Tokyo [JAPON]

895 99 3
                                    

Pour le choix de notre hôtel à Tokyo, Harry et moi nous étions mis d'accords pour en choisir un d'un standing supérieur à ceux dans lesquels nous avions été auparavant. Un quatre étoiles en plein coeur de la ville, plutôt risqué pour les gens au sommeil sensible et, point positif, ce n'est ni mon cas ni celui d'Harry.

Mais nous ne nous attendions pas à un bâtiment aussi imposant ou même à un intérieur aussi luxueux et  très sincèrement, ça me fait carrément flipper de voir autant de richesse exposée autour de nous sachant que nous, nous avons dû économiser pendant un bout de temps rien que pour nous payer ce voyage au Japon -oui, sans même compter le reste de nos voyages, c'est l'argent pour l'Asie qui a été le plus dur à réunir-.

"Notre chambre est la 485," Harry m'annonce en trottinant jusqu'à moi, brandissant une carte magnétique devant son visage, "quatrième étage."

"J'aurais, je pense, franchement pu le deviner sans ton aide." Je pouffe en attrapant ma valise, mais un type à peine plus petit que moi aux cheveux noir corbeau et aux véritables traits japonais se pointe devant moi, arrachant ma valise de ma poigne et me montrant du doigt un chariot à bagages, baragouinant je-ne-sais-trop-quoi en japonais. "Oh, d'accord?" 

"Yes okay." Il répond en me souriant finalement, ses yeux scannent la carte dans les mains d'Harry. "485 yeah? Okay."

Il repart comme il est arrivé, portant à bout de bras nos deux énormes valises et je dois avouer, que c'est une scène franchement ridicule vu la corpulence du type.

"royal park hotel the shiodome," le bouclé commente en roulant des yeux, m'entraînant vers les ascenseurs, "le paradis des flemmards."

"Dit la personne qui prend l'ascenseur à la place des escaliers."

"Parce que tu crois vraiment qu'il y a des escaliers dans un truc pareil?" Il répond en pouffant, "Louis Tomlinson a fini par croire au Père Noël."

"Idiot." Je grogne en montant cependant moi aussi dans l'ascenseur, me poussant contre la vitre alors que d'autres personnes y montent en troupeau désordonné. "C'est con," je marmonne après m'être bien assuré qu'aucune des personnes présentes ne semblait parler notre langue, "je t'aurais bien fait une surprise pour notre première fois dans un ascenseur japonais."

"Parfois j'ai vraiment l'impression que tu ne te rends pas compte de l'impact de tes mots sur moi."

"Je m'en rends parfaitement compte rassure-toi." Je réponds en roulant des yeux, croisant mes bras sur mon torse et attendant patiemment d'arriver à notre étage, n'étant pas un grand fan des endroits où les gens sont collés les uns aux autres et qui bougent. "Tu penses que notre chambre sera comment?"

"J'ai vu des photos, elle est plutôt simple pour un hôtel de ce genre."

Un 'bip' se fait entendre et les portes s'ouvrent, Harry attrape ma main et nous traîne au travers des gens, ne prenant même pas la peine de s'excuser et très franchement, ça me fait plus rire qu'autre chose.

On s'arrête devant la chambre 485 et c'est moi qui presse Harry à ouvrir la porte tant je suis pressé de voir à quoi elle ressemble.

"Tu vas être déçu, franchement."

"M'en fous, ouvre!"

Et c'est ce qu'il fait.

La sol de la chambre n'est rien d'autre qu'une moquette aux nuances de gris -ce qu'Harry n'a rien trouvé de mieux que d'appeler cette moquette 'le tapis de Christian'-. Une vitre sépare l'espace de vie et la salle de bain tandis qu'un lit King Size ne semble même pas prendre la moitié de la pièce.

Je souris en jetant mon sac sur le sol afin de me jeter moi-même sur l'immense lit qui, oh mon Dieu, est vraiment, vraiment confortable

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Je souris en jetant mon sac sur le sol afin de me jeter moi-même sur l'immense lit qui, oh mon Dieu, est vraiment, vraiment confortable. 

"Si j'ai envie de prendre une douche dans la baignoire et que, tu es assis sur ce fauteuil," Harry marmonne en s'asseyant sur le gros fauteuil noir juste à côté de la porte d'entrée, "je peux dire adieu à mon intimité."

"Les japonais seraient-ils des pervers cachés?" Je demande depuis ma place sur le lit, bougeant de manière suggestive mes sourcils."

"Oh pitié, la ferme."

*

C'est simplement deux heures après avoir rangé nos affaires les plus importantes dans des placards qu'Harry a eu la bonne idée d'aller faire un tour à la salle de sport de l'hôtel au sous-sol.

"On se doit de rester en forme."

Mais moi je ne l'avais pas accompagné, encore beaucoup trop fatigué par le décalage horaire, j'ai décidé de rester me reposer, ne me souciant même pas de ce qu'il pourrait lui arriver seul dans ce grand endroit.

Enfin, à part se perdre, il ne peut absolument rien lui arriver, la fatigue me fait juste délirer.

"Je reviens sans doute dans une bonne heure, j'espère que je ne vais pas trop te manquer mon coeur."

"Tu aurais pu me manquer si tu n'avais pas utilisé ce surnom."

"Il est adorable ce surnom."

"Toi et adorable dans la même phrase, ça ne colle pas."

"Petite merde."

"Tu vois?" Je ricane en ouvrant mes bras, lui demandant silencieusement de me rejoindre. "C'est vachement plus sexy quand tu m'insultes."

"Toi t'es vachement bizarre quand tu t'y mets."

"Je t'aime vachement."

"Sale vache."

"Charmant."

Il me serre rapidement contre lui, déposant ses lèvres sur ma tempe avant de se lever du lit, me laissant seul dans cette grande chambre et surtout, dans cet immense lit.

Tout semble être redevenu parfait entre nous et très franchement, je n'aurais jamais osé rêver mieux en aussi peu de temps.

Je me serais juste arrêté à des câlins de temps en temps et peut-être, éventuellement, des rapides baisers mais jamais qu'il me redonne son coeur aussi rapidement.

Me l'a-t-il au moins donné?

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Aug 28, 2016 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

Where I belong. [L-S]Where stories live. Discover now