chapitre 12

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Olympia

Il est neuf heures quand Elena arrive chez nous. Elle a une heure d'avance, mais peu importe, je suis levée depuis l'aube pour mettre le plan en place et faire en sorte qu'aucun des domestiques de la maison ne se rende compte de rien.

Quand elle arrive dans la cuisine, je suis entrain de boire tranquillement mon café.

Tu es prête Olympia ? Je sais que je suis en avance, mais je ne pouvais plus rester chez moi à attendre, alors je suis venue.

—On peut partir, tout est prêt.

Ce matin, je me suis vêtue d'un simple pantalon en cuir noir, un débardeur rouge et une paire de baskets compensées noirs. La tenue parfaite, c'est ce que je porte quand je dois tuer quelqu'un et puis ça sera parfait aussi pour faire mes achats.

—Je vois que tu t'es habillée de façon confortable.

Je me rends compte qu'elle n'ose pas parler, par peur, elle doit bien comprendre qu'elle n'a rien à craindre de ma part. Nous partons pour rejoindre la voiture et une fois dehors, et sans craindre les oreilles indiscrètes de mon personnel de maison, je lui dis :

—Oui pour faire les magasins et mon petit extra, mais tu peux parler sans problème, notre garde du corps est un de mes hommes.

—Dis-je en lui faisant un clin d'œil pour la mettre plus à l'aise.

—Ha !

Dans son regard, je vois la stupeur et l'incompréhension.

— Ne sois pas aussi étonnée. Moi aussi j'ai des hommes pour ma protection.

Je dois tout faire qu'elle se sente bien avec moi.

—Tu as des hommes infiltrés dans toutes les familles ?

Je vois qu'elle commence petit à petit à reprendre confiance, et ça me rassure.

—Oui, je sais, c'est un peu osé ! Mais pour avoir des informations, c'est ce qu'il y a de mieux.

—Vu comme ça ! On va là-bas juste pour que tu règles ça ou veux-tu aussi faire autre chose temps que nous serons sur place ?

Je sens qu'elle n'ose pas dire ce que je vais faire. C'est une réaction toute à fait normal il n'y a rien d'anodin à ôter la vie d'une personne.

—Oui vous et moi, on va faire aussi les boutiques, manger ensemble et puis Dario m'a demandé de refaire ma garde-robe, je dois aussi trouver une robe de soirée pour la semaine prochaine.

—Dans ce cas, on va faire les boutiques, je comprends mieux pourquoi il m'a dit de prendre la carte qui est arrivée pour toi chez nous.

Elle me tend une carte noire où, dessus, il y a écrit Olympia Coppola, ça me fait étrange de voir mon nouveau nom de famille. Ça me donne l'impression de ne plus être la même personne, alors que je sais pertinemment que je suis la même.

—J'ai déjà une carte, alors pour quoi m'en donner une autre ?

—Je sais bien que tu as ton compte, cette carte est celle qui est rattachée aux comptes de mon fils, il m'a dit te la donner, et je pense qu'il veut simplement que tu te fasses plaisir sans que l'argent soit un problème, tu sais il fait le fort comme ça, mais mon fils est un vrai nounours à l'intérieur.

Ça, je m'en étais rendu compte, mais il peut aussi être chaud comme la braise son fils, merde se n'est pas le moment de penser a ça.

—C'est une super attention. C'est là que l'on voit qu'un homme reste un homme, et que pour lui la femme doit avoir besoin de l'argent de son mari pour s'acheter ce qu'elle désir, mais s'il savait que j'ai plus d'argent que lui.

quatre reines tome1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant