Part 25 - Ivre d'elle

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Faites l'expériences inédite et entrez complètement dans l'univers de IHULM et lancez la musique. 

J'ai écrit cette partie en respectant le rythme de la chanson. 

Cette scène vous paraîtra bien plus que réelle... Bon voyage avec El & Fares

****

Beyoncé– « Haunted »

Les lumières se tamisent. Le show commence. Des fumigènes envahissent la scène au milieu de laquelle trône un long canapé. Deux danseuses entrent de part et d'autre.

Elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Leurs cheveux sont lâchés. Elles portent un haut noir qui ne cache que leur poitrine et qui descend dans le short noir enfilé sur un collant en lambeaux.

On peut voir leurs jambes, longues et magnifiques comme celles des naïades ensorceleuses. C'est presque irréel.

Je sais que l'une d'elles est mon poison. Son venin court dans mes veines. Ça me brûle. Il n'y a qu'elle qui peut me soulager.

Elles s'approchent l'une de l'autre, se tournent autour, s'évaluent, se touchent et, comme des jumelles, répètent le même mouvement lascivement et parfaitement synchronisé. Elles se caressent comme si elles étaient face à en miroir. Je sens l'excitation monter. Leurs bassins bougent sensuellement pendant que je me sens devenir de plus en plus dur.

Le rythme s'accélère. Elles descendent au sol toujours en bougeant le bas du corps en une symétrie parfaite. Elles s'allongent sur le dos. Leurs bras sont tendus. Leurs mains se touchent. Elles ondulent en accentuant leurs délicieuses cambrures. Elles respectent le rythme sensuel de la musique et chaque coup de bassin me fait perdre la tête.

Elles se retournent à plat ventre et rampent l'une vers l'autre. Elles soulèvent leurs fesses puis se relèvent sur un coude. Elles se prennent la main et entrelacent leurs doigts. Elles se fixent longtemps. Elles approchent lentement leurs visages l'une de l'autre. Leurs poitrines se soulèvent. Leurs respirations sont saccadées. J'ai du mal à respirer. Leurs bouches sont trop proches, bien trop proches. Elles vont s'embrasser. Elles vont le faire, bordel ! Au moment où leurs lèvres se touchent, je pète le verre que j'ai dans la main et la lumière s'éteint.

Toute la salle est dans le noir. La mélodie m'ensorcelle. Je sens des mouvements à côté de moi. Je tourne la tête à droite et à gauche, des spectres se déplacent. Des ombres aux silhouettes parfaites. J'essaie d'en attraper une qui passe à côté de moi, mais elle m'échappe. Je dois rêver. La voix qui sort des haut-parleurs me fait perdre la tête. Le temps est suspendu. La salle est sous leur emprise.

Il fait chaud, j'étouffe. Je détache le bouton du col de ma chemise. Je transpire. Il faut que je sorte, mais la scène est à nouveau éclairée.

La musique devient plus saccadée et les projecteurs jouent sur le tempo. Je ne vois que des morceaux d'images. J'aperçois un homme debout devant le canapé. Je serre les poings. L'une des deux diablesses lui bande les yeux tandis que l'autre lui enlève lentement la chemise et la fait descendre de ses épaules en un mouvement lascif. Mais ce qui me rend barge, c'est que je reconnais immédiatement ces tatouages. C'est Isaac.

Elles le touchent, le mordent, le griffent. Elles prennent ses mains et les posent sur elles en de lentes caresses. L'une se poste debout devant lui, lève sa jambe avec une souplesse qui me bloque la respiration. Son talon touche l'épaule d'Isaac. Elle se colle contre lui, lui prend le visage et lui souffle quelque chose à l'oreille.

Mon excitation est remplacée par une rage sourde et terrible qui me paralyse.

La musique est plus douce quelques instants. Elles le font s'asseoir. Elles se mettent à califourchon sur ses jambes lentement, sensuellement, dos à dos.

L'une d'elles est face à lui, son visage est dans son cou et elle lui effleure le dos et la nuque. L'autre est face au public. Celle-là lui prend les mains et les descendent le long de son corps, se caresse avec, jusqu'à ce qu'il lui attrape les hanches.

Elles frottent lentement leurs fesses sur ses cuisses. Les flashs rapides de lumière rendent l'atmosphère torride.

Je pense que chaque mec dans la salle veut prendre la place de cet abruti et ça me rend fou.

Il faut que ça s'arrête, car je vais péter un plomb. Je ne peux pas supporter qu'il la touche. Qu'importe qui se cache sous chaque masque, chaque costume.

J'ai la rage. Elle est allée trop loin et je vais la punir pour ça. Elle va regretter de m'avoir provoqué. Elle m'a cherché, elle va me trouver.

C'est le bordel dans ma tête, trop d'images se bousculent. Je suis à bout. Mon cœur va exploser. Mes poings se serrent. Je sens ma vengeance devenir plus cruelle.

Elles se lèvent ensemble, attrapent le tissu qui cache les yeux d'Isaac et sortent de scène, la main sur la hanche.

Tout d'abord, je vais m'occuper de lui en commençant par le défoncer. Car à ce moment-là, je n'ai plus de principe. Il descend de la scène le sourire aux lèvres.

— Waouh mec, c'était mon anniversaire !

Je marche vers lui et lui envoie un direct dans les dents. Je fais demi-tour et vois des videurs avancer vers moi. Je sais que cette fois, c'est certain, je ne pourrai plus jamais entrer dans ce bordel.

J'ai les nerfs à vif. Ma tension gonfle chacune de mes veines. Elle me rend fou. Ça fait mal et je vais lui montrer ce dont je suis capable. Elle va crier mon nom dans ses ténèbres et ne pourra plus jamais sortir de mon enfer.

Je l'attends à l'extérieur, mon pouls tape furieusement quand je la vois sortir enfin de cet abîme sulfureux.

***Elena***

Je sors du club et fais claquer la porte qui mène à la cour arrière.

Je lève les yeux. Il est appuyé contre sa moto noire, bras et jambes croisés. À Sson regard concentré sur moi, je sens qu'il est à bout. Il est splendide, indécent. Je murmure pour moi-même :

— Te dégonfle pas, Sasha, c'est maintenant ou jamais.

Il monte sur sa moto, la démarre et s'arrête juste devant moi. Ses yeux sont obscurcis par la colère, mais tout autant hantés par le désir.

Sans un mot, je monte derrière lui.

Je refoule la montagne de sentiments qui m'écrasent au moment où j'enlace sa taille. Il fait ronfler le moteur et accélère furieusement.

Les immeubles passent à une vitesse folle. Les lumières de la ville défilent et je ferme les yeux quand je m'appuie contre son dos. Je sais où il m'emmène. Je sais aussi ce qu'il me reste à faire.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 10, 2020 ⏰

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I Hate U Love Me - Saison 1 (BLACKMOON éditions Hachette)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant