Chapitre 24

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Rien,même pas une tonalité que je suis directement tombée sur sa messagerie. Je le rappelais aussitôt en essayant de respirer le mieux que je le pouvais. Toujours rien. Juste sa voix : « T'es bien sur le portable de Vic, laisse un message je verrais si il est intéressant. »

-Doriane ! Adrien, hurlais-je.

Ils apparurent alors que je ne cessais de crier leur prénom :

-Cara, qu'est-ce qui se passe ?

-C'est Vic !

Adrien prit mon téléphone dans les mains et lu le message avant de partir en courant prendre son téléphone et d'appeler la maison de Vic. Je l'entendis parler pendant un long moment avec Viviane avant de raccrocher :

-Habillez-vous, je réveille les jumeaux et on part le plus vite possible !

Je pris mon portable en composant le numéro de Mike et le porta à mon oreille. Mon crâne était près à explosé et je me courbais sous la douleur. Titouan se mit à mes côtés tandis que Mike répondit :

-Cara ?!

-Est-ce que tu sais où est Vic ?

-Non, il t'a dit quelque chose ?

Il pleurait, je le sentais dans sa voix et cela ne fit que m'affoler encore plus.

-Il m'a juste envoyé un message. S'il-te-plaît Mike, il adit qu'il allait rejoindre Kellin !

-Cara ?

-Quoi ?! Pleurais-je.

-Il a pris la voiture.

« Un jour sa mère m'a appelait pour me dire que Kellin avait eu un accident de voiture et qu'il ... qu'il n'avait pas survécu. »,c'est ce que Vic m'avait dit, sa voix douce quand il m'en avait parlé me revint en mémoire et je me mis à hurler. Doriane qui faisait ma valise s'arrêta brusquement et me prit dans ses bras, me serrant si fort que je pouvais entendre son cœur battre. Tout ce que j'espérais était que celui de mon ami produise le même son. Elle me donna des habits et je m'habillais le plus rapidement possible et je courais jusque dans la voiture. Les longues heures de route qui m'attendaient m'effrayèrent et je me recroquevillais sur moi-même. Les jumeaux m'avaient installé au milieu et me frottaient le dos pour tenter de m'apporter un quelconque réconfort. Adrien avait passé la main pardessus son siège et me regardait tandis que Doriane conduisait le plus vite possible. Je me passais la main dans les cheveux les tirant comme cela rendrait la douleur plus supportable. Titouan détacha ma ceinture et Sophia l'aida à m'allonger sur la banquette sur leurs jambes :

-Essayes de dormir, me demandèrent-ils.

J'essayais malgré les sanglots qui me traversaient le corps mais dès que je fermais les yeux, je voyais Vic et tout cela ne me faisait que pleurer davantage. Titouan me mit un écouteur et lança de la musique, il mettait de tout, toutes les musiques dont nous avions parler. C'est la seule chose qui réussit à me calmer pendant la fin du voyage alors que je continuais de pleurer silencieusement.

La douleur revint encore plus violemment qu'avant quand je commençais à reconnaître les environs de San Diego. Les sanglots m'arrachaient la gorge tandis que Doriane se garait dans l'allée de la maison des Fuentes dont la façade reflétait les lumières des gyrophares des voitures de police. Je sortis de la voiture dès qu'elle fut à l'arrêt et courut vers la maison. Viviane était assise dans le salon en peignoir, les cheveux en bataille et les yeux rouges, Mike était près d'elle, la tête baissée sur son portable. Je me précipitais vers lui et il me serra aussi fort qu'il le pouvait tandis que Viviane se mit sur ses deux pieds pour nous rejoindre. Son mari me dit simplement un bonjour alors que sa jambe n'arrêtait pas de sursauter, montrant son stress infini. Un home en uniformes'avança vers nous, la tête en deuil :

-On l'a retrouvé, il a eu un accident de voiture.

-Où est-il ?

-Il n'a pas survécu à l'accident. Je suis désolé.

Viviane sembla s'arrêter de respirer alors que son mari tomba au sol en hurlant de douleur. Mike me regarda dans les yeux, reflétant la même émotion que moi : l'incompréhension et la tristesse qui nous rongeait de l'intérieur. On tomba dans les bras l'un de l'autre. On pleura longtemps, Doriane s'était réfugiés dans les bras de Adrien tandis que les jumeaux s'étaient endormis d'épuisement sur le canapé. Le soleil commençait à pointer tandis que je m'enlevais des bras de Mike, les policiers étaient repartis. J'allais dans la cuisine et fit chauffer de l'eau pour préparer du thé. J'essayais de ne pas penser à ce qui allait se passer ensuite. J'allais ensuite dans la chambre de Vic. Je m'allongeais sur le lit et respirer l'odeur de mon ami, être ici rendait sa disparition encore plus difficile à accepter. Je regardais son armoire et enlevais mes vêtements pour enfiler quelques uns des siens. Son odeur emplit pleinement mes narines et j'enfouis de nouveau ma tête dans l'oreiller pour étouffer mes hurlements.

Ma main toucha quelque chose sous l'oreiller et je l'attrapais. C'était le carnet de parole de Vic, les larmes me brûlaient les yeux tandis que j'ouvrais le journal :

« Cara,je sais que si tu viens à la maison, tu trouveras ce carnet. Et situ lis ça, ça veut dire que je suis mort. Je suis désolé, je n'arrivais plus à tenir, tu es partie et Kellin me manquait trop. Il est le seul et véritable amour que j'ai eu. Sa mort a été une des choses les plus durs à accepter, je n'y arrivais pas. Quand tu es arrivée tu me faisais penser à lui et pendant un moment, ma blessure c'est refermée et j'ai pu savoir ce que c'était que de vivre à nouveau. Puis le temps a passé et j'ai dû me rendre à l'évidence, tu n'es pas Kellin. Tu es différente de lui, ne le prends pas mal. Mais j'ai besoin de lui, j'ai vécu un an et demi en apnée proche de l'asphyxie.

Tu te souviens la dernière, on a parlé de nos rêves, de noter futur.Je savais déjà que je n'avais pas de futur, je n'en voulais pas, je ne voulais pas d'un avenir sans Kellin. Tu vas sûrement me prendre pour un égoïste mais je voudrais te demander une dernière faveur :fais mon futur. Chante mes chanson, c'est la seule chose qui me maintenait en vie avec toi. Je veux que tu dises à mes parents et à Mike que je les aime, que je suis désolée de les avoir quitté. Dis leur que je suis partis rejoindre Kellin, que je suis heureux là.Qu'ils vivent leur vie et que je les attends de l'autre côté du Styx.

Jet'aime Cara,

Ton ami,

Vic.»

Les larmes brouillèrent les mots de Vic et je refermais les pages pour ne pas abîmer les dernier mots de mon ami.       



Protection (with Vic Fuentes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant