Chapitre 7 : Si Jessie.

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Quand j'étais petite je voulais être un oiseau, pour pouvoir partir le plus loin possible d'un seul coup d'aile, quand j'étais petite je pensais que la vie serai plus simple. Qu'un jour, un prince viendrai m'enlever et m'amènerai loin de mon palais de glace et qu'on aurai pleins d'enfants. En y pensant ma vie n'est pas si différente que celle dont je rêvais, mais en y regardant de plus près, j'aimerai être cet héron cendré qui vient de s'envoler devant mes yeux, dans le champ d'à côté pendant que nous roulons. Je survolerai la terre entière sans me demander si ce que je fais va plaire à quelqu'un.

Nous sommes partis du manoir en fin d'après-midi, après avoir passée la majorité de la journée dans les jardins à discuter avec belle-maman, évitant soigneusement de parler de Jake.

De ma place, je peux voir Jonathan conduire et Jake sur le siège passager ; ils échangent des banalités et rient ensembles, ils se ressemblent tellement dans leurs attitudes mais si différents de l'extérieur : le classique et le rockeur. Et encore une fois, je me demande si j'ai fais le bon choix.

« Je ne sais pas ce que je veux »

~

J'enlève mes escarpins dans l'entrée et vais directement les ranger dans le dressing. Pendant que je me baisse pour ranger mes chaussures deux puissantes mains m'enlacent par derrière et je sursaute. Je me tourne violemment.

- Jon ! Tu m'as fait peur.

Pendant une seconde j'ai cru que c'était lui.

Je me détend et passe mes mains autour de sa nuque.

- Tu n'as pas décrochée un seul mot du trajet, je sais que ça fait beaucoup de choses à diriger.

« Non tu crois ? »

- Ne t'inquiète pas mon amour, je souris, moi aussi je n'ai qu'un frère, et je ferai n'importe quoi pour lui.

Satisfait, il m'embrasse furtivement quand je sens un regard sur nous, Jake nous regarde amusé depuis l'entrée de la pièce. Mon fiancé se tourne vers lui.

- Où est-ce que je peux mettre mes affaires ? Il demande.

Je n'ose pas bouger, son corps, ses gestes, ses mots, sa voix, me rendent complètement dingue.

- Mets-les ici, dit Jonathan, par contre je suis désolé mon vieux, mais tu vas devoir dormir sur le clic-clac, on a qu'une seule chambre ici.

Il répond d'un signe de tête pendant que je quitte la pièce, le frôlant.

- Jess, ce soir je commande chez le traiteur ?

« Et manger avec lui, encore ? Ahaha »

Je repasse la tête dans la pièce et les deux hommes me scrutent.

- Je n'ai pas faim, et j'ai du travail en retard, je vais aller travailler au lit, mais tu n'as qu'à commander pour tous les deux.

Je m'enferme dans la chambre et me passe vigoureusement les mains sur le visage. Je ne vais pas tenir longtemps.

Je retire ma robe et enfile un chandail de Jonathan m'arrivant juste en dessous des fesses. Je m'assois en tailleur sur le lit, l'ordinateur sur les genoux, je dois dès aujourd'hui préparer le numéro du mois prochain, vu que celui du mois dernier sort demain. Couverture, thème, interview, ce qui me prendra un temps fou.

~

Je l'embrasse à en perdre haleine, nos corps moites sont entrelacés, je ne me suis jamais sentie aussi bien depuis longtemps, il parcours chaque partie de mon corps avec ses mains. Oh Jon. Les yeux clos, je prend sa tête dans mes mains, quand quelque chose me surprend, il n'est pas censé avoir de la barbe. Précipitamment j'ouvre les yeux et me retrouve nez-à-nez avec Jake. Non non non.

Je sursaute et m'assois sur le lit.

« Ce n'est qu'un cauchemar »

Je reprend mon souffle, je me déteste d'avoir rêvé un truc pareil. Jonathan dors à côté de moi à poing fermé, le radio-réveil indique 2H46 du matin. Je ne me souviens pas mettre endormie hier soir, néanmoins, mon ordinateur est posé sur la table de chevet.

