Prix à payer

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«NON! Lisanna! Relèves-toi!», «ROMEO! Mon fils! ATTENTION! Que...? NON!»,«Aidez-moi! Evergreen... Evergreen ne respire plus!». Erza n'en pouvait plus. Depuis qu'elle était entrée dans le château, elle entendait, inlassablement, les complaintes de ses camarades qui mourraient les uns après les autres. La magie de Warren les avait tous réunis, mais, à cause de cela, ils savaient tous qu'en ce moment même, la vie venait de quitter l'un de leurs amis. Et c'était insupportable. Tandis qu'elle courrait dans les longs couloirs de la demeure, elle entendait les cris de détresses de sa famille. Il lui semblait même qu'on lui courrait après, et qu'elle devait fuir. Or, quand elle se retournait, il n'y avait rien, ni personne. Mavis, sur le dos d'Erza, fermait ses yeux pleins de larmes. Bien sur, ces sacrifices étaient nécessaires. Ils devaient vaincre Zeleph coûte que coûte.. Mais, qu'elle sera le prix à payer? Leur mort sera t-elle utile? Ou allez-ils échouer...?

«Lisanna...Roméo... Evergreen... La liste s'allonge petit à petit. Les moins forts commencent à partir... Et, les autres, accablés par le chagrin, iront sûrement les suivre...»

TIC TAC

L'horloge du temps continuait à tourner. Elle ne s'en était pas rendue compte, mais il était déjà très tard. Invel les avait retardé. Il faisait maintenant presque nuit. Or, la prophétie parlait d'un moment précis, où la dernière lumière s'éteindra... Elle devait se dépêcher. Afin que leurs sacrifices ne soient pas vains. Elle vit soudainement un escalier à sa gauche, alors qu'elle courait dans ce couloir en marbre depuis ce qu'il lui semblait être des heures, et décida de le prendre. De toute façon, elle savait qu'ils étaient en haut. Qu'il l'attendait.

TIC TAC

Le temps jouait contre eux. Les aiguilles de l'horloge semblaient tourner de plus en plus vite, de plus en plus fort. L'escalier en colimaçon, étroit et sombre, lui glaçait le sang, tandis qu'elle montait les marches avec difficulté, mais avec rage de vivre. Il lui vint alors à l'esprit qu'elle avait besoin de lumière. De chaleur. De lui. Alors, elle prit la pierre de lumières, pensa à Kaith, et très vite, la pierre envoya un éclat de lumière doré dans les escaliers.

_...Ca va, Erza...? Demanda le magicien, inquiet, alors qu'Erza continuait sa course effrénée.

_Dépêchons-nous... S'empressa de répondre cette dernière, à bout de souffle, en ne semblant pas avoir remarqué la présence de Kaith.

Et, soudainement, elle manqua une marche, et manqua de tomber à la renverse, bien que Kaith réussit à la rattraper.

_EH! Ne te surmenages pas trop... Laisse-moi porter Mavis...

_Mais...

_Il n'y a pas de mais! Regardes-toi, tu n'as déjà plus de forces...!

Erza baissa la tête, et, vaincu, se laissa faire. Elle ne voulait pas passer pour une faible. Plus jamais. Alors, pourquoi son corps la lâchait elle...?Kaith prit sur son dos Mavis, qui, encore affaiblit, ne discuta pas, et reprit sa route, en tenant Erza par l'épaule afin qu'elle ne tombe plus. Ce simple contact réveilla la mage, encore pleine d'incertitudes, mais revivifiée.

TIC TAC

L'escalier est interminable... Allait-il vraiment y avoir une fin? Un échappatoire..? Elle avait l'impression d'étouffer. Elle avait l'impression de se faire écraser par les parois oppressantes des murs. Elle avait l'impression de mourir... Mais, Kaith était là. Avec elle. Et, avec lui, elle pouvait tout faire.

TIC TAC

Après une longue montée, elle lui sembla distinguer de la lumière. «Le monde extérieur...» Elle avait presque oublier qu'il n'y avait pas que cet escalier, qu'il y avait une raison à cette souffrance. Les voix, qu'elle avait momentanément oublié, refirent surface avec force, comme pour lui dire «Bats-toi pour nous...! Ne baisses-pas les bras...!». Oui, c'est vrai. Elle ne devait pas abandonner.

TIC TAC

Ah... La lumière du jour qui déclin venait juste d'une fenêtre. La première fenêtre depuis un bon moment. Elle ne devait pas perdre espoir. Pas maintenant. Elle lança un regard furtif par la fenêtre, où elle put voir d'énormes explosions dans certaines rues de la capitale. Du sang. Des morts. Des tas de morts. Partout. Des soldats. Des magiciens. Des spriggans... Elle bougea la tête, ne pouvant supporter plus longtemps cette vision d'horreur, qui allait malgré tout rester dans son esprit. Alors, elle reprit son chemin.

TIC TAC

Kaith, qui avait remarqué l'inquiétude de sa compagne, lui prenait maintenant la main. Encore une fois, ce simple contact fit frémir la magicienne, qui, regonflée à bloc, courra encore plus rapidement.

TIC TAC

Mavis, à demi-consciente, soupira en voyant les deux amants se tenir la main. «Pourquoi Kaith fait-il ça...? Je lui avais pourtant dit...» Mais soit, il pouvait faire ce que bon lui semblait... Mais, rien ne changera le destin qui l'attendait. Ainsi que le sien. «Zeleph... Bientôt, nous serons ensemble...».

TIC TAC

«Wendy! Je... je... Pourquoi m'avoir protégé...? Tu... tu vas....»,«Bixrow... Freed... Pourquoi...?», «Yu-Yukino! Ne fais pas ça! Tu n'as plus la force...!». La liste s'allongeait, encore et encore. Elle n'entendait plus aussi la voix de Gajeel et Levy. Ses lèvres tremblèrent, trahissant un profond désespoir. Une voix lui disait d'abandonner... Mais, comment le pouvait-elle alors que c'est en partit à cause d'elle que ses amis mourraient...? Non, elle refusait... Tiens...? Une porte...

...

UNE PORTE?

L'espoir refit surface. Ils arrivaient au bout. Enfin. Elle arriva enfin devant la grande porte en bois, et, alors qu'elle s'apprêtait à l'ouvrir, hésita. Kaith resserra un peu plus son étreinte, et Erza le regarda dans les yeux, où ont pouvait voir un calme sidérant.

_Je suis là. Avec toi. Depuis toujours, et pour toujours. Alors, ouvre cette porte.

Il se pencha pour lui embrasser légèrement les lèvres, et la regarda de nouveau dans les yeux.

_...Ensemble...?

TIC TAC

Erza sourit timidement, et serra elle aussi la main de Kaith.

_Ensemble.

Ils poussèrent la porte, qui s'ouvrit avec fracas, et se lâchèrent. Le cœur d'Erza manqua un battement dans sa poitrine, et elle sera les poings.

Il était là, bien sur. Jellal, qui posait sa main sur son fils.

Et, devant eux, Zeleph, qui regardait Mavis avec insistance.

TIC ....

...

TAC


_ ...Je vous attendais. 

Un début et Une finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant