Chapitre 21

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Le lendemain matin, l'alarme de Marinette résonna dans les airs alors que l'aube naissante inondait sa chambre d'une douce lumière dorée. La jeune fille laissa échapper un grognement sourd puis tendit la main à tâtons pour se saisir de son téléphone portable, avant de couper la stridente sonnerie qui lui vrillait les tympans.

Les yeux encore gonflés de sommeils, elle jeta un regard exaspéré à l'écran, avant de battre des paupières avec incrédulité en constatant l'heure qui y était affichée.

Il était tôt.

Bien, bien trop tôt.

Alors que Marinette prenait péniblement conscience de l'étrangeté de la situation, d'autres faits incongrus apparurent lentement à son cerveau embrumé. La jeune fille était confortablement pelotonnée contre quelque chose de doux et chaud, et un objet pesant était passé autour de sa taille. Baissant les yeux pour identifier ledit objet, Marinette fronça les sourcils.

C'était un bras.

Un bras qui n'était clairement pas le sien.

Et soudain, sa journée de la veille lui revint en mémoire en un flash.

Adrien.

Adrien était resté dormir chez elle. Avec elle.

Comme pour mieux accompagner le laborieux redémarrage du cerveau de sa partenaire, le jeune homme se mit à bouger à son tour après avoir été lui aussi réveillé par la sonnerie du téléphone.

Se redressant sur le coude, Adrien se pencha par-dessus Marinette, levant le bras qui reposait jusque-là sur la taille de la jeune fille pour s'emparer de l'appareil qu'elle tenait encore entre les doigts. Il pianota rapidement sur l'écran du téléphone, puis le reposa sur la table de chevet avant d'incliner un peu plus le buste vers sa coéquipière pour déposer un aérien baiser sur son front.

- « Je vais y aller », lui murmura-t-il au creux de l'oreille. « Repose-toi encore un peu, ma Lady. Ton alarme sonnera encore une fois d'ici une heure. »

Joignant le geste à la parole, Adrien se glissa souplement hors du lit, tandis que Marinette laissait échapper un léger gémissement de protestation en sentant s'évanouir la douce chaleur de son corps. Elle s'enfonça sous sa couette, roulant sur le côté pour s'allonger à l'exact emplacement que venait de quitter son compagnon. Enfouissant la tête dans l'oreiller qu'il lui avait emprunté pour la nuit, elle prit une grande inspiration.

L'odeur d'Adrien.

La chaleur d'Adrien.

Il n'avait même pas encore quitté sa chambre qu'il lui manquait déjà.

Marinette entendit le pas léger du jeune homme qui descendait doucement ses escaliers pour se diriger vers sa salle de bain. Il s'y affaira durant une dizaine de minutes, avant de ressortir en refermant délicatement la porte derrière lui.

Effectuant le chemin inverse de celui qu'il avait parcouru un instant auparavant, Adrien grimpa de nouveau sur la mezzanine pour s'asseoir au bord du lit de sa coéquipière. Marinette sorti péniblement sa tête de sous la couette, et la vue de son visage encore bouffi de sommeil arracha un léger éclat de rire à son partenaire.

- « Ravie de voir que tu me trouves drôle », maugréa-t-elle d'un ton faussement contrarié, tout en levant cependant un regard attentif vers la figure de son coéquipier.

Les cernes du jeune homme étaient loin d'avoir totalement disparu et son visage était toujours d'une inquiétante pâleur, mais cette nuit de sommeil semblait malgré tout avoir été bénéfique pour le héros. Bien que ses traits soient toujours marqués par une indéniable tension, Adrien paraissait tout de même légèrement plus serein que la veille, et au moins ne semblait-il plus prêt à s'effondrer sur place.

La chasse au Papillon - Miraculous FanfictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant