Prologue : Page d'accueil du réseau social "#Rebels"

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Comme vous le savez, en 2024, les dirigeants des différents pays se sont retrouvés lors d'un congrès mondial concernant le fléau principal de notre planète : la surpopulation. Confrontés à ce problème et à tout ce que cela impliquait (manque de nourriture, chômage, détérioration des soins de santé, pénurie de logements, extrême pauvreté...), les différents gouvernements ont pris des mesures drastiques pour annihiler cette menace.

Ce jour-là, un accord qui allait affecter le monde entier fut conclu entre les différents pays de ce qui s'appelait, autrefois, l'Europe.

Ces mesures, aucune conférence de presse ne les a abordées et depuis lors, aucun politicien n'y a jamais fait allusion, laissant les habitants dans l'ignorance.

Ce qui avait été conclu lors de ce congrès ne devait jamais être dévoilé, mais ça, c'était avant #Rebels.

Depuis, avec l'aide de nos consultants au sein de la résistance armée et de nos hommes sur le terrain, nous avons pu constater que les pays se sont renfermés sur eux-mêmes, préférant se concentrer sur leurs problèmes plutôt que sur ceux des autres pour "veiller davantage au présent et à l'avenir de notre peuple" comme le prétendent avec ferveur leurs dirigeants.

Cependant, au cours des deux années qui ont suivi, le département des affaires étrangères ainsi que son ministre en fonction ont tout simplement été rayés de la carte.

Nous notons également une série de soi-disant épidémies qui ont fait rage dans les différents hôpitaux du pays. Plus de deux millions de victimes, principalement des personnes âgées, seraient à déplorer, rien que dans les centres de soins, tels que les maisons de retraite, les infirmeries et les hôpitaux, dont la maintenance est de plus en plus négligée.

Mais cela ne s'arrête pas là...

Les prisons, par exemple, ont vu leur nombre de détenus chuter à vue d'œil. Les autorités ont publié un rapport officiel qui estime le nombre de détenus d'un quart moins nombreux, alors que nos sources nous affirment que seul un tiers de la population carcérale aurait survécu à des vagues de suicides, intoxications alimentaires, rébellions et autres évènements sur lesquels le gouvernement a refusé de s'exprimer.

Peu après, d'autres classes de la population se sont vues affectées par la nouvelle politique mise en place par l'État : "Un peuple sain pour un État sain".

Un peuple sain ? En effet, c'est ce à quoi ils aspirent. Mais attention, il ne vous suffit pas d'avoir une bonne hygiène de vie pour répondre aux critères de sélection, car ce qu'ils entendent par "sain" est en réalité "sans défaut" aussi bien physiquement et mentalement que génétiquement "parfait".

Rapidement considérés comme des erreurs de la nature dans une société où aucun défaut n'est toléré, les handicapés, les homosexuels, les personnes comportant une "tare" quelconque tels que les albinos, les sourds et les muets et bien d'autres, tels que ceux issus de naissances multiples sont montrés du doigt comme étant les coupables de tous les maux qui affectent notre pays. Rejetée et persécutée, la grande majorité de ces personnes a trouvé refuge dans certaines provinces du pays, désormais qualifiées de "provinces contaminées". Ainsi, Alaros a été laissée à l'abandon par l'État, qui favorise la capitale et les provinces "riches" ou dites "à ressources".

C'est donc maintenant que nous devons réagir et refuser une telle politique discriminatoire, avant que les membres de nos familles, nos amis, nos voisins ne finissent par être traqués comme des animaux et exterminés en luttant pour survivre contre la famine et la pauvreté.

Heureusement, au fil des ans, tapis dans l'ombre, des résistants tels que nous ont mis en place une organisation sur la base d'un réseau social, afin de permettre à chacun de lutter contre l'injustice de cet État qui nous gouverne et de lutter pour contrer ce système de dictature qui se met doucement en place.

