Je te surveille

Je viens te chercher

Benjamin pédalait à toute allure. Ils ne croient pas que ses parents ont découvert qu'il avait disparu. Son père est trop concentré sur le boulot et sa mère trop sur son apparence.

Ses muscles commençaient à lui brûler, mais continua de pédaler. C'était son plus gros parcours à vélo à ce jour, mais certainement pas le dernier. Il comptait rendre visite à Rose au moins une fois par semaine. Pendant qu'il pédalait, la vérité lui apparaissait de plus en plus. Ces parents l'avaient interné ou qu'ils n'eurent pas le choix. Les mois passés après le voyage à Walt Disney, il voyait bien que ces parents se détachaient peu à peu de leur fille. C'était triste, elle devenait une étrangère à leur yeux.

Après qu'il eut à monter une grande pente, il voyait la bâtisse se dresser devant lui. Il se sentait tout petit face à elle. Il prit son courage, mit son vélo derrière un buisson et entra dans l'établissement.

La madame à l'accueil pour les visite ne trouva pas cela subtil. Un petit garçons de pas plus de 10 ans demandait de voir sa meilleure amie, Rose Collins.

- Est-ce qu'il y a un adulte qui t'accompagne?
- Non, mais il faut absolument que je l'a vois. C'est très important.
- Les enfants de moins de quatorze ans doivent être accompagné d'un adulte responsable.

Benjamin comprit qu'il ne pourra pas rendre visite à celle qui a besoin de tant d'aide. À peine eut-il passé les portes qu'un vent froid lui parcourra tout le dos. Ses jambes arrêtèrent de marcher et il devena comme une statue.

Une ombre noire s'approcha de lui. Il voulut crier et il cria. Sa parole n'était plus mis en sourdine. Il arrêta quand il reconnu Zac le gardien.

- Je vais jouer le rôle du frère du double de l'âge que tu as, ça te va?
- O...oui

Ils rentrèrent ensemble dans l'établissement.
Zac s'excusa auprès de la dame et elle demanda de signer. Benjamin remarqua qu'il avait signé seulement avec son prénon, mais pas son nom de famille.
Il le suiva jusqu'à la chambre de Rose.

Non ce n'était pas elle sur le lit. Ça ne se pouvait pas, pensait Benjamin.

Elle était assise en indien. Elle était penchée avec le dos voutrée. Ses cheveux bruns, autrefois magnifique avec ses boucles étaient maintenant tous emmêlés et fades.

Quand elle leva les yeux vers eux, Benjamin crut que c'était une morte-vivante.
C'était exactement ce qu'elle était. Elle était entre les morts et les vivants. Les morts lui réclamant de l'aide constamment et les vivants qu'elle devra aider quand ils voudront rejoindre les morts.
Ses yeux était rouge bouffis comme si elle avait pleuré toute la journée. Sa peau était blanche comme si un fantôme avait passé.

Quand elle souria en voyant Benjamin, tout disparaissait. Elle oublia même qu'elle était dans cette chambre d'horreur.

Elle sortit du lit et alla faire un long câlin à son ami qui lui avait tant manqué.
Benjamin remarqua qu'elle avait toujours son bracelet. Ce qui lui donna chaud au coeur.

Elle lui raconta tout depuis que ses parents l'avaient enfermés.
Effrayé, Benjamin eu peur que ses parents l'internent aussi.

À la fin de la visite, Benjamin resta un peu seul avec elle.
Il lui dit en tenant ses mains fortement:

- Je te rendrais visite le plus souvent que je le peux. Tant que tu as ce bracelet dans ton poignet, tu ne risques rien.

Elle lui donna un baiser sur la joue.