Tu te croyais libéré...

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À partir de l'âge de quartoze ans, l'individu peut choisir par lui-même ses propres décisions. Il devient alors maître de ces choix et vit avec les conséquences...

Rose:

J'ai froid. Tellement froid.

Pourtant, j'ai un chandail long, une veste ainsi qu'une couverture. J'ignore la température de la pièce, mais le chauffage marche à son plein potentiel.

Je suis de retour à la case départ.
Dans l'asile, installée sur mon lit en indien en fixant le mur blanc.

Je suis encore sonnée des derniers mois et événements.

Pourquoi? Pourquoi Dieu m'a sauvé?

Certe, je suis baptisée, je suis catholique, mais je ne suis croyante, ni pratiquante.

Je trouve cela hypocrite les gens qui prient que pour demander des faveurs. Il faut que tu prennes le temps de remercier Dieu pour toutes les petites choses de la vie, mais tout ce qu'importe les gens, c'est leur petits conforts personnels.

Arrêter de vous embêter pour votre résultat à votre examen à l'école, que vous ayez le dernier cellulaire de la dernière génération pour votre fête, etc.

Il y a des gens qui souffrent. Des gens qui se font intimider. Des gens qui ont des pensées noires. Des gens qui vont mourir dans la minute qui suivent et ne le savent pas.

J'ai la chance d'avoir vu tout ce ménage à mon âge. Je n'ai pas eu le choix de voir cela. Ils m'ont choisi.

Sino, j'aurais gardé les yeux fermés. Évitez toutes les atrocités et vérités de ce monde.

Juste pour une journée.

Mais je sais que si je vis cela, je serais plus là. Je ne serais plus de ce monde, car j'aurais échoué. Mais justement, je n'ai pas le droit à l'échec. J'ai la vie de plusieurs personnes entre mes mains.

Aurais-je le courage de quitter cette endroit de mon propre gré?

Il y a deux semaines, on m'a proposé de quitter l'asile.

Jusqu'à l'âge de quatorze ans, à moins d'avis d'autorisation de sortie par les médecins et psychiatre, on peut quitter l'établissement même si on est pas tout à fait clean dans sa tête.

Je trouve ça innocent, mais c'est ça la société. C'est pour cela que j'hésite à quitter mon nid implanté depuis quatre ans. J'ai peur de sortir de l'ombre, sortir à la lumière de jour et retourner à la case départ.

Où que les gens me dévisagent, me jugent, me parlent dans le dos...

Tout ça parce que je suis différente.

Mais ils ne comprennent pas que je le suis pour les aider...

L'heure du repas est sonnée.

Je sors de ma chambre en même temps que Layla.

L'a revoir m'a fait du plus grand bien. À la place que ça soit elle qui se confie, c'est moi qui a déballé mon sac. Elle est mûre pour son âge, elle me rappelle la jeune moi. À mes débuts entre les murs de cette bâtisse.

Elle est intelligente, pétillante et elle sourit constamment.

Difficile de croire l'histoire qui se cache derrière elle...

Je suis installée devant mon assiette et attend qu'elle s'assoit à table devant moi.

Quand elle arrive, elle m'adresse un de ses si beau sourire que ça me redonne le mien.

On mange notre soupe et notre pain en silence.

Une dame nous distribue les restants de journal de la journée. Uniquement réservé pour les quatorze ans et plus. Ce qui fait que je suis la seule dans notre pièce à avoir accès.

Paraît-il que ça nous aide à nous instruire. Je trouvais ça une bonne idée, jusqu'à temps que je réalise que ça nous faisais réaliser les atrocités et malheur de la vie.

Pas l'idéal.

Je regarde la première page et tout se fige en moi.

-Rose? Rose?

Oui j'entends la voix de Layla me parvenir, mais elle semble loin, si loin. Comme si un mur nous séparait.

Mes yeux prennent le temps d'analyser chaque lettre.

Greg un jeune garçons de 16 ans a été retrouvé mort dans sa chambre, pendu hier soir.
Le taux de suicide et de gens souffrant de problèmes mentaux a presque triplé ces cinq dernières années.

La voix de Benjamin me revient dans mes oreilles et j'essaie de lutter pour ne pas entendre. Ne pas entendre la pure vérité.

" Même si tu l'aides, il mourra pareil..."

Je te surveilleWhere stories live. Discover now