I - La lionne affaiblie.

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Respiration lente. Respiration rapide. Essoufflée. Les poumons trop pleins. Problèmes de respiration ? Asthme ? Cancer des poumons ? Non, c'était une tumeur au cerveau. Hermione Granger avait tous les symptômes contraires, quel pathétisme, se disait-elle.

Une tumeur au cerveau qui était inopérable, qu'on ne pouvait soigner. Hermione ne savait plus quoi faire, ni quoi penser. Heureusement pour elle c'était la rentrée aujourd'hui, la lionne avait besoin de travailler, de se concentrer sur autre chose plutôt que de s'apitoyer sur son sort.

La glace en face d'elle lui offrait un terrible spectacle. Un visage creux et pâle, des yeux si fatigués qu'ils étaient éteints de toute magie.
Voilà un mois qu'elle était au courant du malheur qui s'acharnait sur elle et elle avait l'impression que c'était seulement après l'avoir découvert qu'elle en ressentait tous les symptômes.

- Hermione, il faut partir.

- J'arrive maman.

Elle tenta de se calmer, de reprendre son souffle, puis elle rejoignit sa mère avec le peu de motivation qu'il lui restait.

Hermione allait revoir ses amis et sa deuxième maison après deux longs mois. Toutefois, c'était certainement pour la dernière fois.
Elle n'avait plus le temps de pleurer. Il fallait y aller.

''Oui maman'', ''non maman'', ''je prendrai mes médicaments maman'', ''bien sûr que je vais faire attention papa''. ''Mais non voyons, pourquoi faire une bêtise pareille ? Je ne suis pas dépressive, et puis la maladie me tuera certainement bien avant que j'aie le temps de penser au suicide''. ''Allez, souriez, je reviendrai avec mes ASPIC en poche.'' Elle ne cessait de répéter les mêmes mots. Hermione était soulagée que ses parents soient les seuls au courant de sa tumeur, elle n'en pouvait déjà plus de la pitié.

10h54 et Hermione n'apercevait toujours aucune tête rousse ou de cheveux noirs ébouriffés. Ses amis ne connaissaient pas la ponctualité.
La brune tapa alors du pied, sa tête commençait à se faire lourde. Ses médicaments ne faisaient déjà plus effet.

Enfin, ils arrivèrent. Hermione sourit quand elle vit Harry s'approcher doucement vers elle. Elle le prit dans ses bras, puis Ron et Ginny. Un sentiment de bonheur lui traversa le corps.

- Comment ça va Hermione ? Demanda Harry, joyeusement

- Plutôt bien et toi ?

- Très bien, malgré la période sombre qui approche.

- Et voilà, ça recommence... Soupira Ron

- En fait, Harry ne s'arrête plus de parler de la bataille qui, selon lui, devrait bientôt arriver. Il sent que Tu-Sais-Qui n'est plus très loin et il en devient très nerveux, ça agace un peu tout le monde. Précisa Ginny, suite au regard intrigué de Hermione

Hermione lâcha un petit rire sans le faire exprès. Voldemort, les hocruxes, les mangemorts, la possible future guerre entre les deux camps. Elle avait presque oublié tout cela. Elle allait devoir combattre deux batailles désormais.

Harry fronça les sourcils en la regardant rire. La Gryffondor baissa aussitôt la tête, elle avait négligé le fait qu'il venait de perdre Dumbledore, celui qui avait été son repère à Poudlard. La mort du directeur signifiait pour Harry une fin imminente de l'école de magie. Et la maladie de Hermione avait comme effacé ces détails de son esprit. Elle s'en voulut immédiatement.

- Ne pensons pas à ça pour l'instant. Une belle journée nous attend. Nous réfléchirons à tout cela plus tard. Déclara-t-elle, se rattrapant

Et sur ces paroles, ils montèrent enfin dans le train à la recherche d'un compartiment libre. Blaise Zabini, Draco Malfoy et Theodore Nott se chamaillaient comme des gamins dans le couloir. Comme si rien n'avait changé.

La dernière danse de la lionne | Dramione.Where stories live. Discover now