Différentes ~

#4.5 : Une décision à prendre

Pendant son récit, Lucie avait retenue quelques larmes qui voulaient se déverser et rouler sur ses joues déjà rouges. Un rouge de honte qu'elle n'arrivait plus à retirer depuis ce fameux jour. Elle avait précisé qu'aujourd'hui était le troisième jour qu'elle venait en cours, et que la journée la plus désastreuse de toute sa vie avait eût lieu il y a une semaine et quelques jours. Elle n'osait regarder plus personne, préférant se cacher derrière ses longs cheveux noirs. Le reste de la petite troupe resta un moment silencieux, afin de mieux digérer le nouveau récit.

-On est vraiment toutes bousillées, déclara de nouveau Kotomi en brisant le silence.

-C'est le moins que l'on puisse dire, rajouta Meiko.

- Je ne comprends pas, tu n'as pas porté plainte avant ? demanda Naïla.

- Je ne pouvais pas, j'étais terrorisée, je le suis encore. Je ne voulais pas que ma vie devienne un enfer.

-Pourtant elle l'est devenue, déclara Meiko.

Kotomi et Naïla lui jetèrent un regard qui voulait dire « N'enfonce pas le couteau dans la plaie ».

-Maintenant, que le mal est fait, tu devrais porter plainte. Il est toujours en tort, surtout s'il a gardé les photos, proposa Naïla.

- Je ne sais pas si il les a gardés, car j'ai préférer rompre tout contact avec lui.

-Et bien maintenant que tes parents sont au courant de cette histoire, commença Meiko, tu devrais porter plainte. Après tout maintenant que tu es au fond du gouffre tu peux que remonter.

- Je pense la même chose, déclara Kotomi. Et puis ça ne sera pas plus désastreux que maintenant.

-Vous avez peut-être raison, souriait Lucie.

-Mais ça ne va pas arranger ses problèmes au lycée, s'écria Naïla. Ces filles vont l'harceler jusqu'à que Lucie abandonne. Il faudrait plutôt qu'elle reste discrète pendant certains temps.

Un silence surgit suite à cette révélation, ou chacun tentait de trouver une solution.

-Je pense que c'est à Lucie de voir ce qu'elle pourrait faire, objecta Kotomi. Vu l'heure, on a sécher toute l'après-midi. On devrait rentrer chez nous et nous reposer pour réfléchir à la meilleure solution pour chacun de nos problèmes.

-Tu as raison, et puis je suis crever, rigolait Naïla. Je vais directement me coucher une fois rentrée !

Elles rigolèrent toutes les quatre avant de se dire au revoir et sortir de l'établissement, et partir chacune de leur côté.