9 (fête première partie)

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Le vendredi soir, l’ambiance était déjà enjouée lorsque j’entrai chez Henry. Les lumières étaient tamisées, et une musique entraînante jouait en arrière-plan. Dans le salon, j’aperçus Simone et Annick, qui discutaient déjà avec enthousiasme, entourées de quelques snacks et de boissons gazeuses.

_Hé, tu es enfin là !  s’exclama Simone en se tournant vers moi.
_Tu es prête pour la soirée ?

_Prête et impatiente ! répondis-je en souriant.

Henry, tout sourire, s’approcha pour m’accueillir.
_ Ça fait plaisir de vous voir. J’espère que vous êtes prêtes à vous amuser.

Nous nous installâmes confortablement sur le canapé et commençâmes à discuter, plaisanter, et même à jouer à un jeu de société.

Après quelques parties, Annick proposa un jeu de « Action ou Vérité ».
_Allez, qui commence ?

_Moi !  s’écria Henry visiblement enthousiaste. Il choisit « Vérité ».
_Quel est ton plus grand secret ?

La question fait rire tout le monde. Henry hésite un moment, puis finit par dire :
_Je suis secrètement fan de Johnny Hallyday, mais si vous plaît,ne dites rien à personne, imaginez que Descamps soit au courant... Il va passer son temps à se moquer et être méchant.

Je réfléchis à la phrase de Henry, arrêtant de sourire un petit moment.

Les rires résonnaient encore quand un bruit soudain, venant de l'extérieur, capta notre attention. Des voix animées se mêlaient à la musique, interrompant notre jeu.

_C’est quoi ce bruit ? demandai-je, intriguée.

Henry se leva pour aller jeter un coup d'œil. Lorsqu’il ouvrit la porte, une vague de cris joyeux et de rires envahit la pièce. Devant la maison, un groupe de camarades de classe, des élèves de première et de terminale, s’était rassemblé, tous visiblement prêts à faire la fête.

_Henry, on a entendu que tes parents n’étaient pas là !  cria un des élèves. 
_On a ramené de l’alcool, on est là pour faire la fête !

Henry, surpris et visiblement dépassé par les événements, chercha une réponse.
_Pas encore... Dit Henry en chuchotant un petit peu.

_Allez !
s’écria un autre élève en poussant Henry sur le côté pour entrer. La pièce commença à se remplir de plus en plus de monde, et je sentis mon estomac se nouer.

_Ce n’était pas prévu, ça !  murmura Annick, un air inquiet sur le visage, en me jetant un regard.

_J’en ai bien peur,  répondis-je, en me levant pour me rapprocher de mes amies.

Descamps fit son apparition, accompagné de quelques amis, un sourire provocateur sur les lèvres. Il balaya la pièce du regard, puis se dirigea vers moi.
_Alors, c’est ici la fête, hein ?

_Ce n’était pas censé être ça. rétorquai-je, un peu agacé.

_Allez, détends-toi, c’est l’occasion de passer un bon moment, non ?
lança-t-il en riant avec ses amis, tandis que je tentais de garder mon calme. La soirée, qui avait commencé si paisiblement, prenait maintenant une tournure bien plus excitante et imprévisible.

Simone se lève et dit déterminer.

_ Bon, tant qu'à faire, profitons, non ?

Elle va un peu plus loin.

***

Je me trouve contre le mur, un verre d'alcool à la main, observant la fête et profitant du moment. Les rires et la musique résonnent autour de moi, mais je préfère me tenir à l'écart, savourant la scène. Soudain, j'aperçois Jean-Pierre, l'ex-copain de Simone, qui entre dans la pièce. Il semble un peu perdu au début, mais ses yeux se mettent rapidement à chercher quelqu'un.

Sans vraiment y penser, je m'avance un peu, curieuse de voir ce qu'il va faire. Jean-Pierre finit par me remarquer et s'approche de moi, un sourire un peu forcé sur le visage.

— Hé, Evelyn...

Je lève un sourcil, légèrement méfiante.

— Qu'est-ce que tu fais ici, Jean-Pierre ? Tu cherches Simone, je suppose ?

— Ouais, j’espérais la voir. J’avais quelque chose à lui dire.

— Comme quoi ? Tu n'a toujours pas décidé de la laisser tranquille ?

Il fronce les sourcils, ne s'attendant pas à une confrontation.

— Écoute, c'est pas ce que tu crois. Je veux juste lui parler. Ce n'est pas si simple...

— Peut-être que tu devrais prendre du recul. Elle a tourné la page, et tu devrais le faire aussi.

Il se rapproche un peu, et je recule instinctivement contre le mur.

Il ajoute, d’un ton plus sincère :

— En fait, j’avais besoin de quelqu’un pour m’aider...

Je le coupe, agacée.

— Je ne suis pas là pour être ton intermédiaire.

Au même moment, Belkacem entre dans la pièce, l’air déterminé. En voyant la scène, il fronce les sourcils.

— Qu’est-ce qui se passe ici ?

Je lui jette un regard, et Jean-Pierre, réalisant qu’il est en mauvaise posture, tente de garder son calme.

— Je parlais juste à Evelyn. Ce n’est rien de grave.

— Ça ne m’a pas l’air très amical.

Belkacem se place devant moi.

— Écoute, Jean-Pierre, tu ferais mieux de partir.

— Tu penses vraiment que tu peux me parler comme ça ? Je ne fais de mal à personne.

— Si tu veux vraiment parler à Simone, tu ferais mieux de la laisser tranquille pour l’instant. Je te conseille de t’en aller.

Jean-Pierre, réalisant qu’il ne gagnera pas cette confrontation, soupire de frustration.

— Très bien, je m’en vais.

Il recule lentement, visiblement agacé, et quitte la pièce. Une fois parti, je me tourne vers Belkacem.

Je souris, le remerciant.
_

Merci.

_ De rien, mais je suppose que tu n'avais pas besoin d'aide ?

Nous rigolons et je décide de m'éloigner tout en souriant. Il fait de même.

---

Pov Annick :

Je m'approche de Henry, et lui tapote sur l'épaule.

_ J'ai envie de danser avec toi.

_ Ah t'es sûr ?

Henry me tourne le dos.

_ Écoute, l'année dernière, je voulais pas... Enfin, je veux dire...

_ Tu voulais pas danser avec moi, et c'est bon, c'est pas grave.

_ Danse avec moi. Si te plaît.

Henry me regarde et je fais de même en retour.

(Le chapitre 10 est aussi publié)

Sous les jupes des années 60 (Joseph Descamps)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant