✞┊LOVE IS A BATTLEFIELD ❞ YOONMIN!𝖺𝗎.

𝗣𝗥𝗘𝗠𝗜𝗘𝗥: 𝖫'𝖠𝗋𝗋𝗂𝗏𝖾́𝖾.

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꒱࿐ [ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐏𝐑𝐄𝐌𝐈𝐄𝐑 ] ˚.*ೃ

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∘•°.: | ] »→ L'ARRIVÉE.

          𝐂omment j'ai rencontré Yoongi ? Et bien, c'était par une belle journée d'été. Les oiseaux chantaient, le soleil brillait, je me reposais sur un banc au milieu d'un champ de fleurs et il est venu s'asseoir à côté de moi. Je suis immédiatement tombé sous le charme de son visage angélique et blablabla--.

Sérieusement, vous ne croyez tout de même pas que ça s'est passé comme ça ? Non parce que la première fois que j'ai rencontré Yoongi c'était loin d'être au milieu d'un champ de fleurs, c'était loin d'être une belle journée et surtout, lui, il était loin d'avoir un visage angélique. Mais je suppose que vous voulez la vraie histoire alors pas de panique, je vais vous la raconter.

          Avant tout laissez-moi faire les présentations. Moi c'est Park Jimin, j'ai 19 ans, une relation foireuse avec mes parents, je ne suis pas doué pour les études et... C'est un peu près tout ce qu'il y a à savoir en réalité.
Il y a quelques mois j'ai fait une bêtise. Une grosse bêtise. J'ai tiré sur quelqu'un. Un mec qui me cherchait des problèmes depuis pas mal de temps. Un soir où j'avais bu je l'ai croisé dans une ruelle. Il a commencé à me menacer et sur le moment je n'ai pas réfléchis ; je lui ai pris son arme et je lui ai tiré dans le bras. La blessure n'était pas énorme il s'est rapidement remis sur pieds. Mais pour mes parents ça a été l'occasion rêvée pour se débarrasser de moi. C'est pourquoi aujourd'hui je me retrouve sur le chemin d'un centre de détention pour "délinquants". Il pleut, le temps est déprimant. J'ai mis mes écouteurs pour ne pas entendre les excuses pitoyables qu'ont inventés mes géniteurs pour m'envoyer là-bas.

          Une fois que nous sommes arrivés je ne prends même pas la peine de leur dire au revoir et descends directement. J'en profite pour sortir une cigarette et un briquet avant de devoir entrer. Ce sera sûrement mon dernier moment de liberté alors autant en profiter. Même si j'essaie de garder une apparence de gros dur, même si je déteste mes parents, je dois avouer que cet endroit me fait flipper. Et que se retrouver seul comme ça d'un coup ce n'est pas franchement évident.

          Un homme assez costaud vient appeler les nouveaux arrivants. J'en vois certains en larmes dans les bras de leurs parents et d'autres paumés, comme moi.

          On nous explique rapidement les règles du camp, le programme qu'on va avoir, les vacances pendant lesquelles ceux qui le souhaitent pourront voir leurs parents. Puis chacun est conduit à sa chambre, qu'il partagera avec un autre ❝ détenu ❞. J'arrive dans la mienne; elle est petite, sans décoration, le papier peint est abîmé et elle pue le renfermé. Je sens que ça ne va être joyeux.

« Hé toi, tu fous quoi dans ma chambre ? »

          Je me retourne pour voir un mec d'un peu après mon âge dans l'entrebâillement de la porte. Il a des cheveux orange qui lui barrent presque la vue, une peau blanche, trop blanche qui n'a sûrement pas dû voir la lumière du jour depuis un bon bout de temps et des yeux fatigués. Il ferait presque peur. En plus de ça il a une voix grave, agressive. Et au vu de ce qu'il vient de me demander je suppose que ce sera avec lui que je vais partager cette chambre.

« La politesse tu connais ? C'est rester enfermé dans ta caverne qui te rend agressif comme ça ? »

          De toute évidence ce que j'ai dit ne lui a pas plu car il empoigne le col de mon sweat et me plaque contre le mur.

« Alors écoute-moi bien le nouveau. Ici si tu veux pas te faire massacrer va falloir que tu apprennes à la fermer et plutôt rapidement. Aujourd'hui on va dire que tu ne savais pas et que c'était un avertissement mais ose me reparler comme cela une seule fois et je peux te jurer que ton séjour dans ce camp deviendra l'enfer. »

          Je déglutis. Avant j'aurais répliqué mais face à lui je me contente de hocher la tête. J'ai toujours été confronté à des types plus faibles que moi. Des gars qui n'étaient jamais sortis des jupes à maman et qui, je savais, n'oseraient jamais me toucher. Mais lui, c'est différent. Lui, il a une telle haine dans le regard. Lui, il a un passé. Un passé qui a sûrement dû laisser des traces et pas des jolies. Je sens qu'au moindre faux pas il n'hésitera pas à me massacrer.

« Maintenant je repose ma question, qu'est-ce que tu fous dans ma chambre ?

— Je viens d'arriver et on m'a dit que cette chambre serait celle où je dormirai à présent. »

          Il souffle. Il n'a pas l'air d'apprécier que quelqu'un vienne le déranger. Mais moi aussi je n'ai pas envie d'être coincé là avec lui. Je sens que mon séjour ici va être long. Très long.