Chapitre 8

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Lauren

J'avais peur. Peur que ma passion soit révélée, peur d'être observée à mon insu, peur de cet inconnu. Dring, la sonnerie retentit. Je quitte Mel qui a cours de maths tandis que moi j'ai un cours d'économie... la terminale ES ! Je me dirige vers mon casier pour prendre mes livres. Lucas me rejoignit sur le chemin et me prit par la taille. J'ouvre mon casier quand soudain...

- Lauren, qu'est-ce que c'est ?

- Un ballon de rugby.

Mon monde s'écroulait. L'inconnu laissait des preuves. Pourquoi vouloir me faire tomber. J'ai réalisé que je m'en fichai de ma popularité, mais le rugby, je n'arrive pas à le dire.

- Je sais bien Lauren. Mais pourquoi tu as un ballon de rugby dans ton casier ?

- Je ne sais pas, ce n'est pas le mien, on a sans doute voulu me faire une blague.

Bip Bip

De : Inconnu

A : Lauren

Alors ma surprise t'as plus ?

Quel enf**** ! Je rageais intérieurement. Pourquoi s'acharnait sur moi ? Je m'enfuis vers ma salle d'économie en laissant Lucas seul. Le prof arrive et commence son cours ennuyeux. J'ai besoin de réfléchir, d'être seule.

- Lauren, pourrais-tu me répéter ce que je viens de dire ?

Ah... les profs... toujours à remarquer quand tu n'écoutes rien ! Il avait sans doute remarqué aussi que je ne pouvais pas répondre.

- Lauren, puisque mon cours est inintéressant, pourquoi es-tu venue ? Sors.

Je range mes affaires d'une manière robotique. Je pense encore à cet inconnu. Les paroles du professeur ne m'atteignent même pas. Je me dirige dehors et vais m'assoir sur la pelouse. Je sais il faut que je parle à Jules, il saura quoi faire.

De : Lauren

A : Jules

Jules, tu habites où ?


De : Jules

A : Lauren

J'habite à Paris, pourquoi ?


De : Lauren

A : Jules

Il faut absolument qu'on se voit, je ne sais pas quoi faire. Je prends le train, je te rejoins à Paris. Rendez vous devant la Tour Eiffel dans trois heures.


Jules

Était-elle complétement cinglée ? Prendre le train pour me voir ? J'étais tellement heureux de la revoir. Pendant tout l'entraînement avec le Stade Français, j'étais dans mes pensées, elle était dans mes pensées.

L'entraînement finit, je prends le métro direction la Tour Eiffel. Je m'assois sur un banc et je l'attends.

- Jules ! Je suis là !

Je la vois arriver vers moi en courant. Elle me saute dans les bras.

- Je suis tellement content de te revoir, m'écriais-je !

Elle était toujours aussi belle. Sa chevelure blonde était désordonnée et ses yeux pétillaient de joie.

- Tu sais que tu es folle ? Prendre le train juste pour me voir ! Tu viens d'où ?

Elle rigola, on se retrouvait, c'était magique.

- De Toulouse. Tu m'as manqué. C'est fou, on se connaît à peine, mais j'ai l'impression de te connaître depuis toujours.

Lauren

Il était beau. Son tee-shirt moulant noir laissait apparaître les lignes parfaites de ses muscles saillants. Son odeur... il sentait l'herbe, celle du terrain, il avait dû s'entraîner aujourd'hui. Il me serrait dans ses bras comme s'il ne voulait pas que je parte de nouveau. Et moi, je ne voulais pas partir.

- On va faire les touristes ? demandais-je.

Il me prit la main et m'entraîna vers les ascenseurs de la Tour Eiffel. Nous montâmes en haut. La vue était à couper le souffle. C'était magnifique. On voyait tout Paris. Il me montra quelques monuments célèbres et moi je vis le Stade de France. Nous parcourons la ville toute l'après-midi. Il faisait beau et assez chaud. C'était la meilleure journée de ma vie.

Le soir arriva vite et je devais partir. Jules m'accompagna à la gare. On se dit au revoir. Je n'avais pas envie de le quitter. La sirène du train retentit, on dû se séparer. J'étais en train de monter dans le train, quand soudain il m'attrapa par le bras, et m'embrassa fougueusement. Ses lèvres étaient douces et chaudes. Le train s'ébranla, et commença à avancer. Nos bouches se séparèrent, mais pas nos regards.

Une fois dans le train, j'allume mon téléphone. Dix appels manqués de ma mère. Je la rappelle vite, lui disant que j'étais chez une amie, que je rentrerai dans trois heures. Puis je m'abandonne dans les bras de Morphée.



Talons ou Crampons ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant