< Chapitre 24 >

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Un bruit de coup de feu éclate !
On s'arrête et on s'accroupit automatiquement:

« Tu es armé j'espère ? »Dis je à Diego.

Diego : « Toujours mon coeur. »

Je me relève et tire n'importe où juste pour voir ce qui se passe. Plusieurs voitures ont entouré la maison. Des hommes armés en cagoule y sont cachés derrière.

« Tu reste ici ! Je descend ! »

Toujours abaissée, je m'avance à quatre pattes jusqu'à l'intérieur de la chambre. Lorsque j'y suis, je me lève et sors de la pièce, prudemment, mon arme en main.

Je ne vois personne dans le couloir donc je m'avance en frôlant les murs. En haut des escaliers, dès que je m'apprête à descendre, une personne cagoulée monte. Je pointe mon arme vers lui et appuie sur la gâchette. La balle lui touche l'épaule et il dévale les escaliers en rouler-bouler !

Les coups de feu se font de plus en plus nombreux. Je descend en tirant sur les personnes qui se trouvent au rez-de-chaussée.

« STAI FERMA » ! (Ne bouge pas!)

J'obéis. Je ne bouge pas. Je ne comprends pas l'italien, juste la base. C'est ces putain d'italiens qui nous attaque !

Une personne se trouve derrière moi. Son arme est pointé sur l'arrière de mon crâne. Mes yeux se ferment, automatiquement, et je récite l'attestation de foi à voix basse.

« Mon heure est venue » me dis mon cerveau.

« Non la toccare. » (Ne la touches pas.)

Un sourire se dessine sur mes lèvres. Je reconnais la voix de Diego.

L'arme de l'italien qui était sur l'arrière de mon crâne ne me touche plus désormais plus. Je profite pour me retourner et éloigner son arme avec mon élan.

L'italien qui s'était retourné pour voir Diego, se retourne vers moi, les yeux écarquillés. Il lève ses bras pour se rendre.

« Emmène le en haut ! Et attache le avec les cordes qui se trouvent dans ma chambre. »

Diego hôche la tête et ordonne à l'homme d'avancer. Je descend le reste des escaliers. La porte d'entrée est défoncée.

Super ! Notez l'ironie.

Je m'avance pour allez dans le salon. Une personne se trouve de dos, je tire sans hésité. Plusieurs corps sont à terre, en sang. Un rictus se dessine sur mes lèvres en découvrant qu'aucun de ses corps sont ceux de mes hommes.

Mon sourire disparu lorsque je vois Saïd à terre. Je m'approche de lui :

« Eh, Saïd ! Reste avec moi. »

Ses yeux s'ouvre légèrement et un sourire apparaît:

« J'essaye. » Dit il avec difficultés.

J'examine ses blessures : balle dans l'épaule et l'abdomen. Tout ce que j'espère c'est que la balle n'ai touché aucuns organes vitaux.

La seule solution que j'ai trouvé c'est d'ôter mon t-shirt noir et de presser son abdomen avec pour que le sang coule moins. Je garde mon sang-froid. Je ne vais pas pleurer parce que je ne le connais pas assez pour ça mais ça me fait mal. Et pas seulement au coeur. J'ai mal à l'abdomen seulement en m'imaginant être à sa place.

Je mets sa tête sur mes cuisses et compresse un peu plus fort sur son ventre.

« JUAN ! VIENS VITE ! » Hurlai je. « Reste avec moi, ok ? Juan a besoin de son petit frère. » Dis je à Saïd qui essaye, tant bien que mal, de rester éveiller, en vie.

Juan arrive en furie et se mets près moi:

« Saïd, putain ! Écoute moi petit con ! Tu vas rester réveiller ! Tu peux pas partir comme ça ! J'appelle l'ambulance !"

« Hors de questions ! T'appelle Aladji ! »

Juan : « Tu es sérieuse ? »

« Fait ce que je dis ! »

Aladji a fait des études en médecine qu'il a arrêté pour le gang de mon père, à l'époque.

Il se lève et l'appelle:
"Oh merde ! Apporte moi la trousse de secours !"

Juan revient avec la trousse.

Al' me donne des indications que j'exécute en vitesse. Après quelques minutes, il finit. Juan et Adama porte Saïd à l'étage, avec difficultés puisqu'ils doivent enjamber les corps partout.

Aladji:  « Où est Hanife ? »

Je me lève et pars à sa recherche.

Je la trouve dans la salle de bain.

« Hey. » Dis je pour attirer son attention.

Elle se tourne vers moi et c'est le choque. Son visage a été salement amoché. Lèvres enflées et œil gauche gonflé et mauve. Bande de bâtards.

Je m'approche d'elle et lui dit de s'asseoir sur le bord de la baignoire. J'appelle Al' pour qu'il ramène la trousse. Lorsqu'il arrive, le choc se lit sur son visage. Je lui dis de s'en aller et de me laisser m'en occuper. Il part sans broncher.

Je me mets à genoux devant elle et commence à la désinfecter :

« Et tu nous appelle même pas ! »

Hanife : « Le cas de Saïd était plus grave. »

« Tais-toi ! Tu m'énerve ! La prochaine fois tu m'appelle ! Sinon je vais te botter le cul ! »

Hanife : « Oui , maman ! »

« Bien ! J'ai fini ! Maintenant ! Il faut se débarrasser des corps italiens ! »


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«Mon coeur est pris pour cible»Where stories live. Discover now