< Chapitre 18 >

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Arkadi :  « Avance toi ! N'aie pas peur ! Ça sera dur au début mais après ça ira ! »

Je m'avance et me met en position. Je repère Adama facilement. Je tire à côté. Il s'écroule et du sang coule. Du vrai ou du faux, je ne sais pas. Un larme coule le long de ma joue. Je m'éloigne de l'arme et recule. Je regarde Juan et me blotti contre ses bras.

J'ai peur. Je pleure en silence, ma tête dans le torse de Juan.

Arkadi:  « C'est normal petite ! C'est normal ! On y vas ! »

« Et bienvenue dans notre gang ! On se retrouvera dans deux jours au Pacha, la boîte de nuit ! »

Je ne bouge pas.

Juan:  « Aïda, regarde moi ! »




Point de vue de Juan

Elle est dans mes bras et elle pleure. J'attend que le gang russe s'en va pour la calmer. Lorsqu'ils sont partis, je lui dis :

« Aïda, regarde moi ! »

Elle relève la tête:

« T'inquiètes pas ! T'as bien tirer ! J'ai vu ! Il a fait semblant. »

Elle hôche la tête et reviens dans mes bras. Je la serre contre moi. Je ne peux pas profite de ce moment de faiblesse pour la toucher ! Ca serait dégueulasse de ma part... Mais, je me dis que j'ai pas eu mon câlin du matin mais j'en ai eu deux de suite l'après-midi ! Ok, Je suis un connard !

Je lui caresse les cheveux avant de lui embrasser le front. Elle me fais un sourire après avoir enlevé sa tête de mon torse. J'encadre son visage avec mes mains et passe mes pouces pour sécher ses larmes. Je n'aime pas la voir comme ça.

Aïda:  « On doit redescendre et chercher mes garçons avant qu'ils utilisent la méthode russe. »

« Ils n'utiliseront pas cette méthode. »

La méthode russe ? C'est une méthode pour se débarrasser d'un corps. On le découpe en petit morceaux puis on le donne à manger aux cochons ! Je n'ai jamais utilisé cette méthode : elle me dégoûte.

Elle hausse ses épaules et s'en va. Je la suis en mattant son cul. Vous avez remarqué que c'est toujours moi qui est derrière elle, à la suivre comme un caniche ? En vérité, c'est pour avoir une jolie vue en marchant !

On descend les escaliers en vitesse. Quand on est en bas du bâtiment, on sort nos téléphones. Saïd ou Adama doivent nous appeler.

Mon téléphone sonne, je décroche et met sur haut parleur :
"Ouais ! Vous allez bien ?"

Aïda se rapproche de moi pour mieux écouter.

Saïd: « Ouaiis ! T'inquiètes ! Mais on est tout sales là ! »

Aïda:  « Pourquoi ? »

Adama:  « Ils nous ont mis dans une poubelle ! Mais ils sont pas normaux et complètement cons ! Si une personne voudra jeter ses poubelles et qu'elle découvre deux corps, elle appèlera les flics ! Pfff ! Ses russes ! Tellement cons ! »

Aïda a retrouvé son sourire en entendant la voix de son ami. Elle l'aime vraiment beaucoup et ça m'énerve !

Saïd:  « Par contre, j'aimes  beaucoup les russes , au féminin ! Elles sont bonnes, putain. »

Aïda: « Que des putes ! Pas toutes ! Mais la majorité ! »

« Bon ! Bref ! On se retrouve à la maison les gars ! Ciao ! »

Et je raccroche.

« On y vas ! » dis je en me dirigeant vers la voiture. Je lui prends la main et la tire.

On monte dans la voiture:

« Alors ? Pas si mal mon plan ? »

« Ouais ! Mais j'ai quand même flipper ! Et si tu dis que j'ai pleurer à Adama, je tire une balle dans tes couilles ! »

Je démarre, un sourire au lèvres :

« J'ai quand même eu mon câlin. »

Elle tourne la tête vers moi au ralenti et me foudroie du regard :

« Mais je rêve ?! Tu profite d'un de mes moments de faiblesses ! Mais putain ! Je ne pleure pas devant n'importe qui ?! D'accord ?! Et toi, t'es là et tu... Tu sais quoi ? Laisse tomber ?! T'es qu'un connard Juan ! »

« Roooh ! C'est bon ! Je voulais détendre l'atmosphère ! Lancer un sujet de conversation ! »

« Attends là, écoute ça. »

Je ne dis rien pour voir ce qu'elle va me dire.

« TU VOIS ?! LE SILENCE EST BEAUCOUP PLUS MÉLODIEUX QUE TA PUTAIN DE VOIX DE BATARD ! »

« T'es vraiment une chieuse quand tu veux ! Les filles comme toi ; je ne peux pas les blairer ! »

« Mais je m'en bats les couilles que tu ne m'aime pas ! Ca va rien changer à ma vie ! »

Je ne dis rien, met la voiture dans le garage, et entre dans la maison. Aïda rentre après moi. Je cherche les garçons mais je ne les voit pas ! Je me dis qu'ils sont sûrement pas encore rentrés !

« Ils sont où ? »

« Sûrement sur le chemin ! » répondit je à Aïda.

Je sens un poids sur moi:

« AAAAAAAAAHH ! MAINTENANT VOUS ALLEZ ÊTRE TOUT SALES COMME NOUS ! »

Je reconnais la voix de Saïd. Je regarde Aïda et elle a tout le poids d'Adama sur elle. Ils sont tout les deux parterre ! Ce dernier lui fait un câlin pour la salir. Saïd fait la même chose pour moi.

« ADAMA ! DÉGAGE SINON JE TE CASTRE ! »

Il se relève et elle aussi. Ses cheveux sont en bataille et elle pue les poubelles. J'essaye de me débattre de Saïd mais il s'accroche à mon dos:

« BOUGE PUTAIIIIN ! »

Il redescend avec le sourire. Super ! Maintenant, je pue aussi !




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«Mon coeur est pris pour cible»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant