Partie onze: Épilogue

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*Note en fin de chapitre*

Précédemment:

C'est la fin. Shino s'est révélé être un démon et Yuki l'a assassiné de ses propres mains. Comment peut-on y croire? Deux ans se sont écoulés et pourtant...

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*PDV Yuki*

On raconte que les êtres humains se ressemblent tous...

C'était il y a deux ans, maintenant. J'ai tué la personne que j'aimais. Enfin, je crois? D'après mes vagues souvenirs. Je ne sais pas vraiment quand est-ce que je me suis endormie, mais quand je me suis réveillée, j'étais dans une chambre d'hôpital. Ma mère était à mes côtés, en pleure. Depuis quand ne l'avais-je pas vu? Je ne sais plus. A dire vrai, tout est encore vraiment flou dans mon esprit.

Qu'ils sont tous identiques dans leurs façons de penser...

Là-bas, ils m'ont racontée que l'on m'avait retrouvée sous les décombres de ma maison une semaine auparavant. Elle aurait prit feu. Je m'en souvenais, mais je n'arrivais plus à savoir pourquoi et comment. C'était comme si une partie de ma mémoire était ombragée ou floutée afin que je ne me rappelle de quelque chose. Aussi étrange que cela paraissait, j'en avais la certitude. Je ne pouvais nier ce fait là.

On a beau dire: "Chacun ses goûts!" mais au fond, c'est toujours la même chose...

Durant ma découverte et mon réveil, j'étais restée dans le comas, pas bien longtemps, mais assez pour inquiéter ma mère. Je ne savais pas vraiment par où commencer, mais ce fut "Shino" mon premier mot. Je ne savais pas pourquoi et il y avait toujours cette tâche au sein de mon esprit. Personne n'a pu comprendre ce que je disais, mais je savais que c'était réel. Du moins, je l'espérais...

Toujours la même routine...

C'était comme si il n'avait jamais existé, inexistant des esprits et pourtant j'en étais tellement certaine. Était-ce un de ces longs rêves? Je ne pense pas. Pour faire en sorte de diminuer les tensions et pour plaisanter, ma mère avait dit que c'était mon idéal que j'avais imaginé. Mais non, ça ne m'avait pas fait rire. Je prenais vraiment tout ceci au sérieux. Cependant, je ne pouvais pas lui en vouloir. Pas à elle.

Les humains se lassent rapidement des choses...

Tout de même, après cela, j'ai commencé à douter de plus en plus. Puisque j'étais la seule à en parler et que personne ne me suivait, peut-être que ce n'était vraiment que mon imagination. J'en avais peur, en réalité. J'avais peur de devenir folle, d'avoir tord, de me faire de faux espoirs. Mais comment aurais-je pu inventer de pareilles histoires? C'était impossible! Imaginer un homme sombre brisant les vitres; ma maison en feu; un village au milieu de nul part et j'en passe! Pourtant ce visage ne me revient pas... Mon cœur souffre...

Ils deviennent froids lorsqu'on les blesse...

Franchement, je ne pouvais pas être si folle? Mais si ma conscience ne s'en souvenait pas, mon cœur en ressentait encore toute la douleur. Quelques fois le soir, il m'arrivait de pleurer sans aucunes raisons plausibles. J'en ressentais le besoin simplement. Mon corps aussi apparemment... J'ai l'impression de ressentir ses mains sur mes joues, mes cheveux, ma tête. Je ne peux pas exprimer le sentiment que je ressens grâce ou à cause de ça. Je me sens perdue et complètement vide. Je l'ai tué. Je ne sais pas qui, mais je l'ai tué.

Au-delà des apparencesWhere stories live. Discover now