Un grognement provenant de mon ventre me refait sursauter. C'est vrai, je n'ai pas mangé hier soir, et maintenant j'ai vraiment faim.

Doucement, je m'extirpe du lit, ne voulant pas le réveiller. J'ouvre doucement la porte, et tend l'oreille à la recherche du moindre bruit. Rien.

Alors sur la pointe des pieds, je traverse le couloir. Avant d'entrer dans la cuisine, je jette un coup d'œil à travers la verrière du salon, et voit le jeune homme couché sur le ventre. C'est bon.

J'allume la lumière et remarque que des crêpes sont encore sur l'îlot de la cuisine, celle que Béatrice nous avait prié de prendre avant de partir. J'ouvre le placard sous l'évier à la recherche du Nutella. Merde, le pot et presque vide. Si il y a bien une chose pour que je sois de mauvais humeur c'est ça. Mais attendez ! Peut-être qu'il reste un pot dans le placard d'en haut, avec les gâteaux ? Je reprend espoir et sur la pointe des pieds cherche dans ce placard, un peu trop en hauteur pour moi. Ouiii ! Je le vois. Dans un effort ultime, je réussis à l'attraper des bouts des doigts quand j'entends du bruit derrière moi.

Je tourne la tête et un cri de surprise m'échappe. Dite-moi que je ne suis pas en train de voir Jake en train de me mater appuyer contre la porte, torse-nue ! Je me tourne vers lui, oubliant mon histoire de Nutella, en essayant d'allonger le chandail le plus possible, mais rien y fait, il me regarde comme un prédateur.

- Tu cherches quelque chose ?

Je pris de tout mon cœur pour que ma voix soit pleine d'assurance.

Il s'avance contre l'îlot, réduisant la distance qui nous sépare, je dois prendre de longues et profondes inspirations pour ne pas partir en courant.

- On va jouer à ce petit jeu pendant combien de temps Jessica ?

Stop. Il faut qu'il arrête dire mon nom sinon je vais m'évanouir.

- Je sais qui tu es, et tu le sais aussi.

Il parle calmement en continuant de me regarder de bas en haut comme si j'étais sa chose.

- Je ne veux pas faire du mal à mon frère, mais nous allons devoir cohabiter ensemble pendant un bon bout de temps, et si tu continues à m'éviter, Jon va se douter de quelque chose.

Je ne répond pas mais je sais qu'il a raison. Il contourne l'îlot et s'avance jusqu'à moi. Je ne bouge pas d'un seul millimètre et mes oreilles se mettent à bourdonner. Il se place devant moi : en tendant légèrement ma main, je pourrai toucher son torse. En me regardant dans les yeux, il lève sa main au dessus de moi et attrape dans le placard le pot qu'il pose derrière moi sur le plan de travail.

- Mais, il chuchote, on ne pourra pas faire comme si tout était normal si tu as tout le temps envie de moi.

- Je n'ai pas envie de toi.

Je répond agressivement.

- Si Jessie.

D'une main, il effleure mon cou, puis le début de ma poitrine. Je commence à haleter, mes jambes se mettent à chanceler et mon bas ventre se réveille.

- J'aime que tu mouilles pour moi Jessie, il souffle contre mon oreille, et si Jon n'était pas mon frère je t'aurai déjà prise dans cette cuisine.

Avant que je n'ai pu répondre, il quitte la pièce.

Toujours tremblante mais comme si de rien été, je referme le placard, et m'assois sur une des chaises hautes et me prépare deux crêpes.

Les larmes ruissellent sur mon visage, je me déteste d'être aussi attirée, dépendante de lui. Il aurai continué que j'aurai cédé à la tentation. Je suis faible à en crever.

« Tu es fiancée Jessica, merde ! »

Et en plus tu vas devoir bosser avec lui.


Le Frère de Mon Fiancé. (TERMINÉE)Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora