Chapitre 29

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J'écarquille les yeux en entendant ce qu'il vient de dire : mon père a ordonné mon arrestation ?

- Quoi ? Pourquoi ?! On n'a rien fait de mal ! Il faut que vous me laissiez voir mon père c'est urgent ! tenté-je de leur expliquer.

- Je suis désolé, mais votre père nous a ordonné de vous mettre en prison directement, il ne veut pas vous voir.

Les soldats nous décollent du mur et nous nous mettons en route vers le palais. Je sens les regards des Thérianthropes sur moi, même s'ils sont cachés dans leurs maisons. C'est de nous dont ils sont si peur ? Ou alors ça vient de la couleur du ciel et de l'atmosphère étrange qui règnent depuis qu'Ylvasydreïl a été volée par les deux hommes dans la montagne.

Nous entrons dans le château, tous les serviteurs du palais nous dévisagent avec une haine non dissimulée. Pourquoi nous détestent-ils à ce point ? Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour que leur opinion de nous se dégrade si vite ?

Je n'ai pas vraiment le temps de poser la question à quiconque car nous nous retrouvons devant une petite porte en fer au fond du hall d'entrée, cachée entre deux colonnes. L'un des gardes déverrouille la porte avant de l'ouvrir. Elle grince sinistrement sur ses gongs et nous sommes poussés dans un escalier en pierre grise qui descend, éclairé simplement pas des cristaux sur les murs.

L'air se fait plus frais ici et plus nous nous enfonçons dans les catacombes, plus je sens l'humidité qui suinte à travers les parois.

Nous finissons par arriver devant un couloir avec des geôles de chaque côté. Il fait plutôt sombre malgré les cristaux et j'entends le bruit de gouttes d'eau tombant sur le sol quelque part devant nous.

On nous amène devant une cellule puis on détache nos mains avant de nous pousser brutalement à l'intérieur, dedans tous les deux. La grille se referme.

Le décor est spartiate : un lit en paille, des toilettes avec un paravent devant et un évier avec un miroir.

Je lâche un gémissement de désespoir et Gabriel vient me prendre dans ses bras :

- Qu'est-ce qu'on va faire maintenant Gab ? On est en prison et il ne reste plus beaucoup de temps avant que mon père ne se fasse tuer ! Je n'ai pas envie qu'il meurt, qu'est-ce qu'on peut faire ?

- Tu ne peux pas utiliser Destruction Sanguine pour détruire les barreaux ? me demande-t-il en me gardant dans ses bras.

- Non, je n'ai pas repris assez de force.

- Chaton, nous avons fait tout ce que nous avons pu. Je sais qu'il ne faut jamais abandonner mais je crains que cette fois nous n'ayons d'autre choix.

- Non, ça ne peut pas finir comme ça. Pas après tous les risques qu'on a pris ! Il doit y avoir une solution. Il faut que...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase car quelqu'un vient d'approcher de l'autre côté des barreaux, Learco !

- Killian.

- Learco, vite sors-nous d'ici, tu es notre dernier espoir, lui crié-je en espérant son aide.

- Je ne peux pas.

Je me fige en entendant ces mots. Devant sa mine assombrie, j'envisage le pire :

- Je suis désolé Killian.

- Pourquoi dis-tu cela ?

Il n'a pas besoin de répondre car derrière lui quelqu'un s'avance et cette personne n'est autre que l'un des Thérianthropes qui était dans la montagne, le blond aux yeux verts. Son sourire cruel se fait encore plus grand quand il voit que je commence à faire le lien entre lui et Learco :

Dark City - Killian (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant