24.

1.8K 119 9
                                    

Clarke :

J'avais prit soin de me mettre loin des gradins. D'une part car je savais très bien que, déjà assise ici, dans l'herbe, les mauvais souvenirs me reviendrais mais... Le basket est maintenant devenu ma plus grande frayeur.

Je ferme instinctivement les yeux, me mordillant légèrement la lèvre en voyant l'image floue de mon père. 

"Tu es forte, souviens en toi mais... Ne fais jamais de cette force une de tes seules préoccupations !" m'avais crié ma mère un jour alors que je venais de rater mon test préparatoire en biologie. "Ce n'est pas avec un ballon que tu vas payer tes factures !"

Ma mère... Je crois qu'elle me hait. Qu'elle me hait de lui avoir fait perdre son mari. Je suis une personne affreuse. Qu'elle enfant de 15 ans tue son propre père !!!

La tristesse que j'avais en  moi avait laissé place à une haine. Je ne devais en aucun cas être énervée... 

Je laisse vaguement mon regard glisser le long du terrain de basket. Il n'est pas très "beau". Surtout que nous sommes à l'extérieur... Enfin, tout le monde ne peut pas se venter d'avoir pu jouer sur des terrains pour les JO... 

"Clarke ? Tu vas bien ?!" s'exclame O en arrivant vers moi. "Tu es toute blanche ! 

- Je... Je vais bien." soufflais-je. 

J'allais me relever mais sur l'instant même, je perds toute ma force. Je ferme les yeux avant de me laisser pleurer. De me laisser paraître faible face à ma meilleure amie car c'est bien ce qu'elle est. 

"Ma chérie..."

Elle s'approche plus vite pour s'installer à côté de moi. 

"Je... Je ne suis pas prête." soufflais-je entre deux sanglots espérant qu'elle comprenne.

"Clarke, tu n'as aucun comptes à me rendre." sourit Octavia en me serrant contre elle. "Juste profite du spectacle."

Elle me fait un signe de tête vers le terrain. Je lui souris timidement en effaçant mes larmes. Elle a raison. Je ne dois pas me mettre dans des états pareil. 

Octavia, malgré ses aires infantiles, reste de loin une personne d'une maturité incroyable. Avec elle, je suis sûre de pouvoir oublier mes problèmes trente secondes. Bellamy c'est l'inverse. Il me "force" à avancer, à accepter mes défauts... 

J'esquisse un petit sourire en voyant que Bellamy m'envoie un clin d'œil très discret. Je me suis renseignée sur leurs adversaires. Une équipe peu douée, ils vont l'écraser. Seulement, ils n'ont pas peur de se faire renvoyer la saison entière pour terrasser un gars... Et j'ai peur pour Bellamy. Lui qui n'a pas sa langue en poche... 

Je regarde la technique de jeu de notre équipe. Quelque chose ne va pas... 

Bellamy : 

Je fais une passe rapide sur Graham. Il ne devait pas si attendre vu qu'il se l'est prise en plain dans le thorax. Je ne sais pas ce qui ne va pas chez moi... Depuis que j'ai arrêté leur discussion, à lui et Clarke, je suis énervé. 

Plusieurs défenseurs se jettent sur Graham qui les esquisse sans lâcher le ballon. Il suffit juste qu'on lui barre le chemin... Le dernier défenseurs se la joue "hard". Il le percute de tout son poids l'envoyant au sol. Tout le monde sait comment la suite va se produire... 

Graham se relève en lançant la balle à l'autre bout du terrain. Il s'avance légèrement chancelant et énervé. 

"Faute !" crie Graham. "Il m'a percuté !!!

- T'es tombé. J'en peux rien si tu sais pas marcher !" se moque l'adversaire. 

Je recule légèrement. Il faut bien prendre du recule pour admirer le spectacle. 

C'est l'adversaire qui donne le premier coup. Pas de chance, Graham est plus grand. Alors qu'il s'apprêtait à frapper, deux hommes l'attrapent l'empêchant de bouger. Il se débat alors qu'un autre le frappe dans les côtes. 

"Vous ne bougez pas." ordonnais-je presque silencieusement au reste de l'équipe. 

Le visage de Graham se remplissait peu à peu de sang. Je devrais aller l'aider... 

Je ne sais pas ce qui m'a forcé à réagir ainsi. Ce que Murphy vient de me dire ou alors Clarke. 

En parlant d'elle. Elle arrive en courant sur le terrain suivie de ma soeur. 

"Arrêtez !" crie la blonde. 

Personne ne réagit. Elle s'approche un peu plus lorsqu'un gars lui enfonce une droite phénoménale. Il n'a pas osé...

Je m'avance et lui rend lourdement son coup. Et après ça, ça a dégénéré...

[...] 

On doit être à l'hôpital depuis une heure environ. Une infirmière, très canon me soigne l'arcade ainsi que le poing alors que je la charme un peu. 

"Il ne faut plus se battre." se moque la blonde. 

"C'était pour une bonne cause." inventais-je. "Qui aurait protégé le garçon ? 

- Il aurait fallu le faire plus tôt... Il est sérieusement dans un mauvais état." reprend-elle au sérieux. 

Je souffle en me levant. 

"Et si vous me passiez votre numéro, si jamais j'ai besoin de soin supplémentaire." riais-je faussement. 

Elle esquisse un sourire en attrapant un bic. Elle note quelques chiffres sur mon bras avant de partir. C'est tellement facile... 

Je sors à mon tour pour rejoindre Murphy. 

"On a merdé..." souffle le brun. 

"Pourquoi ?" riais-je. "Graham est mal, j'ai eu ma vengeance et toi... Ben tu n'as pas besoin de raison pour faire du mal...

- Oui mais ça..." dit-il en me désignant le bout du couloir d'un signe de tête. "Je crois que ça me fend le coeur...

- Tu n'as pas de coeur." dis-je brusquement en m'installant sur une chaise à sa droite. 

Je regarde dans la direction qui montrait un peu plus tôt. C'est Clarke. Elle est nerveuse. Elle se ronge les ongles en tournant en rond. Je devrais aller la voir mais... Pour lui dire quoi ? Salut, j'ai fait exprès que ton mec se fasse casser la gueule. 

"Putain de bordel de merde." criais-je presque en me levant. 

Quelques regards se tourne vers moi mais la seule chose que je trouve à faire est de partir. Je m'éloigne de Clarke. Pas pour toujours mais là... J'ai besoin de me changer les idées. 


In front of You... [Bellarke moderne fiction]Where stories live. Discover now