À Bord Du Même Bateau

« Chapitre I »

Salam,

Aujourd'hui, j'ai ma cinquième séance avec une jeune fille nommée Élise. Ses parents sont divorcés, elle a des problèmes avec sa belle mère et ses échecs scolaires ne font qu'empirer sa situation. Elle s'est renfermée sur elle, ne parle plus à personne même pas à ses parents. J'ai toujours l'impression, que lorsqu'elle pénètre dans cette pièce, elle se lâche et redevient à nouveau la joyeuse petite Élise. Elle n'est pas si petite que ça, du haut de ses un mètre cinquante cinq, Élise est âgée de dix sept ans.

- Comment vas tu depuis notre dernière séance ? Lui demandai-je tout en tendant ma main en direction du fauteuil pour qu'elle s'assoit.

- Très bien merci et vous ? D'ailleurs, j'ai beaucoup réfléchis à votre conseil et je me suis mise à l'écriture. Maintenant, à chaque fois que quelque chose ne va pas, je l'écris et ne me préoccupe plus du reste. Par exemple, hier Caroline s'est mise à me crié des paroles immondes mais je n'ai pas réagis, je suis allée me réfugier dans ma chambre et j'ai écris. Mais malheureusement, j'ai toujours ce problème de solitude, vous savez, nous en avions parlé à la séance précédente et je vous avez dit...

- Que tu n'étais pas à l'aise en la présence de personnes inconnus. Finis je par dire. Mais ma chérie, ne te préoccupe pas du regard ou de la parole des gens car quoique tu fasse, les gens auront toujours un mot à dire. C'est ainsi que va la vie et malgré que ce soit parfois difficile, il faut surmonter les épreuves afin d'atteindre le sommet.

- J'aimerai avoir autant de facilité que les autres filles de ma classe, pouvoir me faire facilement des amies. Mais j'ai toujours peur, peur d'être trahis ou de perdre à nouveau mes amies. Vous savez, depuis que j'ai commencé à parler avec vous, je me sens de plus en plus à l'aise. Mais j'ai entendu hier soir, Caroline dire à mon père que je devrais arrêter les séances de psychologie. Je ne veux pas, je me sens à l'aise lorsque je discute avec vous. Finalement, je vous avez mal jugé la première fois, je pensais que vous étiez une de ses femmes qui me laissera parler sans conseil, qui prendra des notes pour finalement les mettre à la poubelle. Dit-elle les larmes aux yeux. Mais je me dis que je n'ai peut être plus besoin de parler car maintenant, j'arrive à me débrouiller seule. Je n'ai peut être toujours pas d'amie mais au moin, je n'ai plus besoin de me cacher en la présence de plusieurs personnes. Merci beaucoup Jalia, vous êtes une femme extraordinaire.

- Tu n'as pas besoin d'avoir des milliers d'amies Élise, il te suffit d'avoir des amies de qualités pour te sentir bien. Tu as beaucoup changé, l'adolescente d'il y a un mois n'aurait jamais osé parler aussi longtemps. Elle m'aurait raconté sa semaine mais jamais, elle ne m'aurait raconté ses soucis. Ce n'est pas moi qui t'ai changé, c'est ta confiance en toi qui a fait le travail. Et n'oublie pas qu'à chaque fois que tu auras besoin de crier, il te suffira de prendre un bout de papier.

Nous nous levames afin de nous faire une accolade. J'étais heureuse qu'elle n'ait plus besoin de moi, non pas parce qu'elle me dérangeait loin de là, mais parce que j'ai réussi à accomplir ma mission. Les divorces sont souvent la cause des soucis des enfants, il y en a qui se renferme tandis que d'autres se lâchent. Il y en a qui deviennent des timides et d'autres des durs, des personnes dont le coeur se durcit. Les enfants sont une lourde responsabilité et lors d'un divorce, la responsabilité se multiplie et il faut apprendre à gérer la situation avant qu'elle ne dégénère. Les parents d'Élise étaient beaucoup trop préoccupé à se chamailler qu'à surveiller leur fille qui se renfermait et c'est ainsi que nos jeunes se perdent.

Je me cherche et persévère pour qu'un jour, mon chemin s'éclaire...

《 Note de l'auteur 》

Je dédie cette partie à toutes celles qui me soutiennent, je vous remercie beaucoup franchement. Tous vos encouragements me font plaisir et j'espère que vous n'êtes pas déçu de cette première partie.