourire, à la façon dont elle illuminait tout autour d'elle. L'idée qu'elle ait passé du temps avec une autre fille me rongeait. Comment avais-je pu laisser les choses en arriver là ?

Je pris une profonde inspiration et fermai les yeux, essayant d'imaginer des moyens de rétablir le contact entre nous. Qu'est-ce que je pouvais faire pour qu'elle sache à quel point elle me manquait ?

Plan 1 : La surprise

Je pourrais lui organiser une petite surprise. Peut-être une sortie improvisée, juste nous deux, pour rappeler tous ces moments heureux que nous avions partagés. Mais où l'emmener ? Un café où nous avions l'habitude d'aller, ou une balade dans le parc ? J'imaginais déjà son visage s'illuminant à l'idée de passer du temps ensemble. Mais et si elle ne voulait pas ? Si elle avait déjà tourné la page ?

Plan 2 : Le basket

Ensuite, il y avait le basket. Nos entraînements recommençaient, et je savais qu'elle adorait jouer. Peut-être qu'un moment sur le terrain, un simple échange de passes, pourrait suffire à briser la glace. Je pourrais lui demander de m'aider à améliorer mon tir, ou de lui faire quelques passes, juste pour créer une nouvelle dynamique. Cela pourrait nous rapprocher sans pression.

Plan 3 : L'honnêteté

Et si j'étais simplement honnête avec elle ? Après tout, je n'avais rien à perdre en lui disant ce que je ressentais. Je pourrais lui écrire un message, lui dire que je pensais à elle, que j'aimerais qu'on reparle. Mais j'avais peur qu'elle interprète cela comme une pression. Si elle se sentait acculée, elle pourrait s'éloigner encore plus.

Plan 4 : Impliquer les autres

Peut-être que je pourrais impliquer les autres dans mes plans. Margot pourrait m'aider à organiser quelque chose, un petit rassemblement avec nos amis. Si nous étions entourées de personnes qui nous soutenaient, cela pourrait alléger la tension entre nous. Nous pourrions rire ensemble, partager des souvenirs, et peut-être retrouver cette complicité qui nous avait tant rapprochées.

Plan 5 : Prendre du temps

Enfin, je pensais à l'idée de prendre du temps. Peut-être que j'avais besoin d'être patiente. Si je lui laissais de l'espace et que je l'observais, elle pourrait revenir vers moi d'elle-même. Cela me semblait risqué, mais peut-être que c'était la meilleure option.

Je me redressai sur le canapé, mon esprit toujours en ébullition. Quoi que je choisisse, je devais agir rapidement. Chaque jour qui passait semblait creuser un peu plus le fossé entre nous. J'avais l'impression d'être dans un labyrinthe, cherchant désespérément une issue.

Il était temps de prendre une décision. Je savais que je ne pouvais pas rester passive, que je devais essayer quelque chose. L'image de Lenie, riant et souriante, se superposa à ma pensée, et je me sentis déterminée.

Il était temps de me battre pour elle. 

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