Chapitre 7 : Les yeux dans les yeux

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Le lendemain matin je fus l'une des premières à être levée. J'avais pensé toute la nuit à la proposition de Ginny de passer l'audition qu'organisait le professeur Flitwick et après mainte réflexion sur le sujet, je décidais finalement d'y participer. Après tout, je n'avais pas grand chose à y perdre mais tout à gagner. De plus, cela ne serait que bénéfique pour moi et ça me permettra d'avoir plus de confiance en ma voix sur ce côté là et l'important comme on dit était de donner le meilleur de nous même.

Après avoir omis un bref coup d'œil à la fenêtre, je finis par prendre mes affaires et tout ce que j'avais besoin pour la journée en n'oubliant pas de prendre un encas pour le début de l'après-midi avant de me diriger tranquillement vers les escaliers aux portraits, afin d'accéder à la grande salle que je jurais pleine à cette heure-ci.

Traversant les marches, je me rendit compte que malgré la lumière qui filtrait les ouvertures, Poudlard en ces temps-ci, paraissait bien plus sombre qu'à la rentrée et encore plus qu'en aucun élève ne se trouvait à proximité des salles de classes. C'est en me rendant au 2 ème étage que des bruits de sanglots étouffés pour le moins inhabituelles me parvinrent aux oreilles depuis ce que je jugeais être les toilettes des filles. Je m'avançais alors d'un pas mal assuré vers l'entrée de la pièce où je décidais d'aller voir ce qui pouvait bien ce passer. Je scrutais la pièce qui était particulièrement sombre aujourd'hui de mes yeux et je reconnus au fond de celle-ci Malefoy, la tête penché au-dessus des lavabos devant un miroir. Je restais là, à le regarder ne comprenant rien à ce qui se passait devant mes yeux. Il semblait grelottant. Ses cheveux toujours parfaitement coiffés ne formaient plus qu'un tas de mèches blondes ébouriffés sur sa tête. Lorsqu'il me vit dans celui-ci, il se retourna immédiatement et me fit face. Je le regardais dans les yeux et je compris bien vite qu'il s'était mouillé le visage entier car de fines gouttelettes d'eau perlaient sur sa peau albâtre. Ses yeux si habituellement durs et froid était à présent d'une profondeur poignante. Sans était presque troublant à bien des égards. On pouvait voir sur son visage de la peur, une peur bien évidente. Je n'avais jamais vu une personne comme je le voyais en ce moment. J'était totalement enivrée de ce regard que je n'osait à peine dire un seul mot. Une telle vue me désarmait et c'est avec faiblesse que je réussis à reprendre sur moi.


- Malefoy, mais qu'est ce que..., dis-je, ne pouvant terminer ma phrase.

- Tais-toi Williams, claqua t'il, de sa voix.

- Non, je ne me tairais pas tant que tu ne m'auras pas dit ce qui t'arrive, déclarais-je, à mon grand étonnement très doucement, comme si je cherchais à ne pas lui faire peur.

- Va-t'en, laisse-moi, finit-il par dire.


Je ne rêvais pas ! Il était en larmes, lui, Drago Malefoy. Je n'en croyais pas mes yeux. Il me disait de le laisser tranquille, de partir mais je ne voulais pas et je savais que je ne le ferais pas. C'était difficile à dire mais à cette instant, j'eus de la compassion à son égard.Il était devenu soudain si fragile et je n'en savais pas la raison. J'essayais de le calmer tant bien que mal.


- Drago, arrête, calme-toi, que tu le veuilles ou non je ne partirais pas, je ne te laisserai pas seul, tu auras beau me crier dessus, me dire que je ne suis qu'une sale "Sang-Mêlée" je ne ferais pas ce que tu me demandes.

Parce que tout commence par le commencementWhere stories live. Discover now