03.

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Je regarde Louis alors que celui-ci n'ose pas relever son regard vers moi. Je ne sais pas à quoi il pense mais ses sourcils sont froncés et il a l'air vraiment nerveux.

J'attends qu'il se mette à parler de lui-même et par chance c'est ce qu'il fit.

«J'ai besoin que tu sois très ouvert d'esprit et compréhensif pour ce que je vais te dire.» me dit-il en relevant la tête vers moi, l'angoisse collée aux traits de son visage.

J'hoche simplement la tête. Je ne suis pas quelqu'un fermé d'esprit, loin de là. Puis je suis très compréhensif. La preuve, il est toujours chez moi en train de porter mes vêtements alors que je l'ai retrouvé nu sur mon canapé sans que je ne l'ai invité. Il n'y a pas plus compréhensif que moi.

Il me regard un moment avant de souffler un bon coup et de reprendre.

«Tu te souviens du chaton que t'as ramassé hier?» j'hoche la tête. «Et bien, hum, c'était moi.»

Je le regard un long instant sans rien dire puis j'éclate de rire.

«Putain elle est bonne celle-là.» dis-je en lui frappant doucement le bras.

Lui, ne rigole pas. Il fronce les sourcils en se frottant le bras, là où je l'ai -gentiment frappé.

«Qu'est ce qui est drôle?» me demande t-il d'un ton froid.
«La blague du chaton.» je lui réponds en me retenant de rire.
«Ce n'est pas une blague.» me dit-il en me hurlant presque dessus.

Il se lève et croise les bras sur son torse. Je note mentalement que sa réaction est adorable et je me lève à mon tour.

«Un chaton? Non mais Louis..» j'explose de rire.

Il s'approche de moi en gardant ses bras croisés.

«Si je dis de la merde comme tu le dis, peux-tu me dire où est passé ton chaton?» il lève un sourcil en disant ça, comme pour me défier.
«Il a dû repartir quand toi tu es rentré.» je lui réponds en insistant sur le "toi" pour lui montrer que c'était de sa faute.

Il semble réfléchir un instant avant de me sourire.

«Les sardines.» il me sort ça comme ça.
«Quoi?» je pense qu'il peut clairement lire la confusion sur mon visage.
«Hier tu m'as donné des sardines à manger.» me dit-il fièrement. «C'était pas très bon d'ailleurs.»

Il me regarde en souriant et moi, j'ai les sourcils froncés sans réellement comprendre.

«C'est impossible.» je réussis à dire.

Louis lève les épaules puis il se rassoit sur le canapé.

«Pourtant c'est le cas.»

Je me mets à faire les cent pas, passant à multiples reprises ma mains gauches dans mes cheveux.

«Non ça ne peut pas être le cas !» je me mets presque à hurler. «T'as dû me voir donner le repas au chaton c'est tout !»

Louis rigole en restant assis, les jambes en tailleur.

«Je t'avais dit que tu ne me croirais pas.»
«Mais parce que c'est complètement débile ton truc ! Ça n'existe pas.» je me mis à hurler pour de bon. «C'est juste impossible, ce genre de chose ne peut pas être réel.»
«Pourtant ça l'est.»

Je me retourne vers lui.

«Ferme ta gueule.»

Comme un chaton. -correction-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant