2. Deux Mondes S'Entrechoquent

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{Maeve}

4 avril 1987 - New York City, New York

"C'était super de te revoir, Mae.", me dit Delilah en souriant alors que nous sortons du bistrot.

"C'est clair.", répondis-je, un sourire aux lèvres. "Tu es libre demain?"

"Oui.", répond Delilah. "Tatiana m'a laissée une semaine de congé."

"C'est super!", m'exclamais-je. "Pourquoi tu ne viens pas chez moi demain matin?"

"Avec plaisir.", répond Delilah.

"Ok, laisse-moi t'écrire mon adresse.", dis-je en sortant mon petit carnet et un crayon. J'écris l'information rapidement avant de déchirer le papier et de lui tendre. "À demain, Deli!"

"À demain!", répond Deli. "Je serai là à dix heures!"

"Ça marche!", acquiesçais-je. "Au revoir!"

"Salut!"

Je souris et nos chemins se séparent.  C'était agréable de retrouver Delilah, vu qu'on ne s'est pas vues depuis le lycée. Perdre sa meilleure amie est dur, et il n'y a pas mieux que de se réunir avec elle à nouveau.

La brise douce d'avril souffle et passe sur mon visage. C'est une belle journée dehors, et je ne suis pas sortie en ville depuis un moment. Donc, je décide de passer la journée à l'extérieur. Ma première destination; Times Square. Ce n'est pas loin du bistrot. Je prends la route vers la plus grandre attraction de la ville, déambulant dans les rues occupées. Normalement, je prends le métro, mais je veux vraiment profiter du temps printannier. C'est rare d'avoir une journée où il ne pleut ou ne gèle pas en avril à New York. Alors, quand l'occasion se présente, je dois la saisir. J'arrive enfin. C'est bondé de gens qui ont apparement eue la même idée que moi. Le klaxon des taxis et les sirènes des voitures de police résonnent contre les grands immeubles tandis que j'admire cette magnifique ville que j'appelle mon chez-moi.

Soudain, je sens quelque chose tirer sur mon bras. Quelqu'un m'attire dans une allée sombre. Je suis trop choquée pour dire quoi que ce soit. Puis, je sens que c'est mon sac qui est tiré. Il se détache de mon bras et je me retourne, me retrouvant face à face avec un jeune homme vêtu de haillons. Nous nous battons pour récupérer mon sac.

"Hé, arrêtez!", m'écriais-je. "Enfin, un peu de bon sens!"

"Ta gueule!", crache le voleur en tirant plus fort.

"Ne me dîtes pas ça.", sifflais-je. "À l'aide!", appelais-je. Je sens mon sac m'échapper des mains. Je ferme les yeux alors que la hanse s'arrache, mon sac me reste donc dans les mains. Quand j'ouvre les yeux, je vois un autre homme presser le voleur contre un des murs en briques de l'allée.

"Qu'est-ce que vous croyez faire, jeune homme?", s'enquiert l'homme.

"J-j'avais juste besoin d'un peu d'argent, monsieur.", bégaye le voleur, à vue d'œil intimidé.

"Eh bien, gagnez-le vous-même!", ordonne l'homme en poussant le voleur hors de l'allée. Le voleur détale sans regarder en arrière. Je suis seule dans l'allée avec l'homme qui m'a sauvée. Il est essoufflé à force d'avoir crié. Nous restons assis en silence jusqu'à ce qu'il se tourne vers moi. Il a une casquette de baseball, des lunettes de soleil noires et une moustache. Ses cheveux bouclés sont retenus par une petite queue de cheval et il porte un sweat gris. Honnêtement, il m'intimide un peu. "Ça va?", me demande-t-il. Sa voix est plus douce que ce à quoi je m'attendais.

"Oh, oui, je vais bien.", répondis-je en souriant faiblement. "Merci..." Je m'arrête pour qu'il me dise son nom.

"Oh! Um..." Lhomme hésite, ce qui m'intrigue. "Richie.", finit-il par dire.

Le Serment (Traduction de la fiction "Oath" de @FanOfMj)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant