Epilogue

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Je contemple le ciel avec émerveillement. Jamais je n'ai vu les étoiles si brillantes.

Allyson me sourit, presque timidement ; elle fait battre mon cœur, dans ce long déshabiller de dentelle blanche qui lui dénudait les épaules. Elle a détaché ses cheveux. Je devine les courbes de son corps...

Elle éteint la lumière et me rejoint, les yeux brillants.

— Mon dieu, murmurai-je en lui caressant la joue avant de l' embrasser, que tu es belle ! Je t'aime, je t'aime comme un fou...

Radieuse, elle lève la tête vers moi.

— J'aime te plaire, surtout ce soir... dit-elle

Je lui prends la main et l'attire dans les bras.

— Ce soir, ce sera comme une première fois, mon amour. La première fois que nous ferons l'amour en tant que mari et femme.

Je m'écarte un peu pour mieux l'admirer.

— Madame Morley, dis-je

— Madame Morley, répète Allyson, les larmes aux yeux.

— Nous avons toute la nuit.

— Nous avons toute la vie. Merci pour ce merveilleux mariage. J'ai tout ce que j'ai toujours désiré.

Je l'embrasse de nouveau, en prenant tout mon temps. Cette fois, on est ensemble pour de bon.

— Comme je t'aime ! dis-je.

— Répète cela autant de fois que tu voudras, je ne m'en lasse pas.

— J'ai beaucoup de retard à rattraper. Tu as vu combien Ben avait l'air heureux, aujourd'hui ? Tu images, à quinze ans, se découvrir une maman et voir ses parents se marier...

— Et qu'il était beau ! Les filles se pressaient autour de lui, comme autour de toi autrefois...

— Oui, comme tu dis. Dis-je d'une petite voix.

— Ça ne va pas ?

— Mon père m'a donné cela cet après-midi, juste avant la cérémonie. Ce mot était épinglé sur moi le jour où ma mère m'a remis à ma grand- mère. Il m'a dit qu'il l'avait complètement oublié jusqu'à aujourd'hui. Mais il a réussi à le retrouver, et il a considéré que le moment était bien choisi pour me le remettre.

Allyson me regarde, presque hésitante. Le papier jauni que je lui tends est tout froissé. Elle le déplie et lut à voix haute.

« Je m'appelle Beth. Je n'ai que quinze ans, et mes parents ne veulent pas que je garde mon bébé parce qu'il est moitié blanc. Mais je ne veux pas qu'il soit élevé par des étrangers. Quand il sera grand, dites-lui que je l'aime. Occupez-vous bien de mon bébé. «

— Oh Alex... murmure Allyson les larmes aux yeux. Quinze ans ?

— Un tout petit peu plus jeune que toi à la naissance de Ben...

— Elle devait t'aimer follement pour avoir fait ce long voyage.

— Oui... Pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression que ma mère a vécu.

— Ton père a choisi le moment idéal pour te faire ce merveilleux cadeau.

— Bizarrement, ça m'a fait penser au gosse blond aux yeux bleus.

— Celui à qui tu as donné un coup de poing ?

— Oui, dis-je. Mon demi-frère. J'ai posé des questions à mon père. Il s'appelle Nick et le bébé était une fille, Karen. Il a perdu leur trace il y a plusieurs années, mais, la dernière fois qu'il a entendu parler d'eux, il croit bien qu'ils vivaient à Chicago.

— Peut-être pourrions-nous aller à Chicago, cet hiver ?

— Tu crois ? Dis-je en lui caressant la joue. Tu sais que tu es extraordinaire ? Oh, que je t'aime !

Je l'enlace et la sers fort contre moi.

— Et tu sais ce que me ferait plaisir ? dit-elle

— Je sais ce qui ME ferait plaisir, en lui caressant le corps.

— Dans quelque temps, disons... peut-être six mois, que dirais-tu de me faire un enfant, Alex ? dit-elle tout bas.

— J'aimerai beaucoup, dis-je en souriant.

— Je veux prendre le temps de connaître Ben. Ensuite lorsque nous serons à l'aise tous les deux, je veux vivre ce que j'ai manqué pendant ses quinze premières années. Je veux avoir un autre bébé de toi, et être la mère que je n'ai jamais été... Mais pour l'instant, je veux être ta femme...

Ma chemise vola à travers la chambre. Les dentelles d'Allyson tombèrent sur le sol. Puis nous roulons sur le lit, dans les bras l'un de l'autre, pour la toute première nuit d'un tout nouveau bonheur.


FIN



Hate & LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant