17. Me Défouler.

2.9K 191 10
                                    

Aujourd'hui je n'ai pas questionné Lucie, même si ma curiosité a quand même été piquée. Ashley ne m'a pas parut furax non plus, honnêtement je ne pense pas qu'elle soit une menace pour ma victoire, même si elle a déjà une chaîne alors que moi non, je ne pense pas qu'elle s'en prendra à mes pions. Je suis une fervente adepte du "si tu le touche, je te bouffe" enfin, là ce serait plutôt "les". Je ne m'en formalise même pas. Je suis 100% monogame hein !

Intelligente, je ne doutais pas de l'être, c'est dans cette optique là, que je me tenais, droite et fière, devant mon dressing, seulement vêtue, dans toute ma gloire, de sous-vêtements de sport..

* -Tu n'exagère pas un chouya là ?!
 
  - Et voilà, tu as tout gâché..*

Bref, j'étais à demie nue devant une partie spéciale de mon dressing, celle qui contenait mes vêtements et équipements de sport, dans une brève illumination, je décidais de devenir la créature la plus inoffensive qui soit.

*   -Même moi qui suis ta conscience, enfin qui suis toi, je ne te crois pas !
 
- Va tu te taire oui ?!*

Je reprends.. En apparences bien sûr, réfléchissons, la pureté et synonyme d'innocence, et la couleur de la pureté est le blanc, je suis ravie de mon idée !

*  - Heureusement que tu n'a pas tes règles ça aurait fait tâche !! Tâche, tu as compris la blonde ?Hahaha ce que je m'aime !

   - Ah tu me dégoûte !

   -Tes chutes du Niagara

  -Stop !

  - Si vous avez vos règles et décidez de porter du blanc, appelez Edward Cullen !

   - Pitié !

     - Sunday bloody Sunday !!!

     - Ta gueule !

     - Ma fille, tu devrais aller consulter..*

Je prends un short blanc avec une brassière rose pale et un tee-shirt très large et très ouvert sur les côtés. Laissant ainsi, quoique partiellement, ma brassière à la vue de tous. À cela je rajoutais une paire de baskets blanches et je nouais mes cheveux en un chignon lâche.
Je pris mon casque et me dirigeais vers ma porte quand soudain je me rendis compte que j'allais sûrement ressembler à Anna dans la reine de neige après le mauvais sort.. Mais avec la goutte au nez.. Je me retournais, lançais mon casque et courais demander à mon frère de me mener au club de boxe de la ville ou un certain garçon s'entraînait.

Ethan se gara sur le parking et ouvrit la portière, du pied il me poussa en dehors de la voiture, alors que je me retournais, en furie, il referma la porte, et verrouilla les portière, pas de meilleure humeur je tapais à la vitre, derrière cette dernière je pouvais voir mon frère déglutir et ce dire qu'il risquait sa tête. La vitre s'abaissa de quelque centimètre et il me dit de son air angélique

- C'est pour quoi ?

je grognais et pointais du doigt mon portefeuille, seul sur le siège, mes fesses s'étant faites éjectées de ceux dernier avec violence, le pauvre petit s'était senti abandonné. Ethan jura et je pus voir son neurone unique avoir une crise de panique et de solitude alors qu'il se demandais si il devais me le rendre ou si c'était dangereux pour lui. Honnêtement, ça l'était. Finalement il descendit encore un petit peu la vitre pour pouvoir y passer la main et me tendit mon précieux. J'attrapais ça main et la broyais dans la mienne, lui tirant un glapissement très peu viril. Je comptais dix secondes dans ma tête puis relâchais la pression, je le fusillais du regard et grondais. Doucement je reculais puis me détournais finalement de lui afin de reprendre mon chemin.


Je m'avançais avec ce que je voulais être de la détermination vers l'entrée mais à peine eu-je passé les doubles portes qu'un vigile s'approcha de moi, sourire aux lèvres, je réfléchissais tandis qu'il me poussais vers l'extérieur, je n'étais pas recherchée aux états-unis pourtant ?! Et je n'avais pas non plus causé de catastrophe dans cette partie du pays ? Je soufflais de soulagement lorsque je m'aperçut que nos pas nous avaient guidés jusqu'aux bâtiment annexe.

