Chapitre dix neuvième

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Point de vue : elle

- Je déteste faire ce genre de trucs, dis-je irritée de m'être faite embarquer là-dedans.

- Tu vas arrêter de râler et venir m'aider ? Je te signale que l'on fait ça pour toi, me dit Amanda, sur la défensive.

- Je n'ai rien demandé ! m'offusquais-je.

Elle lâcha des mains le sac qu'elle tenait et se releva.

- Donc tu vas me dire que tu peux rester dans le doute ? me dit-elle dubitative.

Je réfléchissais quelques secondes. Elle avait raison, comme toujours, et cela avait le don de m'énerver.

- C'est bon, t'as gagné, passes moi son sac, capitulais-je.

Elle me tendit le sac d'Ashton et je commençai à fouiller dedans. Je me sentais vraiment mal. Je détestai que l'on fouille dans mes affaires et ce, même si je n'avais rien à cacher. C'était une question de principe. Alors je détestai m'introduire ainsi dans la vie privée d'Ash. J'ai toujours pensé que l'on avait tous le droit à notre jardin secret.

Tandis que je jetai un coup d'œil aux affaires d'Ash, Amy faisait de même avec celles de John. Elle ne prenait même pas la peine d'effacer ses traces parce que John n'en avait absolument rien à faire qu'elle fouille dans ses affaires. Elle le faisait d'ailleurs tout le temps. C'était une fouineuse comme vous n'en aviez jamais vu et lui s'était fait à l'idée qu'il ne pourrait jamais rien lui cacher.

Je dois avouer que parfois, il m'arrivait d'être jalouse de leur couple. En faite, je l'étais en permanence. Ces deux là s'étaient trouvé et quand je comparais leur relation à celle qu'Ash et moi entretenions... pour tout vous dire, j'évitais de nous comparer parce que cela me donnait le cafard. J'avais l'impression d'échouer complètement. Et l'échec n'était pas quelque chose que je supportais bien.

Le pire, c'est que je ne pouvais pas en parler à Amanda parce que je savais dors et déjà ce qu'elle me dirait : Quittes-le ! Tu ne l'aimes pas et tu ne lui dois rien ! C'était plus facile à dire qu'à faire...

Je trouvai enfin le téléphone portable d'Ash, en vrac dans son sac, et commençai à fouiller dedans. Son code était assez simple : ma date de naissance. Ce qui me donna un autre pincement au cœur. Surtout que le mien était le même qu'Amanda : celle de notre rencontre.

John l'avait mal pris au début, mais il avait compris qu'elle et moi avions une relation très fusionnelle et que nous prendrions toujours une grande place dans la vie de l'autre.

Bon, il faut que j'arrête de parler de leur couple parfait, sinon je vais me mettre à pleurer tellement le mien est nul.

En faite il n'est même pas nul, juste inexistant.

Je secouai la tête pour chasser cette idée de ma tête et me remettais à chercher dans l'appareil de mon cher et tendre.

Le plus logique était de trouver une photo ou un message pouvant l'incriminer. Pouvant les incriminer tous les deux. C'est donc là que je m'orientais en premier.

Aucune photo, il était bien trop intelligent pour ça. Dans ses messages en revanche, il n'avait pas encore supprimé ceux de ce matin.

Je faisais défiler la conversation. Je sentis de l'eau salée retomber en gouttes sur mes joues.

- Qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiéta Amanda.

Je relevai les yeux dans sa direction.

- Plus la peine de chercher, j'ai trouvé, dis-je d'un ton ironiquement victorieux, en levant mon bras en l'air.

Pour que tu ne m'oublies pas - ElizabethWhere stories live. Discover now