Ma vie après cette atrocité : Intissar Chro

Chapitre XVI (c)

Assalam anleykoum / salut

Chapitre XVI

après 30 minutes je me calme enfin.

Oumayra : je t'écoute

- ok mais me coupe pas s'il te plait... on était parti au parc Astérix puis au champ pour finir à Trocadero. au moment ou on allait reprendre la voiture pour rentrer, un mec a mis la main sur mon cul. c'était pas anodin. je lui ai donné un coup de poing, puis Haythem l'a défoncé, je ne sais pas s'il est vivant il m'a dit que le mec a juste perdu connaissance mais j'ai peur, j'ai peur de ce qui pourrait lui arrivé (à Haythem)... A cause de moi

- tu n'as pas vu son visage, on aurait dit une autre personne. on est parti avant que les flics ne débarquent mais j'ai peur qu'il fasse une connerie. tu sais j'ai l'impression que mes efforts ne servent à rien, je serai toujours regardé de travers.

- j'ai l'impression que c'est écrit Open Bar sur mon front. c'est difficile à dire, mais y a 2 ans on a abusé... on a abusé de moi. j'étais presque morte. C'est Myriam qui m'as amener à l'hôpital, elle est rester à mon chevet pendant 6 mois, alors que j'étais dans le coma. personne n'est venue me voir à part elle. pas même ma famille d'accueil. faut dire que c'est l'argent qui les intéressé. j'ai jamais connu ma famille. j'étais une coquille vide, jusqu'à ce que Myriam décide d'être mon tuteur jusqu'à ma majorité.

- je suis suivit par une psychologue, j'y vais chaque 2 semaines maintenant. j'ai fait des crises le soirs pendant 6 mois. ils m'ont mis à la boxe, les garçons sont au courant, les parents aussi c'est pour ça qu'ils sont aussi protecteur avec moi. cette famille c'est celle que je n'ai jamais eu... je commençais à vivre quand y a d'abord Idriss qui me harcèle, puis ce mec. j'ai l'impression que mon passé est un roue qui ne finira jamais de tourner. je manque de confiance et moi, je souris le matin mais le soir c'est autre chose. je m'étais dit que je m'attacherais à personne, que je serai la plus dure, la moins sentimentale, mais j'ai l'impression que la vie s'acharne à me rappeler mon passé. je ne sais pas si je serai cap de faire confiance à quelqu'un.

Oumayra : ... *pleure*

- pleure pas, c'est ma vie, je ne peux rien y changer, j'ai juste l'impression de ne pas avancer, à chaque fois que j'essaie je me prends un mur. je ne sais pas quoi faire, j'ai jamais penser à abandonner mais là je ne sais pas. j'ai l'impression que ceux qui s'approche de moi souffriront, qu'ils seront emporté par mon sillage.

elle me prend dans ses bras elle pleure et pleure moi aussi d'ailleurs, on pleure pendant longtemps. ça m'a fait du bien de parler. je n'ai jamais parler de ça à qui que ce soit à part ma psy.

Haythem et Myriam, ne savent que l'essentiel. que j'ai été abandonné à la naissance, que mes familles d'accueil était misérable et de mon viol. mais aucun détails. je m'en veux un peu de ne pas me livrer à eux alors que ils sont là depuis le début. mes larmes coulent encore.

Oumayra : je suis tellement désolée de n'avoir rien vu! de ne pas avoir été à la hauteur de te faire oublier tout ça.

- pourquoi tu te sens coupable? je le cachait tellement bien, que des fois je me persuader que c'était qu'un cauchemar. puis grâce à toi, grâce à vous tous je découvre ce qu'est la vie en étant bien entouré.

O : remercie Allah c'est lui qui nous a mis sur ton chemin.

- je ne sais pas si j'y crois! tu sais personne m'en a jamais parler de la religion. mes familles d'accueil était aussi crapuleux les uns que les autres.

O : et pourtant il existe! tu t'en rendra compte par toi même, rien n'est le fruit du hasard! le mektoub a une très grande place dans nos vies.

- tu sais des fois je prends des heures à contempler les comportements de cette famille, je me demande pourquoi je n'ai pas eu cette chance. je me demande si ma génitrice et géniteur sont heureux sans moi.