Heart Attack

Tu es Kim TaeHyung et tu vas vivre longtemps

Se lever, manger, respirer, sourire, pleurer, hurler, mentir, aimer, souffrir et tout répéter. Se lever, manger, respirer, sourire, pleurer, hurler, mentir, aimer, souffrir et encore, tout ça pendant toute une vie. Les mêmes sensations pendant tout le long de notre passage sur Terre. Des fois on fait des choix, grands ou petits suivant la situation. Tout dépends de notre perception de la vie. Chacun voit un événement de manière différente, et prend donc une décision en fonction de cette vision la. Je fais toujours des choix que je regrette. J'agis sans penser que le lendemain, je suis encore en vie. Je n'arrive pas à me projeter dans le futur, tout simplement parce que pour moi, demain n'existe pas. Pour moi vivre une journée de plus, ce serait un miracle. Je n'arrive pas à penser que... Je ne peux pas penser qu'on m'accorde une autre journée dans ce monde, qu'on me laisse une chance de plus pour vivre. Mais je ne la saisi jamais et à la fin je regrette. Chaque nuit, j'ai l'impression que le lendemain sera noir, vide de tout, de bruits, d'odeurs, de sensations, de vie. Un néant total qui forme la mort. Je suis condamné, je le sais et pour cette raison je ne pense à rien. Demain ? Pourquoi faire ? Tout peut s'arrêter pour moi dès maintenant. Mourir dans la seconde fait partie de mon destin, c'est écrit alors ça doit arriver.

Je le pensais, mais peut-être qu'avant je dois voir les autres souffrir à ma place. Les regarder se détruire sous mes yeux à cause de moi. Les voir hurler de douleur sous mon égoïsme, les regarder pleurer sur leur sort avec moi à côté comme un monstre qui sourit avec leur sang sur le visage. Regarder Suga allonger sur un lit d'hôpital avec le bras immobiliser dans un plâtre, avec une perfusion dans le bras parce qu'il manque de sucre, de nutriments , il ne va pas mourir certes, mais ça aurait pu... Avec un peu plus de force... Le tuer de mes propres mains... C'est affreux ! Mais j'aurais pu le faire... Et ce serait devenue un nouveau regret... Regret parce qu'il est comme mon frère... Mais ça aurait était tellement facile... Mais le voir ainsi... Me donnait envie de vomir, de me tuer... Sauter par la fenêtre pour les laisser en paix. JungKook le regardait, des cernes noires entourés ses yeux en amande, sa peau qui d'habitude est aussi coloré que celle d'un nouveau né, était d'un pâle morbide et son corps était chétif presque comme du cristal qui se fissure à cause de l'usure. Voilà maintenant deux jours que Suga était en observation et l'état de JungKook était aussi effroyable que celui de mon ami blesser. Moi aussi je reste auprès de lui, mais à l'écart avec Jimin, qui lui savait surtout pas où se mettre à mon avis. Personnes ne parlaient, le silence nous séchaient la gorge, l'envie de parler était bien là mais les disputes allaient éclatés et personnes ne voulaient ça. Le seul bruit qui nous parvenaient à Jimin et moi, était celui des sanglots de JungKook contre le corps de Suga. Le plus jeune ne m'accordait aucun regards ou paroles... Et quand Suga se réveillait pour déjeuner ou autre, je disparaissais de la pièce sans dire un mot, je n'osais pas le regarder en face. C'est peut-être ça la honte, le regret je ne le connais que trop bien. Lui faire face serais un cauchemar pour moi, la haine que j'ai dégager envers lui et le monde, faisais que mon envie de fuir était grande comme la blessure que j'ai constamment sur moi. Sur mon front, en lettres de sang était gravé "Condamné".

En me réveillant je me demandais pourquoi je me rendais là-bas alors que Suga ne me voyait pas. A quoi perdre mon temps de vie à fuir pour quelque chose que j'ai commis ? Ma vie est déjà compter, et depuis plus longtemps que n'importe qui. Le temps que je perds maintenant, pourrais me servir à autres chose. Mais quoi ?

Jimin entra dans ma chambre, je sais que c'est lui, car JungKook restait à l'hôpital avec Suga. Il ouvrit les rideaux et vint au-dessus de moi. Un sourire radieux ornait son visage d'enfant.

- Suga rentre ce matin.

Ne voyant aucune réaction de ma part, il se retira en me précisant que le déjeuner était prêt. Je restais allonger là. Il allait revenir, et nous allons nous voir, nous parlais et respirais le même air. Je me levais pour commencer malgré moi, une nouvelle journée.