Un nouveau centenaire

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-Lapsis. Tient toi tranquille. Tu vas nous faire repérer.
Aujourd'hui, je suis en remplacement avec une faucheuse nommé Barbara. Elle est très grande et pas très sympathique. Mais à peu près toute les faucheuse sont comme ça.
Je toussote. Il y a beaucoup de poussière dans cet endroit. Barbara ne s'en pas compte, elle n'est pas comme moi. J'aurais pu, mais je ne savais pas, et ne le sais toujours pas non plus.
Elle me fusille du regard, ses yeux noirs perçant la carapace que j'essaye de garder autour de moi. Ses cheveux roux donnent l'impression de s'enflammer quand elle fait ça.
-Lapsis, contrairement à moi, les humains peuvent te voir. Si il te voient, ils interagissent avec toi. Et quand ils interagissent...
-Je fais des bêtises. Je sais.
J'avais à peine murmure mais elle avait entendu.
Je n'ai qu'une mission à faire; attendre que le PDG véreux passe à côté de moi, le toucher, et ensuite Barbara récolterais son âme pour l'amener en enfers. Le royaume de mon frère: Lucifer.
Après ma chute, il m'avait sauvé de Thomas, un démon particulièrement doué dans son domaine. Et avait pris soin de moi, tout comme il l'avait fait durant tout notre temps au paradis. Il m'avait proposé de devenir ce que je voulais, il m'a dit qu'il pourrait transformer ma nature. J'ai accepter de le suivre, mais pas de changer.
Je suis toujours un ange, mais maintenant mes ailes sont noires et j'appartient à Lucifer, le seul être ayant été la pour moi.

-Maintenant.
Me souffle Barbara.
Je tend la main vers l'homme et lui prend le bras. Il se retourne vers moi, l'air aveuglé, il voit mes vrais yeux: deux boules de lumière blanche. Je vois de mes yeux humains, le cadavre tomber sur le sol. De mes yeux d'ange, je vois Barbara faucher l'âme de l'homme.
Et tout à coups nous sommes dans la salle de torture de l'enfer.

-Bien Barbara. Tu peux prendre congé
-Merci maître.
Lucifer se tourne vers l'homme.
-Mon bon vieux Georges, ça fait un bout de temps que j'attend que ton âme vienne rejoindre ma collection.
L'âme resta sans voix. Il avait encore son apparence d'homme sûr de lui et bedonant au crâne dégarnis. Mais à ce moment, on voyait la peur se lire sur son visage.
Devant l'incrédulité de Georges, Lucifer rit et claque une fois des doigts. L'âme disparu dans un cercle dé feu. Mon frère me regarda enfin.
-Lapsis, ma très chère petite sœur. Tu as fait un bon travail.
-Je n'ai pas eu grand chose à faire, mon frère. Ce n'était que du remplacement.
-Tu deviens douée Lapsis. Douée pour tout ce que tu entreprends. Un jour tu seras presque aussi puissante que moi.
-oh, n'en doute fort mon frère. Tu es si puissant.
Lucifer rit en me regardant.
-Tu es douée pour tout ce que tu fais. Tu es destinée à faire dé grandes choses. Sûr ce vas te reposer. Je vais bientôt avoir besoin dé toi.
-Je peux partir maintenant. Je n'ai pas besoin de dormir.
-C'est vrai que j'oubliais que tu étais encore un ange.
-Pourtant mes ailes...
-Ne te vexes pas petite sœur, mais je n'y fais pas attention. Mais ce n'est pas grave. Va porter cette lettre à Thomas. Il l'attend.
Il fît apparaître dans sa main la dite lettre.
-Oh et change toi avant dé partir. Le style petite écolière ne te vas pas tant que ça.
En effet, j'étais habillée d'une mini jupe blanche avec un top noir et des hautes bottes noires.

Je saisis la lettre et claque des doigts afin de mettre mon uniforme de guerrière de l'enfer. A savoir une combinaison entièrement noire remontant jusqu'au cou. Avec deux ceintures grises et des bottines noires. Je décoince mes longs cheveux noirs de mes ailes. Je me sens très petite face à Lucifer, non pas seulement par la différence de pouvoirs, mais aussi par la taille. Je touche à peine le mètre soixante alors que lui mesure passé le mètre quatre-vingt.
Il me sourit.
-Avant que tu ne parties, bon anniversaire.
-Pardon?
-Ça fait aujourd'hui un nouveau centenaire que tu travailles, ici, aux enfers avec moi.
-Pour être exact mon frère, ça fait maintenant plus de 10 000 ans terriens.
-Tu entames quand même un nouveau centenaire.
Je ris à mon tour avant de m'envoler.
-Alors à mon nouveau centenaire.

Lapsis, ange de l'enferWhere stories live. Discover now