Definitely Yours Tome 2: Dans l'ordre de tes priorités

Chapitre I: Dans les confins de l'Angleterre perdue

Le village de Hopestation est un petit bijou de l'Angleterre. Perdu entre les collines du Devon, abrité du vent, Hopestation semblait combattre vents et marées.

Quand vous rentrez dans la ville, un panneau en bois vous souhaite la bienvenue, et vous demande de faire attention de ne pas sortir la nuit, des fantômes sont présents. Vieilles superstitions Moldues, s'ils savaient...

Il n'y a qu'une grande avenue, regroupant toutes les petites boutiques et magasins alimentaires qu'un petit village peut contenir. Au fond de cette avenue, vous pouvez voir, maîtresse des lieux, une Eglise gothique, qui ficherait la trouille à n'importe qui. On entend parfois des cris émaner du cimetière derrière le clocher, les soirs de pleine lune.

Bien évidemment, le village n'est pas uniquement constitué d'une seule avenue. L'église est son cœur, et autour d'elle les artères se déploient et se multiplient. Si vous prenez le temps de flâner dans les petites rues aux alentours, vous verrez toutes sortes de choses. Des maisons délabrées, des maisons neuves, des jardins splendides et d'autres abandonnés, tout un bric à brac qui rendait la vision de ces rues à la fois splendide et étrange. Le silence était habituellement d'or, et le moindre bruissement se faisait entendre. Pourtant, le village ne semblait pas mort.

En cette matinée d'août, le soleil tapait sur l'église et ses alentours. Une fois n'était pas coutume, on entendait les rires des enfants jouer sur la place, les restaurants mettre chaises et tables à l'extérieur. Une belle journée s'annonçait.

Dans les rues derrière l'église, une maison oscillant entre le moderne et le rustique-purement anglais- se tenait là, un magnifique parterre de fleurs étant devant la porte bleue foncée de l'entrée.

Devant cette maison, deux petites têtes rousses restaient immobiles, ne sachant que faire. L'un avait une valise dans la main, l'autre un simple sac de voyage. L'un avait opté pour une casquette des Simpson, l'autre avait décidé qu'il était bien trop ridicule.

L'un s'appelait George, l'autre Fred.

Fred et George Weasley n'avaient pour une fois pas profité du beau soleil de l'été. Il commençait même à faire une chaleur lourde, et la fraîcheur d'une maison n'aurait pas été de trop. Pourtant, ils restaient devant cette maison, le soleil tapant de plus en plus fort, sans bouger.

-Prêt, Freddie?Lança George.

-J'ai peur, lâcha Fred.

-Ouais, j'vois ça.

George tapota l'épaule de son jumeau, sentant son angoisse jusque dans ses entrailles. Pourtant il allait falloir qu'ils y aillent un jour. Le but n'était pas de fixer cette jolie maison et d'attendre que quelqu'un en sorte. Fred soupira.

-Prêt, Georgie.

Main sur l'épaule, George poussa son frère devant la porte d'entrée. Il savait parfaitement que si Fred se disait prêt, peu importe si c'était vrai ou non, il avancerait. Il ferait ce qu'il avait à faire. Fred s'arrêta quelques instants devant la porte. Inspira un bon coup. Toqua.

Quelques pas se firent entendre. Fred était tendu. George était tendu. Tout était bien trop tendu. Ils n'avaient jamais été aussi tendus. La porte s'ouvrit doucement, et ils virent un homme grand, assez imposant. Les cheveux grisonnants, très fournis, il regardait les deux garçons d'un air intrigué. Fred su, grâce aux yeux noisettes, qu'ils étaient à la bonne adresse. Le sourire des jumeaux s'élargit.

-Bien le bonjour! Lança Fred.

-Bonjour à vous! Lança George.

-Je me présente, Fred Weasley.