Mon cœur l'a choisi TOME 1-2 (Terminée)

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MARIA

..."Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis.", je lis.

— De qui ?

— Victor Hugo... Attends, je me suis trompée. Ça, c'est pour les deuils.

— On a dit des citations romantiques, elle lève les yeux au ciel.

Dans l'espoir que cela lui donne des idées pour se confier à un garçon qu'elle aime. Je l'envie, Sana a cette facilité d'exprimer ses sentiments. Tandis que moi, j'ai la trouille et la gêne de le faire.

— Crois-tu que ce sera un souvenir positif ou négatif qui te rendra triste ?

— Hum... Je dirais les bons souvenirs.

Je décroche les yeux de mon écran pour la regarder.

— Plus tu te remémores ces bons moments passés avec une personne qui t'es cher, plus, tu voudras revenir en arrière pour revivre ces instants-là. Alors que c'est impossible, c'est ça qui me ferait mal au cœur.

Elle hoche la tête en étant d'accord avec moi.

— T'as raison, je veux tellement retourner en arrière lorsqu'on était jeunes, innocentes et qu'on s'amusait...

Je voudrais aussi revenir en arrière et profiter de nos moments ensemble. Pour toujours pouvoir te retrouver. Je voudrais revenir le jour du mariage et rester sur la piste de danse avec toi. Je voudrais revenir en arrière, ne pas être allée voir Zaïm pour que tu ne viennes pas me chercher...

Près de la fenêtre, avec le journal intime de ma cousine, dont seulement moi connaît l'existence. Sana, je me suis permis de prendre ton journal avec moi. Je vais noircir le papier de mes moments importants pour ne laisser aucune page blanche, pour toi. Il m'arrive de relire plusieurs fois quelques pages dans lesquelles elle nous mentionne, afin de me sentir mieux comme si elle était toujours parmi nous.

Elle était dans ma vie pour m'aider et m'apprendre des choses. Maintenant, qui va m'aider, m'apprendre et me réconforter ?

Depuis qu'elle n'est plus là, je vois rarement mes copines, de même pour Zaïm. En raison de mon manque d'envie de sortir et lui, de sa surcharge de travail. J'ai même raté son anniversaire.

Aujourd'hui, je sors et reprends goût à la vie. Je vais le voir et lui offrir son cadeau d'anniversaire. Je dépose le journal dans le tiroir de mon bureau et emporte mon sac à main. Il est l'heure, je dois aller le voir et passer une bonne journée avec lui. J'en ai besoin.

Outre cela, je n'ai pas oublié. Le fait qu'il ne compte pas encore se marier avec moi. Cette fois-ci, nous devons en parler en personne. Il doit m'expliquer pourquoi c'est trop tôt. Je dois entendre une raison valable, je ne comprends pas pourquoi il s'abstiendrait. Peut-être qu'il ne souhaite pas et n'ose pas me le dire ? Ou qu'il a peur du mariage face à l'énorme responsabilité qui l'attendra. Pour le savoir, je dois lui demander.

...

Dans sa voiture, il nous conduit au cinéma. Mais depuis que je suis montée, c'est silencieux. Il semble loin dans ses pensées. Il ne fait que lever son café pour ensuite le reposer dans le porte-gobelet. Il n'a pas l'air dans son assiette. Tout comme hier soir. Son téléphone ne fait que vibrer. Il remarque mon attention sur celui-ci, il ne fait pas de commentaire, au lieu de cela, il l'éteint.

— Est-ce que tu te sens vraiment bien ? Et ça se passe au travail ?

Il ne me répond pas. Je ne crois pas qu'il m'a entendu. Je l'appelle par son prénom et c'est là qu'il tourne la tête en me demandant ce qu'il y a, avant se concentrer sur la route.