CHAPITRE 18 : Villa on the Sea

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Ma meilleure amie s'en alla après avoir tenté de me convaincre de ses biens fait de sa rupture avec Liam. Elle tentait surtout de se persuader elle-même.

Je sus qu'il était arrivé avant même qu'il ne soit à la porte. Merci Sven... J'enfile mes sandales à talons le plus précautionneusement possible, sans me casser la figure et sors en fermant à clé derrière moi.

Caleb n'avait pas encore ouvert la portière. Cependant il fit descendre sa vitre pour me dévoiler son éternel sourire colgate :

- Vous aviez hâte de me voir, sublime créature ?

Je levais les yeux au ciel en me pinçant les lèvres. Pas question qu'il voit que je suis heureuse. Je m'approche en m'accoudant à sa portière :

- Alors Monsieur Présomptueux, où m'emmenez vous ?

Il se penche, me prenant au dépourvu et me vole un baiser.

- Monte, je t'y emmène. Se contente-t-il de répondre.

En contournant la voiture, son regard est braqué sur moi, il me jauge, je le sens. Je me retiens de sourire une nouvelle fois. Comment faire autrement ? J'aime lui plaire. Je m'installe non sans volontairement dévoiler ma jambe au travers de la fente de ma jupe. Bien joué, il ne cesse de la fixer jusqu'à ce que je rabatte le tissu par-dessus :

- Tu veux que je t'aide ? Demandais-je joueuse.

- Hm, peut-être après le dîner. Murmure-t-il.

Ses doigts s'attardent sur ma tresse puis sur ma joue avant de m'avouer :

- Tu es magnifique.

Mon visage s'enflamme aussi vite qu'une allumette, mon corps avec. Des picotements familier traversent mon ventre...

Caleb sourit, s'écarte et démarre la voiture. Pendant le trajet, j'en profite pour l'observer à mon tour. Aujourd'hui il porte un tee-shirt bleu marine des plus simple mais qui souligne les muscles de ses épaules accompagné d'un jean et de basket Vans bordeaux (comme celle qui se trouvait dans mon sac !). Ses cheveux n'était pas coiffé en arrière comme d'habitude, il tombait naturellement sur son front dans de belles ondulations. Ma main rêve que de les caresser, les tirer...

- Tu admire la vue ? Me taquine-t-il.

- Totalement, acquiesçais-je. Et j'en profite parce que tu ne peux pas en faire autant.

Il passe sa main dans ses cheveux rebelles son sourire ne le quittant jamais.

- Tu es impossible ! Si tu arrêtes de me fixer comme ça, je te donne un indice sur notre destination.

- Dis toujours...

- Nous ne dînons pas à Harper Sea.

- Pourquoi ? Tu ne veux pas être vu avec moi ? Taquinais-je.

- Je préfère t'avoir pour moi seul ce soir.

Parce que nous avions une quelconque relation ? Pensais-je. Non certainement pas. Il ne se mettrait pas avec quelqu'un comme moi. Caleb avait tout pour lui et moi je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie...

Je secoue la tête, il faut que j'arrête de m'enfoncer.

- Et que mange-t-on dans cet endroit qui n'est pas à Harper Sea ?

- Des choses que tu vas adorer, crois-moi.

- Tes réponses énigmatiques ne m'aide pas, tu le sais ?

- Alors, patiente en admirant le paysage.

J'allais rouspéter quand je remarquais la mer qui nous entourait. Nous roulions désormais dans les collines, la mer à perte de vue.

Plusieurs minutes plus tard, Caleb se gare devant une sorte de villa entourée de verdure. Celle-ci se nomme " Villa on the Sea". Nous y sommes accueillis par une charmante hôtesse. Caleb l'informe qu'il a une réservation et nous traversons le restaurant jusqu'à notre table. J'en profite quelques instants pour détailler l'endroit.

C'est un restaurant avec une cinquantaine de couverts. Des tables rondes toutes drapés de nappe en dentelle blanches avec des couverts pour deux personnes disposés sur chacune d'elle. La salle est baignée de lumière grâce à la baie vitrée qui occupe toute la largeur de la pièce. Et qui avait une vue plongeante sur l'océan et les forêts environnantes. D'ailleurs nous sommes installés à une table avec le plus belle vue du restaurant. Caleb me tira ma chaise lorsque je m'asseyais. Il en fait des tonnes mais ça ne me deplaît pas. Ce qui est pire.

On nous donne les menus et commandons. Caleb choisit une bouteille de vin pour nous deux pendant que nous patientons.

- L'endroit te plaît ?

J'acquiesce sans quitter le paysage des yeux. Mais sa main saisie la mienne, je détourne rapidement mon regard vers lui.

- C'est mon restaurant préféré. C'est pour ça que je tenais à ce que tu m'y accompagne. Poursuit-il.

- Il n'y avait pas de raison pour moi de refuser. Répondis-je en trempant mes lèvres dans mon verre.

Même si nous nous étions embrassés quelques jours plus tôt, qu'il m'emmenait au restaurant et qu'il lui arrivait parfois de me prendre ma main en public. Je ne voulais pas me faire des films mais entre ce que ma tête me disait et ce que mon cœur ressentait, la différence était là.

- Pour être aussi jolie ce soir, tu as dû vendre ta langue ? M'interroge-t-il en haussant un sourcil.

- Tu insinues que je ne peux pas être jolie et loquace à la fois ?

- Ton sarcasme me manquait, ricane-t-il. Quelque chose te met mal à l'aise ?

- Tout ça là. Dis-je en désignant tout le restaurant. Ça fait trop cérémonieux, trop... "Rendez-vous".

- Et ça te fait flipper, c'est ça ?

- Carrément, soupirais-je.

Visiblement surprit de ma réponse, il écarquille les yeux avant d'éclater de rire. Qu'est-ce qu'il y a de drôle dans cette situation ?

- Ne ris pas, j'ai pris du temps pour me préparer ce soir et je ne sais même pas pourquoi !

Soudainement, sa main traverse la table, se niche dans ma nuque, sa tête s'avance et sa bouche rencontre la mienne. Notre échange est passionné. Sa langue titille mes lèvres, je les entrouvre et il se glisse entre elles. Je ne sais pas combien de temps nous restons à nous embrasser mais nous nous séparons à bout de souffle. Mes mains sont dans son cou, les siennes sur mes joues et tout le monde nous observe. Rougissante, je me rassois en vitesse. Quand est-ce que je me suis levée ?! Le pouce de Caleb reste sur mon poignet où il y exerce d'infime caresses.

- On continue le dîner ?

Je hôche la tête sans écarter mon bras.

HARPER SEA : AdalineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant