Chapitre 1

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-Dany !Ton premier jour de travail ne t'attendra pas !


Sofia,ma coloc' depuis maintenant 5 ans, tambourine contre la porte en bois de ma chambre. A mon plus grand plaisir j'ai hérité de l'amie la plus discrète et la plus patiente au monde.


Ironie...


-Ne me stresse pas So' ! J'attends ce jours depuis bientôt 10 ans,alors crois-moi, tu n'as aucun soucis à te faire la dessus.


En réalité, j'attends ce jour depuis 7 ans, 35 jours et... 15h00.


Après une rapide douche froide, j'enfile un jean noir, une paire de bottes et mon bomber bleu marine portant le blason de la police de New-York.


Il y a maintenant deux semaines, j'ai été officiellement diplômée et nommée officier au service des personnes disparues. Bien que je sois stressée à l'idée de démarrer ma carrière, je le suis d'autant plus de rencontrer mon coéquipier pour les années à venir.


Alors que je suis fin prête, je m'observe une dernière fois dans le miroir de ma chambre, gonflant mes poumons devant le reflet qui me fait face.

Pour ne pas subir le sexisme omniprésent que ce poste implique, je saute volontairement l'étape maquillage et ait simplement noué ma chevelure noire en une queue de cheval soignée et appliquée.


-Le café est prêt !


Un dernier duel de regard entre mon reflet et moi-même et une inspiration plus tard, je m'empare de mon sac et quitte mon cocon pour rejoindre So' dans la cuisine. A peine la porte de ma chambre claquée, qu'un haut le cœur m'oppresse la poitrine.


Putain... Mon carnet.


Ni une ni d'eux, je regagne ma chambre, tirant sur le tiroir de ma commode.Entre la tonne de sous-vêtements, je récupère le petit livre revêtu de cuir. La couverture est craquelée à quelques endroits et bon nombres de pages sont cornées tellement elles ont été décortiquées ses dernières année. Si un inconnu trouvait ce carnet, je crois qu'il le mettrait aux ordures sans même y jeter un œil tellement il est défraîchie et en état de décomposition avancée. Je suis même sûre qu'un médecin légiste le déclarerai mort depuis des décennies et ce, dans d'atroce souffrances.


Un léger sourire étire mes lèvres tant mes pensées sont absurdes.


Après une rapide caresse contre le cuir, je le glisse enfin dans ma besace.


-Ton café Dany.


Une main caramel dépasse de l'embrasure de ma porte. Ses ongles délicatement peints en rouge tiennent ma petite tasse blanche fendue à une extrémité. Elle aussi, elle a bien vécue.


Je l'attrape sans me faire prier et avale le liquide brûlant d'une traite.

-Merci so'.

****************

-Bienvenu à tous et félicitation pour l'obtention de votre diplôme. Je suis le commissaire Johnson et c'est à moi et à personne d'autre que vous devez rendre des comptes ici. Je ne veux aucun faignant,aucune plainte concernant votre charge de travail et ne veux pas même en entendre un seul de vous soupirer. Depuis que je dirige cette unité, l'équipe s'est toujours donnée à fond dans la résolution de nos enquêtes et il est hors de question que cela change.


Nous sommes cinq nouvelles recrues droits comme des piquets face au briefing de notre nouveau supérieur. Pas un seul d'entre nous ne vacille, ni même ne cligne de l'œil. J'ai à peine eu le temps d'observer mes camarades, mon regard étant fixé sur l'homme d'une cinquantaine d'année, à la moustache trop longue et au ventre bedonnant. Même si son discours est direct et froid, son allure est proche de celle d'un nounours sans défense.Je devine à son ton sec et à ses mots tranchants qu'il tente de donner le change.


-Pour commencer cette journée, je vais vous attribuer à chacun un coéquipier. Vous avez intérêt à vous entendre ou du moins à faire extrêmement bien semblant. Je ne vous demande ni d'être amis,encore moins amants, seulement de faire preuve d'un esprit d'équipe sans faille. Nous ne sommes pas là pour nous apprécier mais pour être efficace et rapide. Vous savez aussi bien que moi, que lorsqu'une personne est portée disparue les premières heures sont cruciales, alors mettez-vous dans le crane qu'il n'y a aucune, je dis bien aucune, place pour les chamailleries ici. Les mots d'ordres sont persévérance et résultats ! Une fois vos coéquipier présenté, vous passerez tous aux archives. Chacun choisira une affaire classée. Vous aurez alors 1 mois pour trouver ce qui nous a échappé.


Toujours stoïque, mon cœur, lui, bat à toute allure au creux de ma poitrine.Le chef se tait un instant, si bien que je redoute qu'on puisse entendre chaque battement raisonner dans cette salle de réunion trop silencieuse. Je manque de tousser pour camoufler mes palpitations mais je reste lucide, même si le bruit est assourdissant à mes oreilles, il ne franchis pas la barrière de mon corps.


Choisir une affaire non résolue... Et si il avait un dossier ?


A force d'inspiration, le sifflement se tarie jusqu'à rendre à la pièce son silence d'origine.


-Officier Denver, vous serez en binôme avec l'officier Thomas. Vous pouvez disposer.


Je comprend tout juste qu'il me parle et que nous ne sommes plus que deux recrues dans cette salle trop étriquée.


D'un hochement de tête je salue le commissaire et prend la direction de la porte.


Lorsque je l'ouvre pour regagner le cœur du commissariat, je me fige,émerveillée. L'immense pièce qui, au petit matin était encore endormie, est à cet instant pleine de vie. Des vingtaines de bureaux sont éparpillées aux quatre coins, le vacarme qui y règne a paradoxalement un effet apaisant sur moi. Les officiers sont tous actifs, pas un seul ne se prélasse sur sa chaise dégustant son café chaud d'une main, un donuts de l'autre, comme certain pourrait le croire. Non, chacun relis ses notes, prend des dépositions, passe des coups de téléphones, interroge des suspects. Toute cette agitation, cette animation, ne m'évoque qu'un seul et unique mot :L'espoir.


Il m'a fallut attendre mes 23 ans pour que ce sentiment s'empare enfin de moi, pour qu'il me submerge de nouveau. La dernière fois que j'ai ressenti cet espoir, j'avais 15 ans, la neige recouvrait tout New-York, le froid s'insinuait jusque dans les foyers les plus aisés. Un des hiver les plus rude que j'ai connu et qui pourtant reste le plus beau des hivers. Celui qui malgré son austérité à réchauffé mon corps et mon cœur.


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Coucouuu!

Voilà le premier chapitre!

Bon... Je sens que je vais craquer et poster le suivant..... OOPS...

J'espère que ça vous plait. Comme toujours les débuts sont plus lents mais je vous assure que l'action ne tarde pas trop :)

Bisoussssss

Je te retrouverai...Where stories live. Discover now