#Rebels, le réseau social de la résistance, est une plateforme de l'Aligore (version moderne de ce qu'était jadis Internet) divisée en deux grandes parties : le blog, sur lequel sont publiés au minimum deux articles par semaine, et le chat qui vous offre la possibilité de dialoguer en temps réel avec n'importe quel autre membre de notre communauté.

Nous vous rappelons toutefois que nous vous encourageons à utiliser l'anglais, langue interdite par la première loi anti-résistants, lors de vos communications.

Évidemment, ce qui n'était au départ qu'un réseau social tout ce qu'il y a de plus commun, est devenu, en un temps record, un des principaux ennemis de l'État qui tente, en vain, de le neutraliser. De nos jours, alors que l'acte de manifester est puni de mort, #Rebels vous permet d'exprimer votre voix, de façon anonyme, via notre dernier moyen d'expression et ce, en toute sécurité grâce au cryptage inviolable de notre site.

#Rebels vous permettra donc d'accéder à une diffusion très large d'informations et d'articles, tous avec preuves à l'appui. Mettant l'accent sur la sensibilisation, notre premier objectif est d'informer nos concitoyens concernant les dérives inacceptables de notre gouvernement.

Mais, #Rebels est également un outil fondamental dans la pratique.

Nous gardons tous en tête les évènements récents dans le nord-est du pays où, grâce à notre espace de "chat", de nombreuses personnes ont pu être sauvées des incendies qui ont fait si subitement rage et sur lesquels les autorités n'ont, une fois de plus, pas voulu faire de commentaires. Ainsi que la semaine dernière, lorsqu'une jeune fille sourde et muette a failli être enlevée par le "GISAR" (Groupe d'Intervention Spécial Anti-Résistants) dans la capitale. C'était devenu une alerte nationale qui a permis à d'autres personnes d'échapper aux enlèvements et aux diverses disparitions sur lesquelles nous enquêtons toujours activement.

R.E.B.E.L.S. Ces cinq lettres sont désormais devenues synonymes de rébellion contre un système injuste et terrifiant qui écrase une population pour en favoriser une autre.

De par son nom, #Rebels (version anglaise du terme "Rebelles") est un signe de défi envers cet État qui est allé jusqu'à proscrire l'utilisation de cette langue qui a pendant tant d'années symbolisé l'union des pays du monde.

Si, vous aussi, vous partagez nos principes et si vous vous trouvez sur cette page d'accueil aujourd'hui, à ce moment précis, ce n'est pas anodin. Vous vous trouvez ici, car vous pensez également qu'il est temps d'agir et de se lever afin de protéger notre peuple et nos provinces qui subissent au quotidien le poids des mesures prises par ce gouvernement despotique.

À présent, voici quelques points essentiels pour le bon usage de notre réseau social :

– S'inscrire sur #Rebels doit être le résultat d'un choix personnel et réfléchi.

– Nous vous garantissons que la source du signal utilisé lors de votre connexion demeurera introuvable.

– Nous vous demandons, pour votre propre sécurité, de ne dévoiler aucune information personnelle.

– Avant de diffuser une information, vérifiez sa valeur et son exactitude.

– Faites preuve d'esprit critique.

Sur ce, vous qui avez décidé de devenir membre de #Rebels,

Vous qui refusez de vivre dans un monde où aucune différence n'est tolérée,

Vous qui savez qu'un clic, un "j'aime", un article partagé, un commentaire ou une vidéo postée peut faire bouger les choses,

Vous, membres de #Rebels, à qui aucune information n'échappera, n'ayez qu'un mot en tête, celui de la vérité, celui du peuple, celui de la résistance :

#Rebels.

"SAVE YOUR HUMANITY, FOLLOW US BECAUSE WE ARE #REBELS!"

(Sauve ton humanité, suis-nous parce que nous sommes des rebelles)

Article signé Black_Unicorn.

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Rebels : 1. La SélectionWhere stories live. Discover now