5h30
Je viens d'ouvrir les yeux, je me sens pas bien à vrai dire. J'ai fait un rêve étrange. J'étais dans un parc avec François, je lui racontais tout ce que je vivais. Après lui avoir tout raconté, il me prenait dans ses bras.
C'est impossible, je ne comprends pas pourquoi j'ai rêvé d'un mec comme lui. Il est tellement arrogant et sûr de lui. Je suis son opposé, rien n'est fait pour qu'on soit amis. Et puis, je ne voudrais jamais être ami avec ce genre de personne.
6h00
Je décide de me lever de mon lit pour prendre une douche, m'occuper des blessures que je me suis infligées la veille. Je voulais que personne ne remarque ces cicatrices sur mes bras. Je choisis de mettre un pull rouge avec mon jean noir et mes baskets. Je m'habille avec des vêtements larges pour ne pas qu'on voit les formes de mon corps. J'ai honte de lui.
Pourtant, je voulais faire croire à tout le monde que je suis une personne heureuse et passionnée par la vie.
8h00
Je descends pour prendre mon petit-déjeuner lorsque j'aperçois mon père. Il est assis dans le salon, il fixe la fenêtre d'une façon étrange. Je ne veux surtout pas le déranger de peur qu'il s'en prenne à moi. J'avance doucement vers la cuisine.Je me prépare un bol avec des céréales. Je me dirige vers le frigo pour prendre le lait. Malheureusement, j'entends une voix sombre m'appeler :
- Petite conne !
- Oui papa?
-Qu'est ce que tu fous là ?!
- Je prends mon petit-déjeuner avant d'aller en cours. Excuse moi si je t'ai dérangé.
- Tes excuses ne servent à rien, tu me déranges depuis que tu es née, petite conne.
Je ne répondis pas. Je le vois qu'il se lève, se dirige vers moi. J'essaye de m'éloigner comme-ci de rien n'était. Je m'assois afin de manger lorsqu'il arrive derrière moi, prends ma tête et me l'enfonce dans le bol. Il dit en ricanant :
- Petite garce, tu aurais pu éviter ça si tu n'existais pas.
Il me prends pas les cheveux, me balance dans le coin de la pièce. Je suis allongé sur le sol, je n'ose plus bouger. Je suis tétanisée.. Il vient vers moi, et commence à me donner des coups de pieds dans l'abdomen jusqu'à ce que j'en crache du sang. Puis, il s'en alla vers le frigo pour prendre sa bière et pars se rasseoir dans son fauteuil.
Allongée sur le sol, je prie pour mourir. Je ne sais pas bouger, j'ai dû mal à respirer. Je ne veux qu'une seule chose : mourir. Il est difficile pour moi d'encaisser encore et encore sans rien faire ni rien dire.
Malgré tout, il y a deux ans, j'ai fais une promesse à maman. Je lui ai promis que quoi qu'il advienne, mon père regrettera tout ce qu'il nous a fait et que pendant ce temps, j'encaisserai tout sans dire un mot. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que j'ai fait un pacte avec mon père, j'accepte que l'homme vienne dans ma chambre chaque semaine à condition qu'il ne frappe plus maman..
