OS Myrhavir

OS 1 - Une journée à la plage - Concours d'écriture

     Sur le sable fin d'une plage d'un pays lointain est assis un homme. Un bel homme dont la couleur de ses cheveux est d'un magnifique bleu ciel. Toril - car tel est son nom - fixe le soleil se couchant à l'horizon, disparaissant derrière la mer qui reflète le rose et le bleu du ciel.
Toril sourit. Un joli sourire, heureux, pensif. Il repense à l'agréable journée qu'il a passée. Fermant les yeux, il se remémore tous ces joyeux moments.

Ville de Myrhavir, le matin même

"Toril ! s'écrie une voix féminine que le jeune homme reconnaîtrait entre mille. Toril, attends-moi !"
Le Sélénite s'arrête puis se retourne, et aperçoit sa bien-aimée, Analah, courant après lui, le sourire aux lèvres. Elle s'arrête devant lui, essoufflée.
"Eh bien, qu'il y a-t-il, Ana ? demande le jeune homme à la chevelure bleue ciel.
- Avec les autres garçons... (Toril se tend légèrement.) Nous allons à la plage. Veux-tu venir ?
- La plage ? répète surpris le bel homme.
- Oui. C'est une belle journée, tu ne trouves pas ? lui demande la jeune fille en remettant une mèche rebelle derrière son oreille. Regarde ce beau soleil qui brille, ajoute-t-elle en levant la tête et les bras vers le ciel clair et sans nuage, afin de balayer de ses bras ce dernier. C'est un temps parfait pour aller se baigner.
- Tu veux... aller te baigner ?"
La jeune fille lève les yeux au ciel puis attrape la main de Toril.
"Pourquoi pas. Nous verrons sur place. Mais je t'en prie, viens donc avec nous !"
Le Sélénite hésite quelques secondes, tout en regardant sa belle. Il finit par baisser la tête en souriant.
"Soit, je viens avec vous.
- Oh, génial ! s'écrie Analah ravie. Viens, les autres nous attendent !"
Elle le tire par la main et se remet à courir, entraînant à sa suite et malgré lui Toril. Ils rejoignent les autres garçons, qui les attendaient, plus ou moins patiemment : Deyn était adossé contre un mur, un léger sourire aux lèvres ; Ezel s'était accroupi et jouait avec quelques cailloux, tout en poussant des soupirs agacés et impatients ; Syl regardait le ciel sans aucune expression apparente ; Quant à Arakan, il regardait Toril et Analah revenir vers eux d'un air impassible.
La jeune femme et le Sélénite finissent par arriver vers eux. Analah lâche la main de Toril - au regret du beau Sélénite qui aurait aimé pouvoir tenir un peu plus longtemps sa main - afin d'attraper son sac. Mais Ezel, qui s'était levé quelques secondes plutôt, la devance et met le sac sur son épaule.
"Ezel ! proteste Analah. Je suis parfaitement capable de porter mon sac !"
Le jeune homme à la cicatrice ricane, tandis qu'il se met à marcher.
"Tu parles ! lance-t-il sans se retourner. La dernière fois que tu as voulu porter ton sac, tu as failli finir en morceaux en bas de l'escalier. Si je ne t'avais pas rattrapée, qui sait si tu aurais été là aujourd'hui ?"
Analah vire au rouge pivoine, tandis que des sourires amusés apparaissent sur les lèvres des autres garçons. Toril s'approche de la jeune femme et lui demande :
"On y va ?"
Analah acquiesce et commence à marcher, en compagnie de Toril, à sa gauche, et Deyn, à sa droite. Syl menait la marche, derrière Ezel qui les avait - étrangement mais - gentiment attendus, tandis qu'Arakan fermait la marche. Tous prennent la direction de la plage.

Plage de Myrhavir, instant présent

Toril rouvre les yeux pour regarder une nouvelle fois le soleil couchant. Ses yeux se perdent dans la profondeur de l'océan, tandis que ses pensées se perdent à nouveaux dans la foule de souvenir du jeune homme.

Plage de Myrhavir, ce matin même

Les six jeunes gens finissent par arriver à la plage de Myrhavir. Lorsqu'elle aperçoit le sable et la mer à perte de vue, les yeux d'Analah se mettent à briller. Ezel accélère le pas pour ensuite poser les deux sacs qu'il tenait sur le sable, dans un endroit à l'ombre, pour ne pas que la nourriture se gâte.
Les cinq autres s'empressent de le rejoindre et Syl et Deyn font de même, puis tous se réunissent et s'assoient.
"On fait quoi, maintenant ? demande le jeune homme aux cheveux roux.
- Analah ? demande de sa voix calme Syl.
- Eh bien... je ne sais pas. Vous voulez faire quoi, vous ?"
Ezel lève les yeux au ciel puis se lève, agacé.
"Pourquoi nous obliger à aller à la plage si tu ne sais même pas ce que tu veux faire ? C'est inutile ! lance-t-il.
- J'ai pensé qu'on aurait pu passer un bon moment tous ensemble", murmure la jeune fille un peu blessée.
Toril, le seul l'ayant entendue, fusille l'autre Sélénite du regard.
"Soit un peu plus gentil avec Ana, lui lance Toril.
- "Ana" ? Tu l'appelles avec son surnom, maintenant ? l'interroge Ezel en lui rendant son regard.
- Ca te pose un-"
Toril ne peut continuer sa phrase car il se retrouve d'un coup mouillé de la tête au pied. Lorsqu'il lève la tête, il aperçoit Ezel dans le même état que lui. D'un même mouvement, les deux hommes se tournent vers Deyn qui s'était mis à rire. Ils le découvrent hilare, un sceau à la main, tandis que quelques goutte d'eau tombent sur le sable. Analah, assise à ses côtés, se met elle aussi à rire. Un rire communicatif qui met peu de temps après hilares les deux autres garçons restant, Syl et Arakan.
Toril, atteint par ces rires, sourit en baissant la tête et en la secouant de droit à gauche, amusé. Ezel les regarde d'un air furieux mais, voyant Analah sourire en le regardant, les yeux brillants, il finit par faire de même.
Mais très vite, il se reprend. Il se met ensuite à courir après Deyn qui tente de s'échapper en riant.