Chapitre 1

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PdV Taehyung:

- 《 Allez Tae, j'y vais. Prends soin de toi, travaille bien et amuse toi un peu. On s'appelle ce week-end. 》

Et comme ça, la voiture de ma mère s'éloigne, me laissant au bord de la route.
Elle ne m'accompagne même pas jusqu'à l'entrée, nan, elle m'abandonne là. Merci, maman, merci !

Je regarde les deux valises et le carton qui squattent le trottoir avec moi. Comment je suis sensé monter tout ça, seul ? Je n'ai que deux bras moi.

-《 Omma !! 》je cries de frustration.

Un type qui passait à côté de moi sursaute et me regarde avec de grands yeux. Je tente de sourire pour m'excuser et le rassurer mais ces yeux ne font que s'agrandir et il part presque en courant.

Super. Maintenant les gens vont penser que je suis un type bizarre qui ne peut pas se passer de sa mère. Ce que je ne suis absolument pas, dit en passant.

Je me tourne enfin vers ma nouvelle maison. Mon havre de paix et d'indépendance où je vais enfin pouvoir voler de mes propres ailes, un ... vieux bâtiment tout moche. Wouh, ça doit faire un moment qu'ils ont pas nettoyé la façade, elle est toute grise, d'un gris sale avec des traces dûes à la pluie qui a dégouliné sur les murs. Bon, ne jugeons pas qu'à l'apparence. Je suis sûr que l'intérieur est mieux.
Je me dirige vers l'entrée en essayant d'avoir l'air classe pour faire bonne impression. Et c'est avec toute la classe que donne le fait de tirer deux valises à roulettes d'une main, tenir un carton avec l'autre, avoir son sac qui tombe de son épaule et la bretelle qui vient se coincer au niveau du coude, tout en suant comme un porcinet, car la vache ce que c'est lourd tout ça, que je fais mon entrée dans le dortoir.
Très classe, je vous dis.

-《 Bonjour... hum, je suis nouveau. J'emménage aujourd'hui. 》je dis à la femme de l'acceuil.

Elle doit avoir une cinquantaine d'années, les cheveux courts, et mâche ostensiblement un chewing gum d'un air blasé.

-《 Nom ?》

Même pas un "Bonjour" ? Bon...

-《 Kim Taehyung 》

Elle regarde rapidement un dossier avant de fouiller dans un tiroir de son bureau. Elle pose une clé, une brochure, sans doute le règlement intérieur, et une feuille avec un stylo sur le comptoir.

-《 Tu entres, tu signes. Tu sors, tu signes. Même si tu brises toutes les autres règles, respecte au moins celle là. 》

J'hoche la tête et pose mon carton pour écrire mon nom, prénom, heure d'arrivée sur le registre.
Après quoi j'empoche la clé et la brochure.

-《 Bienvenue au dortoir de l'université B. 》elle me dit d'un ton morne.

Sa voix est molle et son acceuil est loin d'être convaincant. Je la remercies tout de même et récupère mes affaires.
Au moins il y'a un ascenseur. Je monte dedans et appuie sur le deuxième étage. L'ascenseur commence à monter dans un sursaut, je pousse un petit cri et me rattrape de justesse juste avant de m'écraser face contre terre. La montée se fait par accous, c'est désagréable.
On se croirait dans la Tour de la Terreur mais dans le sens inverse. J'espère qu'il va pas lâcher alors que je suis dedans. Je viens d'arriver, ayez pitié de moi.

Le temps qu'il arrive au deuxième, je me sens mal. J'ai la nausée comme si j'avais le mal de mer. Je sors de l'ascenseur en titubant légèrement, l'estomac incertain et croulant sous le poids de mes bagages. Et ce qui devait arriver, arriva. Je me prends le pied dans le tapis du couloir et m'étale de tout mon long. Mon carton vole un instant dans les airs et je le vois retomber en slow motion.

Personne N'est Parfait [ Vkook ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant