Une française à la cité. [RÉÉCRITURE]

La maman de Mamadou.

- C'est à moi, redonne! Dis-je en reprenant le morceau de poulet, les sourcils froncés.

Le mini Mamadou n'était visiblement pas content. Il reprit le morceau de poulet.

- Cié à moi! Criait-il.

- NIOUGOUSSA! ARRÊTE DE VOLER LE POULET À NALYA! NON MAIS OH! Tship. S'énerva son père.

- T'ié pas belle. M'insulta son frère.

- C'est toi t'es pas beau!

Niougoussa se mit à pleurer.

- PAPAAAAA.. Nalya.. Eh bah.. Eh bah.. Elle.. Elle.. A dit.. Que .. Il renifla. Que.. J'étais pas.. Be..beau..

- Elle a pas tord mon fils. Souriait son père en me regardant.

Niougoussa pleura encore plus. Quelques dames frappèrent amicalement le père de Mamadou, signe que c'était absolument pas gentil ce qu'il venait de dire.

Ma conscience: c'est des sauvages..

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Aujourd'hui j'avais une flemme immense d'aller au lycée à pied. Pour la première fois depuis que je suis ici, j'ai donc décidé de prendre le bus à quelques mètres de chez moi. Une fois arrivé devant l'arrêt de bus, je me mis à attendre le bus sous le regard des autres personnes qui étaient avec moi.

Ma conscience: pourquoi il m'regarde lui. Nalya arrête ta paranoïa, il te trouve peut-être jolie... Hum, impossible, Niougoussa a dit que j'étais moche de toute façon.

Le bus arriva. Il y avait un contrôleur. Sur de moi, je me mis à monter, passant ma carte navigo devant le monsieur tout sourire. Bizarrement j'étais la seule à monter, les autres avaient fait demi-tour.  Je m'assit à côté de la fenêtre. Le bus démarre.

Bizarrement, je reconnais Mamadou à l'extérieur, il courrait à une allure surprenante. On aurait dit kirikou. Il était vêtu d'un short et d'un maillot, sachant qu'il faisait un froid de canard dehors. Qu'est-ce qu'il lui a prit?

Ma conscience: aller Mamadou tu y est presque!!!

Il courra. En courant, Il détournait la tête vers la porte. Quand il vit le contrôleur, Il ralentissait la cadence, faisant mine de faire un footing.

Ma conscience: quelle con.

Arriver devant le lycée, il se stoppa. Je descendis du bus. Aucun Mamadou en vue.

La cloche retentit, je me dirige en classe d'Anglais.

Installé, le prof fit l'appel. Soudain, un bruit retient notre attention. La porte s'ouvrit, c'était Mamadou.

- Wesh Mamadou pourquoi t'es sappé comme sa? Demanda Jawed en riant.

- C'est le singe sur Gulli, il a dit qu'il allait faire beau wesh! Répondit-il en s'installant.

- SILENCE! Cria le professeur.

- Mamadou, pssss! L'appelais-je silencieusement.

- Quoi? Me demanda-t-il.

La porte s'ouvrit à nouveau. C'était une vieille dame, la peau ridée, demandant à voir Mamadou.

- Bonne visite chez l'infirmière! Dit Jawed en faisant un clin d'oeil à celui-ci.

Mamadou se leva en soupirant. L'infirmière fit les gros yeux en voyant son style vestimentaire.

J'éclate de rire.

- NALYA DEHORS. S'énerva le professeur.

- Mais.. mais, j'ai rien fait ! À quand c'est les autres on dit rien, mais quand c'est moi ça y va ! Râlais-je.

- Nalya dehors.

-façon c'est toujours moi. Dis-je en sortant.

(10h, la récrée.)

- Wesh Mamadou alors ça c'est passé comment? Demanda Jawed curieux.

- Bah, c'te vieille elle a appellé chez moi, car madame ne trouvais ça pas normal que je mange du poulet et du riz le matin.

- Et ta mère elle va venir? Demandais-je.

- Ouais, malheuresement.

- Pourquoi malheureusement?

J'eus très vite la réponse à ma question.

En parlant du loup, à la grille on vit une femme assez jeune, ou du moins elle paraissait. Portant une tunique de plusieurs couleurs et un gros chapeau. Elle arriva en trottinette. Mamadou se tapa son gros front avec sa main.

- MAMADOU! OUVRE MOI! Criait-elle.