Mes muscles étaient toujours tendus. Milany l'avait échappé belle... moi aussi au passage. Je sentais juste que j'allais être amoché à la mâchoire pendant quelque jour. Mais ce n'était pas le plus important. Le principal était que Milany allait bien, et qu'il n'y avait pas eu de dégâts majeurs.
Je m'approchai de la porte de nos appartements, quand je frôlai la jeune femme, sans faire exprès, je vous l'assure. Je saisis la poignet de la porte, et l'ouvrit d'un coup sec, un courant d'air me fit voler mes cheveux, et je descendit les marches lentement. J'entendis la femme qui marmonnait quelque chose :
- Mais dans quel bordel je me suis fourré moi, encore.
Je n'y prêtai pas attention, et descendit en bas. Je me jetai dans mon lit, et croisa mes bras que je mis en dessous de ma tête. Je laissai échapper un soupir, et porta une nouvelle fois ma main jusqu'à mon menton ? Je saignais encore. J'entendis que mes amis descendaient à leur tour. Je fermai les yeux quelque instants. Je sentis une petite masse s'assoir sur le rebord de mon lit. Je rouvris légèrement les yeux, et aperçu en premier les cheveux roux de Milany.
- Ça va ? me demanda-t-elle d'une petite voix très douce, en mettant sa main fine sur mon tibia.
Je me redressai, et m'asseyait à côté d'elle.
- Bah, je sais pas si ça t'es déjà arrivé, mais je me suis pris une énorme droite.
- Tu saignes encore...
- Je sais...
- Attend, ne bouge pas...
Je l'écoutai, et la vit se diriger vers la salle de bain. Elle revint presque aussitôt, une boite blanche à la main. Elle se rasseyait à côté de moi, et fouilla dans la boite. Elle en sortit un petit flacon avec une lotion transparente. Elle décrocha une compresse d'un rouleau, et le mouilla avec le liquide. Elle me le posa ensuite sur le menton. Elle me tapotait légèrement. Elle avait tellement l'air de savoir ce qu'elle faisait, que je resta sur place, figé, à la regarder faire. C'est la première fois que je voyais ses beaux yeux verts aussi proches de moi. Par contre, elle, avait l'air embarrassé d'être aussi proche de moi. Je ne voulais pas qu'elle le soit. Je lui attrapai le bras pour qu'elle enlève la compresse. Elle me regarda d'abord surprise.
- Milany, tu sais, je peux le faire tout seul si tu veux. Lui dis-je d'un ton amical.
- Ankara, tu sais ça ne me dérange pas. Et de toute façon, je t'ai, entre guillemet, sauvé la mise. Donc tu me dois un service ! Me dit-elle avec un sourire d'enfant.
- Je t'écoute, dis-je en m'appuyant sur mes mains.
Elle me regarda quelques secondes.
- Laisse-moi m'occuper de toi... Juste deux minutes.
Je lui souris, et me redressa. Elle me remit sa compresse sur le menton, et tapota, pendant cinq minutes.
***
La nuit approchait. Je regardai l'heure. 22h56. Je me dirigeai vers la salle de bain. Je m'enfermai à clé, et me dirigea vers une armoire. J'ouvris les deux battant, et prit un pantalon noir en tissus, assez moulant, et un débardeur blanc proche du corps. Je refermai l'armoire d'un coup de pied, et me dirigea vers la douche. je posa mes vêtement sur le recoin du lavabo, et décrocha ma serviette du séchoir. Je contournai la vitre en plexiglas de la douche à l'italienne, et fit couler l'eau à forte température. Je retirai mon T-shirt noir, et le jeta sur le sol. Je me regardai dans le miroir, et ne put m'empêcher de sourire, par satisfaction. Je fis gonflée mes muscles.
- Alors beau gosse, on s'est battu aujourd'hui ? Me demandai-je.
Je me répondis alors à moi-même.

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Entre loups garous - Alpha et Omega
WerewolfJe m'appelle Ankara. Je suis un loup faisant partis d'une meute. Je ne suis pas Alpha, ni Beta, je suis un Omega. Position pas très envieuse je vous l'accorde. Mais je suis obligé, c'est la règle, je n'est pas le choix. Nous sommes mener par Hatos...