L'emménagement.

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C'était sous une pluie battante et une route périlleuse que la petite famille prit le chemin de leur nouvelle maison. La voiture était plongée dans un silence de mort. En observant par la vitre de la voiture, on pouvait apercevoir les branches se secouer violemment au rythme du vent. Quelques feuilles assez fragiles venaient se poser sur le sol humide. Le bouledogue dormait paisiblement sur la banquette arrière, ronflant comme un âne, cassant totalement le silence.

- Alors, ma chérie, tu es pressée ? Me demanda mon père, heureux.

- M'oui. M'efforçais-je de répondre poliment.

Je n'étais pas aussi contente que lui, j'avais quitté mes amies pour venir emménager dans une maison au cœur de la cité, étant donné que c'était le seul endroit plus proche du travail à mon père.

- Je suis sûre que tu vas te faire des amies, ma chérie, tu vas voir ! Me rassura ma maman, toujours si positive.

- M'ouais. 

Des amies ? Là-bas ? J'ai toujours entendu dire que les gens habitant dans une cité étaient tous plutôt violents les uns que les autres. Drogue, alcool, violence, vol, voilà ce que je me faisais comme une idée de la '' cité ''.

Après quelques longues heures de route, la famille arrivait enfin à destination. Elle roula le long d'une grande route, on pouvait observer des graffitis sur chaque bâtiment et sur les portes également, des jeunes étaient dehors, protégés sous des aires de jeux ou bien dans les halles. La voiture s'était garée devant une petite maison au cœur de la cité. Heureusement, il n'y avait pas que des bâtiments, mais cela changeait complètement de leur ancienne maisonnette. Celle-ci paraissait beaucoup plus petite vue de l'extérieur, l'herbe n'avait pas été entretenue depuis des jours, cela commençait visiblement bien.

- Allez, tout le monde dehors ! S'écriait mon papa, enthousiaste.

Malheureusement, ce n'était pas mon cas. La capuche sur la tête, j'ouvris la portière, posant un pied au sol, suivi de l'autre. La pluie battait, mouillant complément mes affaires, heureusement, mes cheveux étaient au sec. En tournant le regard, je vis au loin une bande de garçons, les yeux rivés sur moi.

Le vent glacial venait fouetter mon visage, couleur porcelaine, avant de me procurer un frisson dans tout le corps. Il faisait un froid de canard.

- Alors, on n'est pas bien ici ? S'exclamait mon père en regardant la maison avec tendresse.

Malheureusement, toute la famille lui avait mis un léger vent, bien trop occupé à essayer de faire sortir le chien, qui n'était pas un fan incommensurable de la pluie.

Une française à la cité. [RÉÉCRITURE]Where stories live. Discover now