Chapitre 33

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Jerry

Oh non, Lauren avait tout entendu. Elle allait me détestée quand elle apprendra la vérité. Je m'en veux tellement de lui avoir cachée mais en même temps, je n'ai pas eu trop de choix.

Je les déteste. Et elle, encore plus. Elle me dégoute.

- Chérie, assieds toi, dit ma mère de sa voix mielleuse insupportable.

Lauren s'exécute et attends qu'on parle. Je pris la parole espérant qu'elle veuille bien m'écouter jusqu'au bout.

- Lauren, je suis ta demi-sœur. Notre mère, Karen, a eu une liaison extra-conjugale et elle est tombée enceinte de moi. Ton père l'a pardonnée et ...

- C'est impossible, me coupa t'elle avant de quitter la pièce en courant.

Lauren

Ce n'est pas possible, elle ment, n'arrêtais-je pas de me répéter dans ma tête. Je ne lui avait pas laissée le temps de s'expliquer, je m'étais enfuie.En effet, j'avais eu une réaction enfantine, mais j'avais l'impression que ma vie s'écroulait.

" Je suis ta demi-sœur"... " Je suis ta demi-sœur"... "Je suis ta demi-sœur"...

Cette phrase me hantait, se répétant sans cesse dans ma tête, me narguant. Je hurle.

Je cours, je veux m'éloigner au plus vite de cet endroit, de Jerry. Je percute quelqu'un, je ne m'excuse pas, sans prendre la peine de voir qui c'est, je cours. J'entends une voix au loin, me criant de revenir, mais je m'en importe peu, je cours. Je vois Jules qui viens vers moi, mais je le bouscule, je cours.

Je cours.

Je veux m'échapper de cet endroit devenu l'enfer pour moi. Je sors sur le terrain, toujours en tenue, en crampons et cours vers une sortie. Un vigile tente de m'attraper mais je lui donne un violent coup de poing et je me dégage. J'avais comme le diable aux fesses, je cours à perdre l'haleine pour échapper aux traitrises de mes parents et de ma soeu... Jerry. Leurs visages, leurs paroles me hantent.

Au secours !

Je finis par sortir de ce stade de malheur, sous les flashs des photographes et des voix me hurlant de revenir. Je cours comme jamais j'ai couru. Je rentre dans le métro et monte dans un wagon et m'assois par terre en boule pour évacuer enfin mes sentiments de colère par des pleurs. Courir me faisait du bien mais pleurer c'était mieux. Je mets ma tête dans mes bras et me laisse allée doucement pendant que le train s'ébranle et pars pour une destination qui m'est inconnue.

***

Quelqu'un me secoue le bras gentiment et me dit que c'est le terminus, que je dois descendre. Je me sens attaquée et hurle :

- Lâchez moi, lâchez moi !

Je pars en criant et remonte vers la surface. Nous sommes en plein cœur de Londres, dans un quartier que je ne connais pas et je me traîne vers un coin à l'ombre et m'abandonne au désespoir.

Soudain, je me rends compte qu'un homme me parle.

- Tu es française ? me dit-il d'un accent qui laisse à désiré.

Je hoche la tête et regarde le mystérieux inconnu. C'était un beau jeune homme qui ressemblait à Jules mais en brun. D'ailleurs celui-là devait s'inquiéter et m'en vouloir.

- Je suis Mike Phillips, demi de mêlée au le XV du Poireau, je viens du Pays de Galles si tu préfère.

Je relève encore plus la tête et là, il s'exclame :

- Non, je n'y crois pas ! Tu es Lauren Miller du XV de France ? Celle en couple avec mon pote Jules ?

- Oui, enchantée. D'où tu connais Jules ?

- Je joue au Racing avec lui. Nous sommes amis. Mais attends, qu'est-ce que tu fais là ? Tu as match aujourd'hui !

Je hoche la tête et mes larmes recommencent à couler.

- Oh je suis désolé, je ne voulais pas que tu pleures. Viens je t'emmène à un café pas très loin d'ici, on pourra discuter tranquillement.

Il me tendis la main que j'agrippe pour me relevée. D'ailleurs, je ne la relâcha pas. Il m'emmène dans un café ne payant pas de mine de l'extérieur mais étant juste magnifiquement décoré de l'intérieur.
On s'installe à une table et je commande une vodka. J'avais besoin de me remettre de mes émotions. Mike, lui, prend juste un café.

- Dit moi Lauren, pourquoi n'es-tu pas au match ?

- J'ai fait la première mi-temps et après on peut dire que j'ai appris des nouvelles qui m'ont fait quittées le Wembley Stadium. Je me suis enfuie et je me suis égarée dans Londres.

- Je voulais te dire que tu es une grande joueuse et que je t'admire beaucoup.

- Merci et aussi merci d'avoir été là pour moi.

- Où est Jules ?

- Je voulais quittée à tout pris ce lieu et je n'ai pas fait attention à lui.

Je frissonne. J'étais habillée que d'un short et d'un maillot et la température londonienne n'équivalait pas celle du sud de la France.

- Tu as froid ? Lui as-tu téléphoné ? Le connaissant, il doit être mort d'inquiétude.

Je hoche la tête et il me passe son pull.

- Je n'ai pas pris mon téléphone, peux-tu me prêter le tien ?

Il me tend le téléphone et composa le numéro que je connaissais par cœur.

Bip, Bip

- Mike ? Salut, ça va ?

- Bae, c'est moi...

- Lauren !!?


Coucou mes lecteurs !

Malgré la rentrée, j'ai réussi à postée mais je ne vous promets rien pour les jours qui viennent ! Je suis 408ème dans le classement et mon roman a enfin atteint les 1,5K ! Merci

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Bisous

- Celierugby01-



Talons ou Crampons ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant