Revival {Tome 1} {réécriture à venir}

Chapitre VII: Désert Hostile

Le froid mordant me réveilla. Le feu s'était éteint. Je me relevai. Tous les autres dormaient. J'attrapai un fruit et m'éloignai. Je croquai dedans et me posai sur un rocher. Le Soleil n'avait pas encore pointé le bout de son nez. Le jus du fruit coula sur mon doigt. Je croquai et contemplai le lever de Soleil. Soudain, une image passa dans mon esprit. Ce devait être l'endroit où je me trouvais. Mais il y avait une différence. L'endroit était vert, remplit de végétations. Des grands arbres sortaient de terre, les fleurs, toutes différentes, donnaient de l'éclat et l'herbe dansait au gré du vent. C'était une pleine magnifique ! Puis elle disparut, laissant place à ce désert hostile. Etait-ce ce même endroit mais d'autrefois ? Une larme s'échappa et coula le long de ma joue. Je n'avais jamais vu de paysage aussi magnifique. Même si l'image avait disparu, elle restait encrée dans ma tête. Des bruits de pas parvinrent jusqu'à mes oreilles. J'essuyai mon œil et croquai dans le fruit.

-Tu es matinale dis-moi, dis une voix que je reconnaîtrais entre milles.

-Je n'avais plus sommeil, Hope.

Mon frère s'assit à mes côtés. Il avait aussi un fruit et le croqua à pleines dents. Nous observions le vaste désert qui se présentait à nous. Combien de jours allons-nous restés ici ? Je regardai Hope. Peut-être pensions-nous la même chose. Nous sommes comme jumeaux. Nous avons un lien inséparable. La seule différence est que lui sourit plus que moi. Aller savoir pourquoi ! A ma connaissance, je n'ai jamais beaucoup sourit. Il me sourit et je le lui rendis.

-Ce n'est pas compliqué, tu vois bien !

Honteuse, je détournai le regard. C'est vrai mais... Je laissai échapper un soupir. Et un rire fusa à côté de moi. Je me retournai, me demandant ce qui l'a bien pu provoquer.

-J'ai encore espoir pour que cela change ! Essaye de t'ouvrir plus. Il y a des gens qui t'entourent et qui ont besoin de toi, comme tu as besoin d'eux. Arrête d'être la timide de la bande, ça ne te vas pas. Redeviens l'Ashley que j'ai connu !

Ces paroles sont justes. Elles sont ce que disait mon cœur depuis bien longtemps, mais je ne l'entendais pas. Ou alors je ne voulais pas, tout simplement. Heureusement qu'Hope est là pour me guider. L'Ashley qu'il a connu a disparu en même temps que ses parents. Toute l'ignorance de l'enfance avec. Cette perte a emporté celle que j'étais. Elle la enfouie au fond de moi. Mais cela doit changer. Voyant mon combat intérieur, Hope me tendit sa main et je l'acceptai. Nous retrouvions les autres, déjà prêts à partir. Aéris déplia la carte que nous avions eue avec le carnet et montra une croix de son doigt.

-La cachette est ici. Nous ne devions être qu'à quelques jours de marche. Essayons d'avancer le plus possible.

Tous acquiescèrent et nous rangions le reste. Nos sacs sur nos dos, la carte dans les mains d'Aéris, nous partions. Un lourd silence s'abattit d'un coup. Seul le son de nos pas sur le sol le rendait moins sinistre. Nous marchions comme ça pendant un long moment. Les plantes se faisaient un peu plus nombreuses, mais cela resté désespérément un désert. Le ciel bleu, le Soleil déjà haut dans le ciel, nous continuions. Aucune âme qui vive, juste des plantes de temps à autres, voilà le paysage qui nous accompagna durant un long, très long moment. Je cherchai désespérément un sujet de discutions. Mais rien ne voulut éclairer ma lanterne.

C'est finalement tout seul qui vint. Névys fit une remarque et les mots s'en suivirent. Nous parlions, nous étions lancés maintenant. Le voyage devint moins morose et nous plaisantions de temps à autres. Cela fait du bien que même dans ces circonstances, le rire est toujours là. Les sujets étaient tous différents, mais la bonne humeur était là. Grâce aux cours sur le ciel, je pus savoir quelle heure il était. Celle du dîner. Nous nous arrêtâmes donc et commencions à préparer un repas rapide et froid. Nous mangions en vitesse, rangions les affaires et repartions. Tant que nous pouvions avancer, autant le faire. Puis la nuit s'installa pour de bon. Nous posions nos affaires contre un rocher, nous pourrons être à l'abri grâce à ça. Nous nous glissions tout de suite dans nos sacs de couchage. Le bois manquant ici, nous ne faisions pas de feu. Je regardai un moment les étoiles. Puis le sommeil m'emporta.