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Chapitre 3: Les Abrutis.

     Hey! Cette histoire, je l'ai écrite il y a plus d'un an et je ne suis pas spécialement fière du style d'écriture... Mais je pense que je dois la poster comme elle est, même si je fais quelques améliorations. Je vous laisse lire à présent ;)

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  Clara, assise sur sa chaise très peu confortable, fixait le cadre accroché au mur. Il était sensé représenter un labrador de dos tenant un os. Le concept était intéressant mais les couleurs le rendait affreusement banal. Et plus Clara le regardait, plus il lui semblait triste et terne, ce cadre. Elle s'ennuyait et était terriblement nerveuse. Sa jambe tressautait à une vitesse hallucinante. Au bout d'une dizaine de minutes, la directrice apparut. Elle ouvrit la porte et, avec horreur, Clara vit ses parents émerger également. Elle ravala sa salive avec amertume. Ils avaient l'air horriblement furieux et la toisèrent avec un regard épouvantable. La jeune fille souhaitait se recroqueviller sur elle-même en attendant le châtiment. Pourtant, ce n'est pas ce qu'elle fit. Clara Edwards avait un minimum de fierté, elle voulait paraître le moins repentant possible. Un agent qui suivait de près la directrice, portant des lunettes et un polo troué, la harcela de questions immédiatement après s'être installé dans un fauteuil en cuir qui avait l'air bien plus agréable que sa stupide chaise en bois:

« Bien Clara Edwards, tu as aujourd'hui, à 11h54, téléphoné aux mécaniciens pour cause de panne d'ascenseur. Il me semble que l'accès à cet ascenseur est exclusivement réservé aux adultes. Te rends-tu compte de la bêtise que tu as commise? grommela l'agent en balançant sur le visage de la fille une nuée de postillons.

Clara avait la trouille et pourtant elle répondit calmement.

-Votre chaise est très désagréable monsieur.

  Elle ne se rendait même pas compte de ses propres mots, elle était mortifiée.

-CLARA ! hurla sa mère en bondissant de son fauteuil.

-Laissez-la faire, madame, tenta de la calmer la directrice en la retenant par le poignet.

En effet, ça n'était pas la première fois que Mme Pavot avait affaire à cette élève. Clara était réputée pour... son caractère bien trempé.

-Ce n'est pas la question que j'ai t'ai posée petite ! cracha l'homme aux lunettes.

-Et votre cadre est triste, ajouta l'adolescente comme pour en remettre une couche.

Sa mère, tremblante de rage, se dégagea violement de la main de la principale et bondit sur sa fille pour la gifler. De toute sa vie, Clara n'avait jamais reçu de claque aussi douloureuse. Elle retint comme elle le put ses larmes mais ses yeux devinrent vite mouillés et elle gémit malgré elle. A ce moment là, un grand silence remplaça les pleurs étouffés de la jeune fille. La directrice ordonna à Clara de rentrer chez elle au bout de quelques minutes pendant qu'elle déciderait de son sort avec ses parents.

La joue gonflée et endolorie, l'adolescente sortit avec soulagement. Elle n'aurait pas voulu rester une minute de plus avec tous ces abrutis. C'est à ce moment précis qu'elle les haït. Elle se jura qu'elle obtiendrait une revanche, un jour ou l'autre.

Une fois rentrée chez elle, Clara se précipita dans la salle de bains. Sa joue avait doublé de volume et comme elle l'avait prédit, un énorme bleu jaunâtre s'étendait de sa tempe gauche jusqu'au milieu de son front. Clara se sentait horriblement laide et se promit de trouver une excuse pour ne pas aller à l'école demain dans cet état. Elle s'allongea alors de tout son long sur le canapé et ferma les yeux. Malgré elle, elle s'endormit. Quand elle se réveilla, il était 13H30 passé. Ses parents n'étaient toujours pas rentrés, elle avait donc du temps devant elle. Elle alluma la télé et regarda une saison entière de The Walking Dead. Quand ses parents rentrèrent, il était plus de 21h45 et l'adolescente s'était assoupie. Sa mère la transporta jusque dans sa chambre, et éteignit la télé.

  

   Clara ramassa le bout de papier qu'on venait de poser dans son casier. Des jeunes garçons se regardaient en riant non loin de là. Méfiante, elle déplia et lu le mot. Son teint vira soudain au rouge, et elle se jeta sur les insolents en vociférant

« Abrutis ! Obsédés !

Ils décampèrent en gloussant. Parfois ils arrêtaient quelques instant leur course pour se mettre à rire trois fois plus fort, se tenant les côtes. Elle ne comprenait vraiment pas ce qu'il y avait d'hilarant.

-Bande d'idiots ! leur cracha la fille pour en finir

Une fois les idiots partis, elle lâcha un soupir, jeta le papier dans la première poubelle venue puis regarda son carnet. Salle 32. Elle avait mathématiques.

Une fois posée sur sa chaise, elle sortit sa trousse et enleva son manteau. Elle eu d'ailleurs droit à quelques sifflements. Sérieusement ennuyée, elle s'empressa de le remettre et de mieux boutonner sa chemise à carreaux. Pff, le coup du mot de le casier, ça lui était arrivé plein de fois, et elle commençaient à en avoir assez de l'obscénité des garçons. Car oui, elle était en 3eme, et c'est souvent dans cette période qu'ils sont le plus...

-EDWARDS ! hurla le professeur. POUVEZ-VOUS ME DIRE CE QUE VOUS FAÎTES ? VOTRE CAHIER EST-IL SORTI ? NON ! AVEZ-VOUS PRIS LA CORRECTION DE L'EXERCICE 18 ? NON ! ALORS QU'ATTENDEZ-VOUS POUR ME DONNER VOTRE CARNET DE CORRESPONDANCE POUR QUE J'Y METTE UNE HEURE DE RETENUE ?

-Rien monsieur, répondit Clara, un peu hébétée.

Les profs qui crient dès le matin, personne n'aime ça. Elle se leva, et alla remettre son carnet au professeur. Elle lui adressa au passage un regard méprisant mais heureusement pour elle, il ne la remarqua même pas. La jeune fille alla se rassoir, dégoutée. Pas pour l'heure de colle, mais parce qu'en ce moment, elle détestait tous les adultes. Mais pourquoi ils s'en prenaient à elle à la fin ! Elle en avait marre qu'on la traite comme une enfant qui vient à peine d'apprendre à marcher ! Elle jura (une deuxième fois) qu'un jour elle se vengerait.

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 Vous avez terminé ce chapitre, bravo! XD Hâte de vous presenter la suite, j'espère que vous avez apprécié, bisous<3                                 Stella.

      We are young forever.