Parc d'attraction et mauvaise chute

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Média: Lily Wall

Un silence légèrement malaisant s'installe dans la voiture. Profitant du fait qu'Élodie négocie en riant avec mon frère pour choisir le poste de radio que Travis va mettre, je regarde discrètement l'écran de mon téléphone portable pour voir si j'ai un nouveau message texte, car j'ai senti pour portable vibrer il y a quelques instants. Justement, ce cher Tommy me demande si je veux faire quelque chose avec lui ce soir. En lui répondant que je suis avec Élodie, qui est revenue de Sydney, je songe à ma relation avec Tommy. Le pauvre, il essaie toujours de faire quelque chose avec moi; mais je ne suis jamais disponible ! Je crois que si j'étais un peu plus présente, il me demanderait d'être sa petite amie. D'ailleurs, il est probable que j'accepterais, Tommy est galant, courtois et plutôt beau garçon.

Ça y est, on est arrivés !

Travis, quel protecteur celui-là ! Je sais bien qu'il ne faut pas faire confiance aux inconnus, qu'il faut qu'Élodie et moi soyons prudentes, que si quelque chose tourne mal je n'ai qu'à l'appeler... Ça doit faire au moins vingt fois qu'il nous le rappelle. Ça commence à être gênant. C'est donc pour ça que je décide de couper cours à son élan.

- «Travis ! Je crois qu'on a compris... Ça suffit ! Je te promets qu'on va être prudentes, mais il faut que tu partes maintenant ! De toutes les façons, si tu restes encore longtemps, Jaimie va s'impatienter. Tu veux sûrement pas ça...», lui dis-je, impatiente qu'il termine sa tirade.

Très bien, c'est vraiment un coup bas de ma part de l'agacer avec Jaimie, mais je veux pouvoir m'amuser avec ma meilleure amie, moi !

-«D'accord, d'accord... Mais rester ensemble toutes les deux !», nous dit-il comme dernière recommandation.

Ce n'est qu'au moment où Élodie et moi, hochons simultanément la tête pour lui dire que nous avons comprises, qu'il se décide enfin à partir.

Alors qu'Élodie et moi nous disputons en rigolant pour savoir si nous allons dans les arcades ou dans les manèges en premier, mon esprit est ailleurs, je repense à toutes les blagues que nous nous faisions, plus jeunes, à tous les mauvais coups que nous faisions autour de nous, à nos éclats de rires et à toutes les larmes que nous avons versées ensemble... Cette époque me manque tellement ! Cette époque où la vie était facile, sans problème ou presque, cette époque où nous pouvions jouer, rire et nous amuser sans penser à mille et une choses, quand nous pouvions rêver et manger des sucrerie sans penser à toute la douleur qu'il y a en ce monde. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'apprécie tant Élodie, quand je suis avec elle, je peux oublier mes soucis et tout simplement m'amuser ! C'est comme quand je danse. Oups, parlant d'Élodie, elle me parlait durant tout ce dos et je n'écoutais pas...

-« Excuse-moi Élo, j'étais absorbée dans mes pensées... Pour me faire pardonner, nous allons aller où tu veux dans le parc d'attraction !», lui dis-je avec une expression penaude.

J'aurais dû me douter qu'avec elle je n'avais pas fini d'entendre parler de ma tendance lunatique... C'est ainsi que je finis assise face à mon amie en train de discuter avec nostalgie de notre amitié d'avant, une amitié enfantine, mais non, moins forte.

-« Te souviens-tu de la fois où à sept ans, j'ai vidé ton shampoing pour mettre du jus de légumes dans la bouteille et que tu t'ai lavé les cheveux avec ça ? J'étais morte de rire !», lui dis-je entre deux éclats de rire.

-« Oui ! Seulement, ça ne vaut pas la fois où en première année, je t'ai vidé une bouteille d'eau entière sur la tête pendant la classe et que tout le monde riait sauf toi et notre professeur... C'était totalement hilarant !», me répond-t-elle, pliée en deux parce qu'elle rit trop.

Ah ! Que de souvenirs, tous plus drôle les uns que les autres. Depuis longtemps je ne m'étais pas sentie si bien, si on ne compte pas les moments où j'ai dansé. Ce qui fait beaucoup... Ça y est ! Je l'attendais ce coup là, elle veut toujours que l'on aille dans le labyrinthe, elle et moi. Plus jeunes, nous connaissions tous les recoins et passages secrets du dédale. Nous pouvions passer des heures à jouer à cache-cache dans ces murs.

-« Élodie, allons d'abord faire un manège et une arcade, comme ça, si nous passons des heures dans le labyrinthe, nous aurons fait autre chose aussi.», tentais-je de la convaincre. Chose qui semble fonctionner, vu sa réponse.

-« D'accord, d'accord, mais n'essaye pas de me faire oublier qu'on va dans le labyrinthe pendant qu'on s'amuse !», capitule-t-elle, sur un ton moqueur-sérieux, qui lui est propre.

D'un commun accord, nous nous dirigeons vers les montagnes russes. On n'a pas eu besoin de se parler, je sais très bien et Élodie aussi, que les montagne russes sont vraiment amusantes ici. De toutes les façons, plus jeunes aussi, nous faisions de la "télépathie", il nous arrivait même de répondre les mêmes choses, en même temps, clés ait toujours très drôle.Je crois qu'elle a la même pensée que moi, car elle à ce petit regard remplit de rire dans les yeux. À peine nos regards se croisent, que nous éclatons de rires.

Mais ça, ce n'est rien comparé aux rires, cris de joie et tapés dans la main que nous nous sommes faites dans les montagnes russes ! Je crois même que les mots joie et bonheur ne sont pas assez fort pour décrire le plaisir intense et la liberté que j'ai ressentie à ce moment-là.

Tout en riant, Élodie er moi regardons les arcades qui avoisinent les manèges. Puisque qu'Élodie préfère que je choisisse l'arcade, je profite de cet avantage pour la battre dans quelque chose. Moi, étant plus physique qu'elle, j'ai beaucoup plus de chance qu'elle pour l'arcade d'escalade, l'arcade que j'ai choisie, par chance mon amie ne s'en offusque pas, non sans surprise, ce n'est pas son genre d'avoir une telle réaction. Bien au contraire, Élodie est d'autant plus motivée et amusée que si j'avais choisi quelque chose où nos chance auraient été égales. Élodie aime les défis, ça la motive. C'est donc après avoir fait un peu d'exercice que je me retrouvai devant un choix important: est-ce que je prends comme prix, un ourson en peluche bleu ou j'en prend un rose ? Je prends le bleu, comme ça,je peux le donner à un garçon ou à une fille, par la suite.

Comme promis, Élodie et moi nous nous dirigeons vers le labyrinthe. Mais, alors que nous sommes à peine rentrées, mon téléphone portable se
met à sonner. Je jette un coup d'œil, c'est Jaimie ! Tout en disant à Élodie de m'attendre, je réponds à Jaimie.

-« Lily !? C'est Jaimie, je m'en viens vous chercher, ton frère est à l'hôpital, il s'est presque cassé le genoux, en mal atterrissant. Il dit qu'il ne pourra peut-être pas faire la tournée ! », me dit Jaimie, complètement paniquée.

Oh mon dieu ! Qu'allons nous faire ?

They call it dancing, we call it living -en pause-Where stories live. Discover now