Mon soulagement fut bref, à peine les portes du gymnase me furent-elles ouvertes que je menaçais de m'énerver. Cet imbécile de vigile m'avait conduite à un cour de yoga. Du YOGA ! Je balayais rapidement la salle du regard et me rendis compte avec un frisson d'horreur que l'air y était saturé d'œstrogènes, Je me retournais vivement et interpellais l'imbécile, bien qu'il fut déjà à dix pas, il se retourna, sourcils froncés. Il ne devais pas s'attendre à ce que je lui demande si il se foutais de ma gueule.. Encore moins en l'appelant "Le gorille machiste". Mais comme on dit, il y a une première fois à tout, y compris à ce faire insulter par une jeune fille aux allures innocentes. J'étais désormais à sa hauteur et lui lançais un regard qui tue façon Jones. J'accélérais encore de façon à arriver la première dans le bâtiment principal.


Au guichet, un autre homme, petit et trapu, me jaugea, en revanche, il ne broncha pas lorsque je lui indiquais que je voulais un pass illimité pour son gymnase. Cela fait, je me tournais vers le vigile qui avait retrouvé son impassibilité.

- Voilà ce que je suis venue faire ici, si votre chemin croise à nouveau le mien et que vous faites l'erreur de me sous estimez, vous y perdrez beaucoup. Croyez moi.

*-Peut-être que tu aurais besoin d'une ou deux séances de yoga après tout...

   -Je vais frapper ma tête contre un mur jusqu'à ne plus t'entendre !

      - Du calme, ça va, je dis ça, je dis rien...

   - Bah si tu dis rien tu fermes ta gueule. *   

M'éloignant de ces deux énergumènes, j'empruntais le seul chemin possible. Je me retrouvais devant deux portes, l'une indiquant la salle et l'autre les vestiaires. Sans réfléchir je poussais la porte menant aux vestiaires. 

Malheureusement pour mes chastes yeux...

* -Mon cul ! C'est le cas de le dire d'ailleurs.

     - Dernière chance ! *

J'aurais du me douter qu'après l'attitude du vigile les femmes n'étaient pas monnaie courante ici, de la à ne pas me rendre compte qu'il n'y avait qu'un seul vestiaire pour deux sexes... Refrénant mon envie de fermer les yeux, je m'avançais parmi ces hommes au regard désormais posés sur moi. J'allais dans le fond de la pièce auprès de deux autres personnes que je supposais être du même sexe que moi car elles ne me regardaient pas. L'une était grande, les cheveux courts et son visage arborait fièrement le poids des années. J'aurais put la qualifier d'armoire à glace. La seconde était toute petite et ne semblait pas gênée par sa nudité, elle n'avait pas un poil de graisse sur les bras et j'en déduisit qu'elle était du genre nerveuse. Passé la surprise occasionnée par cette exhibition quasi masculine, je n'étais pas plus choquée que ça, toujours sous le poids des regards, j'ôtais mon tee-shirt inutile et enlevais l'élastique retenant mes cheveux. Mes cheveux, lâchés sur mes épaules me conféraient un air innocent qui jurait parfaitement avec mes abdominaux bien visibles et mes bras de jeune homme. Malgré cela, je pouvais passer pour une jeune fille ordinaire. Pas une machine de guerre surentraînée pour le moment en repos et essayant de dépuceler des mecs pas faciles du tout. En y pensant sous cette angle j'avais presque pitié d'eux, je dis bien presque, à partir de maintenant ce serait les Soeurs de la Pureté (avec un grand P) et je mettais à point d'honneur à très vite leurs donner des surnoms de fille. J'enlevais mes baskets et mes chaussettes puis prenait mes gants, mes bandes et mon sac avant de sortir du vestiaire le sourire aux lèvres malgré les regards me brûlant le dos.  

 

The Virginity GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant