Prend-moi dans tes bras une dernière fois...

408 26 2
                                    

Il y a une femme sur un autel, devant des dizaines de personnes, habillés en noir. Des visages tristes, partout, parfois hypocrites, parfois sincère. Il y avait cette grosse boîte en avant. À ce moment là, ont m'aurait dit qu'il était à l'intérieur et je lui aurait rit au nez. Maintenant, je me dis que ma mère à peut-être eu raison de ne pas me le dire, de ne pas me dire que tout ce qui restait de lui était dans cette boîte. Maintenant, je sais qu'il c'est fait incinéré, mais là, moi tout ce que j'attendais, c'était de le voir, qu'il vienne me prendre dans ses bras, comme à chaque fois qu'il rentrait.

Parfois, dans des situations comme la mienne, les enfants ne comprennent pas que celui qu'ils voient en face d'eux, à le même statut que la personne qui s'occupe d'eux à temps plein. Mais pas moi. Je comprenait parfaitement qu'il était mon père, même s'il était là moins souvent que maman. Malgré qu'il partait longtemps, je ne lui en voulait pas, parce que s'a avait toujours été comme sa. Quand je suis allé à l'école pour la première fois et que j'ai vu que leur père venait les chercher parfois, je n'ai pas compris. Je pensais que c'était eux qui étaient bizarre, pas moi. Mais j'ai fini par réaliser que peu des enfants qui étaient là ne voyaient pas leurs deux parents chaque jours. Je me suis fait un ami, par contre, un seul. Ses parents étaient divorcer, et il comprenait le fait que mon père me manquait... Sauf qu'il ne savait pas à quel point.

Mais revenons-en à ce fameux jour, où j'étais devant cette fameuse boîte. La seule chose que j'ai sut dire, c'est ceci:

-Il est où mon papa?

L'homme devant moi à regarder ma mère de travers. Je ne comprenais pas. Maintenant je comprend qu'il lui reprochait de ne m'avoir rien dit. Je ne savais pas. Elle a finit par me dire qu'il resterait là-bas plus longtemps que prévu.

Les jours ont passé, puis les semaines, les mois et enfin les années...

Quand j'eut atteint l'âge de dix ans, j'attendais toujours, avec se même air enjoué lorsque je demandais à maman quand est-ce que je le reverrais. À douze ans, sa faisait déjà un bon moment que j'avais comprit qu'il ne reviendrait pas. Et je lui en voulait. De ne pas être revenu, de ne pas m'avoir pris dans ces bras une dernière fois avant de partir. Puis ensuite, après avoir compris que se n'était pas de sa faute, je m'en suis pris à ma mère. Les adultes disent qu'il y a une crise d'adolescence et que sa explique les sautes d'humeur et tout sa... Sauf que là ce n'était pas l'adolescent qui était pris en faute, c'était l'adulte. Elle m'avait caché pendant plus de 7 ans que mon père était mort sur un champ de bataille, là d'où il revenait chaque fois pour me prendre dans ses bras... Mais pas cette fois là.

Mon père était un soldat, et le jour de son enterrement, je n'ai même pas compris que l'on enterrait quelque, puis qu'à proprement parler, nous n'avions rien enterrer, car il ne restait rien de son corps... J'ai haïs ma mère, puis j'ai accepter le fait qu'elle l'avait fait pour me protéger, même si c'était sans aucun doute la pire manière de le faire...


Recueil d'osWhere stories live. Discover now