Une française à la cité. [RÉÉCRITURE]

Mister casquette.

J'avais donné une tape assez forte sur ma cuisse pour faire sortir mon chien de la voiture qui se ruait comme un fou à l'extérieur, heureux d'être enfin arrivé. Bizarrement, quand j'observais du coin de l'oeil les garçons, je pouvais lire la peur sur quelques-uns de leurs visages, en particulier un petit noir. Un sourire narquois venait se dessiner sur mes lèvres pâles. Dreg, remuait la queue dans tous les sens, courant autour de nous, il détestait la pluie et ne manquait pas une minute de plus pour nous le faire savoir et nous éclabousser au passage quand celui-ci se secouait.

- Allez, on va décharger le camion ! S'exclamait mon papa en tapant dans ses mains humides.

- Mais papa ! Il pleut ! Rétorquais-je.

- Et alors ? La pluie n'a jamais tué personne, à ce que je sache ! Au boulot ! 

- Dépêche-toi, Nalya ! S'écriait ma maman.

Le camion était déjà arrivé avant nous, il comportait tous nos meuble et nos babioles. Je fis une mine boudeuse avant de me décider à me mettre au boulot. Je me dirigeais à l'arrière du camion, jetant mon dévolu sur un carton bien fermé. Je le pris assez difficilement, il était lourd. La pluie avait cessé petit à petit de tomber. En voulant faire demi-tour pour aller déposer le carton dans la maison, je tombais nez à nez avec l'un des garçons que j'avais aperçu quelques minutes plus tôt. Il était assez grand, ses cheveux étaient tirés vers l'arrière, d'un noir ébène plutôt agréable à voir, il portait une casquette grise avec des rayures. Jogging pour ne pas changer.

- Putain ! Tu m'as fait peur ! Tu ne peux pas prévenir, non ? Ou alors faire un raclement de la gorge pour signaler ta présence. M'écriais-je, surprise.

- Wesh désolé, j'suis venu proposer mon aide, calme-toi ! Il avait un beau sourire.

'' Un beau sourire ? Mais qu'est-ce que je raconte-la-moi ? Olala Nalya calme-toi, ne commence pas. ''

- Figure-toi que nous n'avions pas besoin d'aide !

Je le bousculais un peu pour pouvoir passer. Étant donné que le carton était lourd et grand, je ne voyais donc pas ce qu'il y avait au sol. Manque de chance, je trébuchais sur un énorme rocher, tombant au sol violemment, la honte.

- Alors, je croyais qu'on n'avait pas besoin d'aide ? Un sourire malicieux s'était dessiné sur ses lèvres, il m'énervait déjà.

Il tendit sa main afin de m'aider à me relever.

- Je n'ai toujours pas besoin d'aide, figure-toi! Dis-je en me relevant sûr de moi.

Ma capuche était désormais partie en arrière, mes cheveux étaient visibles, heureusement, la pluie n'était plus présente. Une mèche se présentait, tombant sur mon oeil droit.

- Comme tu voudras ! Il s'était redressé.

- Hé toi ? Mister casquette ? Criait mon papa.

- Moi monsieur ? Demanda l'homme à la casquette.

- Oui, toi, viens, tu pourrais nous aider, s'il te plaît ?

- Avec plaisir, monsieur ! Son regard se posa sur moi. Tu vois que vous avez besoin d'aide. Il s'en était allé en s'écriant : J'arrive !

Il me fit un clin d'oeil, heureux, disparaissant à l'arrière du camion.